Les Miroirs Magiques 1

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Les Miroirs Magiques par Ernest Bosc (première partie).

Avant-Propos

Une des plus belles facultés de l’homme, c’est la clairvoyance. Aujourd’hui peu de personnes sont douées de ce don, que certaines natures peuvent acquérir par divers entraînements secondés par la bonté, l’amour du prochain, et par l’altruisme.

Un jour, quand l’Humanité sera plus évoluée, il existera quantité de Voyants ; tandis qu’à notre époque leur, nombre est encore fort restreint, si restreint même, que la majorité des hommes ne connaît pas, ne veut pas reconnaître ce don sacré.

Aujourd’hui, quand dans certains milieux on parle des beaux résultats obtenus à l’aide de la clairvoyance, on sourit, si l’on ne vous raille pas ; et cependant la clairvoyance est une chose toute naturelle, une simple extension d’un de nos sens physiques. Mais voilà tant que l’homme voit et touche la matière solide, liquide ou gazeuse il y croit, il la comprend par ce qu’il la perçoit par ses sens matériels ; mais il doute de cette même matière dès que subtile, elle devient moins perceptible.

En effet, si l’homme essaie de voir la matière à l’état fluide, à l’état aithérique, à l’état très subtil, cela devient plus difficile, parfois même impossible, car dans l’état ordinaire, il nous faudra soutirer de nos yeux, toute la lumière physique qu’ils ont emmagasinée. Pour atteindre ce résultat ; il faudra rester dans l’obscurité ; et alors cette matière aithérique pourra se colorer de diverses, nuances et nous apparaître même à l’état fluorescent, mais si nous sommes toutefois quelque peu sensitifs, comme l’ont démontré les expériences de Reichenbach pour l’od. et l’ob.

Cependant, si nous nous élevons d’un degré, si nous montons un peu plus haut, nous augmentons, nos possibilités réceptives, parce qu’alors, nous ne faisons plus usage de nos sens physiques, mais de nos sens hyper physiques, de nos sens astraux, ceux-ci pourront dès lors nous permettre -de voir la matière astrale ; c’est par une progression lente, continue et naturelle, que nous arrivons à augmenter nos perceptions.

De ce qui précède, nous pouvons tirer cette conclusion : « C’est que pour percevoir l’invisible, il faut tout d’abord s’abstraire de l’ambiance visible ». Or, l’un des moyens les plus pratiques et des plus anciens, comme nous allons voir, c’est d’utiliser les Miroirs Magiques, qui permettent de soutirer de notre oeil le plus possible de lumière physique et pour obtenir ce résultat, rien n’est plus utile qu’un miroir.

De tout temps, l’homme a cherché à connaître l’avenir et certainement le miroir a dû être utilisé par lui dans une Antiquité extrêmement éloignée ; les étangs et les mares d’eau tranquilles ont dû lui servir de premier miroir, soit que la surface brillante de l’eau eût hypnotisé le Voyant, soit qu’elle ait servi à centrer sa pensée sur un objet unique, quelque fût le moyen employé la surface unie de l’eau amenait la voyance, la claire-vue du médium. Indépendamment de leur emploi usuel et connu pour exercer la clairvoyance, on peut utiliser également les miroirs magiques pour pratiquer des exercices de télépathie comme le prouve la narration suivante que nous trouvons dans le Théosophiste.

« Ce fut (écrit le correspondant de cette Revue) en décembre 1800 que, mon frère s’étant établi à Londres, je pris la résolution d’essayer de communiquer à lui si possible, au moyen de la télépathie. Me trouvant dans une ville, éloignée de Londres de 113 lieues, je me mis au travail pour exécuter mon projet. Je m’assis sur une chaise dans ma chambre à coucher, devant un miroir concave noirci et je m’efforçai de former une image mentale de mon frère. Il m’avait dit que si j’arrivais à lui faire faire un mouvement quelconque, après que j’eusse bien visualisé son image, je serais alors suffisamment en rapport avec lui pour lui communiquer mon message. Je continuai donc jusqu’à ce que je le visse aussi clairement avec l’oeil de mon esprit ou de mon mental, qu’avec mon organe optique physique.

