Qabbale du Beith

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Qabbale du Beith par Emmanuel Levyne, Cirdec, Samy et Spartakus.

1. Qabbale du Beith – Lecture et traduction mot à mot du premier verset de la Genèse.

בְּ ; dans, par, avec (le) commencement

רֵאשִׁית berèchite

בָּרָא créa

bara

אֱלֹהִים dieu(x)

élohime

אֵת (ne se traduit pas)

ett

הַשָּׁמַם les cieux

hachamayime

וְאֵת et

veett

הָאָרֶץ la terre

haaretz

2. Qabbale du Beith – Étymologies

בְּ—ראשִׁית dans, par, avec (le) commencement Berèchite. Ce mot vient de ראש tête. Littéralement donc « en tête ». L’allemand en a fait le mot rash, qui veut dire impétueux, coup de tête, à moins qu’il ne vienne de רשע méchant. Les latins qui prononcent le chin comme le sin en ont formé le mot « res », la chose, le commencement, cause première, de la respublica, la chose publique.

בָּרָא créa

bara

Le verbe créer a pour racine le substantif «אור », « Aur », lumière, en d’autres termes, mettre en lumière.

אֱלֹהִים dieu(x)

élohime

Se traduit littéralement par « dieux », car la terminaison : « im »,

« ים », indique le masculin pluriel. Mais alors l’idée de monothéisme