« Lorsque je l’eus ainsi visualisé, je lui dis mentalement de tourner la tête et de me regarder, ce qu’il fit. Alors je voulus qu’il leva le bras droit et qu’il prit sa montre dans sa poche, ce qui fût fait aussi. Il se produisit alors quelque chose de particulier. Bien que je pusse le voir, lui, il m’était cependant impossible, selon moi, de voir la montre qu’il devait tenir à la main. J’eus alors l’idée que si je pouvais occuper sa position, je serais capable de, la percevoir. Je me glissai donc à sa place et vis en effet sa montre. Dès que j’eus noté l’heure (huit heures moins dix), la montre disparut à mes yeux, et, je me trouvai de nouveau dans ma conscience normale, très fatigué par cet effort mental soutenu. Bien que les événements fussent clairement conservés dans ma mémoire, je ne trouvai pas qu’il y eut encore assez de preuve décisive avec un contact direct avec lui. Malgré ma conviction intérieure que je l’avais atteint réellement, ce que j’avais obtenu pouvait selon moi, être attribué au seul fait de la vivacité de mon imagination. J’étais là depuis sept heures, et il était maintenant huit heures moins dix, sans avoir obtenu apparemment, quoi que ce soit. Je ressentais beaucoup de fatigue et un grand désappointement, mais avant d’aller me coucher, je résolus d’essayer de nouveau, pensant pouvoir obtenir beaucoup plus facilement pendant mon sommeil ce que je voulais, plus que par la méthode que je venais d’expérimenter.

« Vers huit heures et demie, je me mis donc au lit, mais pas comme d’habitude. Cette fois-ci pour une certaine raison, j’avais mis l’oreiller au pied du lit, et me couchai alors sur la poitrine, étendant les bras à angles droits de mon corps et appuyant le, menton sur l’oreiller. Il me semblait âtre dans cette position à peine une minute, me rappelant l’image de mon frère que j’avais vue, lorsque je sentis tout à coup une vibration d’une énergie électrique intense monter le long de la moelle épinière et aboutir à un point de la grosseur d’une tête d’épingle au centre de ma tête. Je ne pourrais dire si ce courant était chaud ou froid, mais en tout cas, il était excessivement douloureux. Il parut ensuite éclater, et je fus conscient de me trouver au milieu de la chambre, observant une masse dorée lumineuse au milieu de laquelle était une montre. C’était une montre de Genève, très mince, le dessus couvert d’un verre, le boîtier était en argent gravé partout et portant trois empreintes de coups. Le cadran était en argent avec des chiffres et des aiguilles dorées. Je savais instinctivement que c’était la montre de mon frère et aussi que si j’avais besoin de savoir quelque chose sur elle, je n’aurais qu’à diriger mon esprit sur l’objet et que toute chose me serait découverte. En la regardant, je m’aperçus qu’elle marquait huit heures moins dix, et dès que je l’eus remarqué, j’étais retourné dans mon corps et réveillé. Je changeai alors de position et m’endormis. Le matin en me réveillant, je mis la main sous l’oreiller et cherchai ma montre, Je ne fus pas surpris de constater qu’elle marquait aussi huit heures moins dix. C’est une expérience, commune à beaucoup de personnes que si elles s’endorment en pensant à l’heure à laquelle elles doivent se réveiller, elles se réveilleront sans faute à cette heure. »

L’expérience ci-dessus relatée démontre que la vision dans le miroir n’est pas un simple cas de télépathie. De plus, la vive douleur, l’impression d’explosion et l’état subséquent à celle-ci démontrent que l’individu, la personnalité peut sortir de son corps (se dégager) en pleine conscience ; on peut regretter toutefois que l’esprit de l’expérimentateur n’ait été occupé que d’un objet insignifiant.

Nous ajouterons que des expériences isolées, qui ne sont pas le résultat direct d’un entraînement et qui ne conduisent à rien de particulier ne sont pas rares. Ainsi donc l’Homme peut encore voir par télépathie, par clairvoyance et à l’aide des miroirs ; il n’a donc pas besoin de son oeil, de sa vue physique pour voir, il possède encore un meilleur organe, sa vue interne, sa vision mentale. La Nature du reste, s’est chargée de nous démontrer que les divers organes de l’Homme peuvent se substituer l’un à l’autre et avoir des facultés multiples. Il, faut pour développer celles-ci, entraîner ces organes à de nouvelles destinations.

En ce qui concerne plus particulièrement la vue, la Nature supplée à cet organe par la surface même du corps, par la peau, chez certains animalcules et cela par sensation, comme nous allons voir.

L’Homme lui-même (certains hommes du moins), ayant les yeux fermés, bandés par un mouchoir peuvent fort bien savoir, s’ils sont dans la lumière ou dans l’obscurité, et quand ils sont dans un milieu quelconque ; ces natures sentent fort bien où elles sont et ceci par sensation ; tout homme peut distinguer, s’il se trouve dans un milieu chauffé par le soleil par exemple, dans ce cas, la sensation remplace la vision.

Les travaux de Raymond Dubois et de J. Renaud ont établi d’une façon indubitable que le phénomène de la vision peut en dernière analyse se réduire à un simple phénomène tactile R. Dubois et Darwin ont démontré, le premier chez les mollusques et le second chez les vers, que le passage de l’obscurité à la lumière et la durée de l’excitation lumineuse provoquent des contractions sui generis, chez des espèces animales, alors même qu’elles ne comportent dans leur organisme, aucun rudiment d’oeil. Celui-ci est remplacé par ce qu’on dénomme les fonctions photodermatiques qui apparaissent ainsi comme étant les plus anciennes du sens des la vue. Sous l’influence des rayons lumineux, la peau agit comme une sorte de rétine et la lumière détermine sur elle des contractions réflexes analogues, à celles qui se produisent sur l’iris de l’oeil. Ceci peut démontrer que le clairvoyant n’a nullement besoin de son oeil physique pour voir, nous dirons plus, il le gêne, c’est pourquoi il a recours au Miroir.

Il fixe ses yeux, sur celui-ci, afin de ne rien voir d’autre et il arrive qu’en centrant ses yeux sur le miroir, il ne voit plus rien ni dans son ambiance, ni dans son cerveau. S’isolant ainsi, il ne se sert plus que de sa vue interne, qui alors lui aide à percevoir sur le miroir les scènes diverses : vraies ou symboliques qui lui permettent de voir le présent, le passé et le futur et le prophétiser. Tel est le mécanisme de la Voyance par l’intermédiaire des miroirs magiques ; on peut l’expliquer par deux mots : abstraction et extériorisation de la personne : d’où clairvoyance.

Les plus anciens miroirs magiques connus et décrits sont l’Urim et le Thumin, dont a parlé Moïse. On a écrit sur ce sujet bien des commentaires. Philon le Juif n’y voyait que l’image de quatre, animaux symboliques ; ainsi parlant de l’histoire cachée dans le chapitre des Juges, Philon nous dit que Nichas fit en or et en argent fus, trois figures de jeunes garçons et trois jeunes veaux, puis un lion, un aigle, une colombe et un dragon : de sorte que si quelqu’un allait le trouver pour connaître quelque secret touchant sa femme, il interrogeait la colombe ; si, touchant ses enfants, le jeune garçon ; si, touchant la richesse, l’aigle ; si pour la force et la puissance, le lion ; si pour la fécondité, le veau ; si pour la longueur des jours et des ans, le dragon.

Historique

L’emploi des miroirs dits Magiques, des Miroirs constellés (Ainsi désignés parce qu’ils portent souvent gravés à leur revers des figures d’étoiles), remontent à une haute, très haute Antiquité, antiquité si reculée qu’elle se perd dans la nuit des temps et des très anciennes civilisations connues et inconnues.

L’antiquité a connu une grande variété de miroirs métalliques en usage pour la magie (Les instruments magiques étaient nombreux dans Aphrodite (Ill. XIV, 225) ; la Baguette d’Hermès Psychopompe (Ill. XXIV, 343 et Odys. V, 4) ; le Breuvage consolateur d’Hélène (Odys. IV, 220) ; la Baguette et le Breuvage de Circé (Odys. X, 210, 450) ; le Chant des Syrènes (Odys. XII, 40) ; les Formules curatives des fils d’Autalycos (Odys. XIX, 457); etc.); aujourd’hui; dans l’Inde, les Chélas utilisent encore dans les cryptes des temples des miroirs en or et en argent.

Au Japon, les miroirs magiques les plus employés sont d’assez grande dimension, ils sont en jade, en pierre de lard, ou en autres pierres de valeur, on peut en voir au Musée des Religions de l’avenue du Trocadéro, à Paris, de beaux spécimens.

Des commentateurs identifiaient l’Urim et le Thumin avec les douze pierres de l’Ephod du Grand Prêtre des Hébreux; il est vrai que d’autres ont cru y voir le nom incommunicable et celui des douze tribus d’Israël. Varron (Dans Saint-Augustin, De civitaie, VII, 35) prétend que leur emploi est originaire de la Perse, ce qui tendrait à faire supposer que ce sont les Mages, qui sont bien les inventeurs de ce mode de divination, qu’on dénomme aussi Catoptromancie (dérivé du grec katoptron, miroir, et mancein, deviner) terme employé par Pausanias, Spartien et d’autres auteurs de l’Antiquité (Cf. Glossaire raisonné de la Divination, de la Magie et de l’Occultisme, et Dictionnaire de l’Orientalisme, d’occultisme et de Psychologie).

Didius Julianus eût recours aux miroirs magiques pour connaître l’issue de la bataille que devait livrer contre Sevère, Lullius Crispinus, son compétiteur à l’empire. Or, comme dans l’Antiquité, on avait grande confiance à la claire-vue des enfants, pour dévoiler l’avenir, Didius Julianus, après avoir attiré sur la tête d’un enfant, à l’aide de Conjurations, la Clairvoyance, le fit lire dans un miroir fatidique.

On nommait Specularii, ceux qui consultaient l’avenir à l’aide de miroirs. C’est évidemment l’emploi de l’eau en un bassin, en un récipient quelconque, qui a dû amener à la catoptromancie, c’est le médium au verre d’eau de nos jours.

Les Magiciens du Moyen-Age utilisèrent principalement les miroirs, métalliques, en cuivre et en étain. Ils employèrent également le cristal dit de Sainte-Hélène, qui sert à construire un miroir sous ce vocable. Nostradamus n’était ni un Astrologue, ni un Voyant par le miroir, c’était un grand Voyant, comme plus tard Swedenborg, cependant divers auteurs prétendent que Nostradamus s’est servi des miroirs pour diverses prophéties.

Pic de la Mirandole avait une grande confiance dans les Miroirs constellés. Il affirmait même, qu’il suffisait d’en fabriquer un, sous une constellation favorable et de donner à son corps une température convenable pour lire dans ces miroirs, le passé, le présent et l’avenir. Cette dernière observation est importante, nous savons, en effet, que si un médium voyant éprouve du froid, il lui est difficile d’être extrêmement lucide.

Jean Fernel (Abditis reram causis, I, XI.) affirme avoir vu dans un miroir diverses figures, qui exécutaient des mouvements qu’il leur commandait et les gestes de ces figures étaient si expressifs, que chacun des assistants, qui voyaient comme lui dans le miroir, pouvait fort bien comprendre leur mimique.

Reinaud (Description du Cabinet Blacas, p. 401, 402), nous dit : « les Orientaux ont aussi des miroirs magiques dans lesquels ils s’imaginent pouvoir faire apparaître les anges, les archanges ; en parfumant le miroir, en jeûnant pendant sept jours et en gardant la plus sévère retraite, on devient en état de voir, soit de ses propres yeux, soit par ceux d’une vierge ou d’un enfant, les anges que l’on désire évoquer ; il n’y aura qu’à réciter les prières sacramentelles; l’esprit de lumière se montrera à vous et vous pourrez lui adresser vos voeux ».

Les Chinois et les Hindous possèdent des Miroirs Magiques métalliques dans lesquels ils lisent clairement l’avenir ou décrivent des scènes qui se passent au loin.

La fabrication des Miroirs Magiques était connue des Romains; qui en faisaient un fréquent usage.

Cornélius Agrippa nous édit que de pareils miroirs trouvés dans les mains des certaines personnes, les ont fait accuser de magie et de sortilèges, et que leur possession mit souvent en péril, la vie des sorciers.

De son côté, Muratori nous apprend que Martin Della Scala, fit mettre à mont l’évêque de Vérone, sous l’oreiller duquel, on avait trouvé un miroir magique ; il portait comme inscription : Fiore (fleur), que les sorciers appliquent au diable ; ce qui est confirmé par la confession de saint Cyprien, qui nous dit son effet, que le démon apparaissait souvent sous la forme d’une fleur.

On trouva un pareil miroir dans la maison de Colas de Rienzi.

Le Mercure Français de 1609 (p. 348), nous apprend qu’en 1609, on brûla, en place de Grève, un sorcier normand : Saint Germain, pour avoir fait usage de miroirs magiques, en compagnie d’une femme et d’un médecin.

Dans un ouvrage anglais anonyme, Magie Art, nous lisons une curieuse relation sur le sujet qui nous occupe ; elle nous apprend, que la plus ancienne méthode et la meilleure pour la divination, est celle du cristal ou de l’Urim et du Thumin ; que l’origine de celui-ci est divine, ou céleste et que les inspirations, communications et visions reçues par l’intermédiaire du cristal par un saint personnage, étaient absolument divines et dégagées de toute influence humaine.

L’emploi du cristal à notre époque est presque aussi puissant que l’Urim et le Thumin des Juifs ; entre les mains d’un bon clairvoyant, les révélations faites par son intermédiaire sont des plus sûres ; les esprits peuvent bien ne pas apparaître dans le cristal « mais le Voyant reçoit un secours magnétique pour interpénétrer le monde spirituel au travers du translucide de, cristal et par cette voie le voyant entre en contact intime avec les Esprits qui peuvent converser volontairement avec des mortels. »

Disques Magnétiques

Dans une étude sur les Miroirs Magiques nous devons dire tout d’abord quelques mots sur les Disques magnétiques, car un expérimentateur habile peut les faire servir à des expériences de clairvoyance.

Ces, disques sont en carton, recouverts de papiers colorés. Au centre de chacun d’eux se trouve le numéro d’ordre que la couleur du disque occupe dans le rayon solaire. Du côté gauche, on peut lire l’action que les couleurs doivent produire sur le sujet tandis qu’à droite on voit le signe de la planète protectrice du disque.

Les disques magiques sont au nombre de neuf : sept représentent les couleurs primitives. Le disque n° 8 est blanc et le n° 6 est noir, ces deux disques indiquent le commencement et la fin.

L’action de chacun de ces disques consiste à frapper avec force l’imagination du sujet soumis aux épreuves, chacun d’eux produit des effets différents les uns des autres; en voici une énumération succincte :

– Le disque n° 1, Violet, est représenté par les plantes : Ilydrociamus nigra; Datura stramonium, Cannabis indica, etc., produit comme effet : mouvement continuel des bras et des jambes; désir de toucher à quelque chose, cris, aboiements imitant ceux du chien ; envie de mordre; ivresse complète; apparitions de toute sorte de bonheur, etc.

– Le disque, n° 2, Indigo; Piper nigra produit excitation fébrile, faiblesse des membres abdominaux; perte de vue; tremblement des paupières, sommeil profond.

– Le disque n° 3, Bleu; Piper cubeba, laurus camphora, assa fatida; excitation générale, mouvements convulsifs, envie de dormir, somnolence; abattement.

– Le disque n° 4, Vert; larmes abondantes; l’individu joue avec ses mains comme un enfant, a envie de courir; tressaillement de tous les muscles du corps; engourdissement général, léthargie.

– Le disque n° 5, Jaune; strichnine, asparagus officinalis, etc.; balancement de la tête en avant et en arrière; engourdissement général, sommeil, somnambulisme, etc.

– Le disque n° 6, Orange; valériane officinale, tabac, etc.; agitation, énervement.

– Le disque n° 7, Rouge; prunelle vulgaire, lavande, digitale pourprée, etc.; cris aigus et intermittents, cris de frayeur.

Cf. Dictionnaire d’Orientalisme, d’Occultisme et de psychologie, Cf. Dictionnaire 2 vol. in-12 illustré, Paris.

Théorie

Pour bien comprendre ce qui se passe, lorsqu’un sensitif porte ses regards sur un Miroir Magique et le fixe d’une manière intensive, il faut se remémorer, ce qu’est le Corps Astral ; nous savons qu’il comporte sept centres de forces (Chacras) qui correspondent aux plexus, et l’un d’eux à la glande pinéale (trou de Brahma, Brahmarundhra) ce serait dans celle-ci, que les forces physiques se sublimeraient (au dire de certains occultistes) pour alimenter et nourrir en quelque sorte le corps subtil (corps aithérique).

Aussi cette glande a une grande importance, c’est pourquoi nous en parlons un peu plus loin.

En outre, le centre qui correspond au plexus caverneux est le siège de la vision psychique (oeil de Siva) ; c’est pourquoi, pour arriver à la clairvoyance, il faut concentrer toute la force nerveuse de l’organisme entre les deux sourcils, où se trouve le siège de la vision, pour faire arriver à la conscience les impressions subies par le plexus caverneux.

Enfin, pour atteindre le but final (la claire vue), il faudra concentrer en un point de l’espace, une partie de la lumière hyperphysique (lumière astrale), afin que nos sens astraux, surtout au commencement de leur développement, ne se noient pas dans ce milieu astral, ce qui arriverait fatalement, s’ils n’étaient pas mis en communication avec un point spécial du plan astral.

Or les miroirs magiques réalisent cette condition surtout les miroirs concaves qui sont de beaucoup les plus puissants, car ils centrent le fluide considérable que le consultant envoie par les yeux.

Qu’est-ce que la glande Pinéale ? Nous n’en savons pas grand chose, presque rien. Nous allons cependant donner à son sujet quelques explications et commentaires vrais ou légendaires.

Pascal a dit le premier je crois, dans ces temps modernes, que cette fameuse glande servait de résidence à l’âme humaine. Voici donc un de ses emplois, mais qui ne nous dit pas ce que c’est que cette glande qui a été dénommée très anciennement : l’oeil unique, l’oeil cyclopéen, le troisième oeil, etc.

On l’a dénommée oeil cyclopéen parce que les cyclopes n’ayant qu’un oeil au milieu du front auraient été cause de son origine; en effet, quand les hommes eurent deux yeux, l’oeil unique frontal s’enferma dans le cerveau et devint la glande pinéale, qui est considérée aujourd’hui comme l’oeil de la vision intérieure ou Claire-vue.

Avec le temps, la glande pinéale est destinée à devenir l’organe physique de la télépathie, c’est-à-dire de la transmission de la pensée d’un cerveau à un autre. En effet, dès qu’une Forme-pensée naît dans un cerveau, la vibration de celle-ci peut se communiquer à un autre cerveau si le propriétaire du premier cerveau sait se recueillir, s’isoler, se concentrer tant soit peu. La communication par ondes mentales intellectuelles s’établit facilement si le penseur pense, nous nous plaisons à le répéter, avec fixité et ferme volonté et si le lecteur de pensée (le récepteur) s’isole suffisamment de son entourage, de son ambiance pour n’être pas détourné dans la réception des ondes mentales, par toute autre réception d’ondes, nées de formes-pensées d’autres cerveaux.

La télégraphie sans fil, par les ondes Hertziennes, peut faciliter l’intelligence des lignes qui précèdent ; nous devons ajouter qu’il y a lieu de pratiquer une sorte d’entraînement pour pouvoir recevoir efficacement des vibrations cérébrales d’émetteur au récepteur, maison y arrive toujours avec un peu de pratique et d’expérience.

On voit par ce qui précède que la glande pinéale est un merveilleux appareil qui n’est pas sans analogie ou que du moins on pourrait comparer au phonographe; que se passe-t-il dans celui-ci ? Des sons sont émis, la pellicule qui les enregistre est impressionnée par le stylet qui fonctionne sous les ondes sonores. Vous arrêtez la marche de l’appareil, on n’entend plus rien; on pourrait croire envolée à jamais l’impression du son. Il n’en est rien, dès que l’appareil est remis en marche, la voix, qu’on croyait perdue, renaît, se fait entendre à nouveau, les vibrations venues d’un autre centre se réveillent et l’on retrouve les sons entendus.

Les Miroirs Magiques
The Baleful Head (détail), par Edward Burne-Jones, 1886-1887

Il en est de même pour la transmission de la pensée. Le cerveau s’impressionne (comme la pellicule) des vibrations du cerveau penseur et le cerveau récepteur peut alors parfaitement synthétiser les actes et les pensées du cerveau émetteur et l’échange des pensées s’accomplit par la glande pinéale. Ajoutons, ici que la mise en communication de l’émetteur et du récepteur aide considérablement à l’enregistrement de la pensée du transmetteur. L’attouchement entre individus c’est la mise en communication des corps dans des cerveaux.

C’est ce rapport entre individus qui explique les mouvements symboliques, fibrillaires et autres théories émises pour interpréter la transmission des pensées. On comprend en effet que dans la vibration de la pensée, le corps ne reste pas inactif et détaché de ce qui se passe. Nécessairement, il est lui-même impressionné, mis en vibration comme appareil conducteur des ondes mentales qui fatalement parcourent des corps, qui sont en contact par la pression des mains. Ce moyen peut aider à la transmission de pensée ; un autre moyen est la suggestion mentale. Nous le voulons bien ! Un fort magnétiseur peut exercer son pouvoir et impressionner le cerveau du sujet, mais comment et par quoi ? Par l’intermédiaire de la glande pinéale. Sans celle-ci, le, cerveau ne pourrait probablement rien recevoir, rien percevoir, ni, ressentir.

La télépsychie (moyen de communiquer à distance) sans autre objet que sa pensée, peut apporter une preuve à ce que nous venons de développer ci-dessus ; mais la télépathie et la télépsychie sont grandement secondées par un objet mis entre les mains du transmetteur à la façon d’un objet qu’on donne à un Psychomètre, pour exercer son art.

Le corps pituitaire aide et seconde le travail, de la glande pinéale dans la clairvoyance astrale; plus tard, au fur et à mesure que l’évolution humaine progressera et que les Chakras (centres astraux) se vivifieront de plus en plus, ce même organe (corps pituitaire) deviendra l’organe de la clairvoyance mentale.

On suppose généralement que le corps pituitaire s’est développé lui, d’une bouche, chez les vertébrés primitifs était la continuation de leur canal alimentaire ; plus tard, le corps pituitaire cessa chez les vertébrés primitifs de fonctionner comme une bouche et se transforma en un organe rudimentaire.

La glande pinéale et le corps pituitaire jouent un grand rôle dans l’hypnotisme, quand celui-ci provient du regard que le magnétiseur projette sur son sujet à la portion frontale située entre les deux yeux, à la racine du nez.

En résumé, la théorie des miroirs magiques que nous venons d’exposer, consiste à soutirer en premier lieu, la lumière physique contenue dans notre mil ; secondement à concentrer au foyer de nos yeux et, dans la glande pinéale, un point spécial de la lumière astrale, afin de permettre d’impressionner facilement nos sens astraux; de sorte qu’on pourrait définir le miroir magique d’un seul mot : ‘Condensateur de lumière astrale’.

Lire la suite de cet article.

Plus sur le sujet :

Les Miroirs Magiques 1, par Ernest Bosc : Miroirs arabes, des Battahs, Cabalistiques, Galvaniques, Magnétiques, des Sept Métaux, Narcotiques, Théurgiques, des Sorciers, de Swedenborg, de Cagliostro, du Baron de Potet, Entraînement et Rituel. Edition : Bibliothèque des curiosités – 58, Rue Beaunier, Paris – 1912.

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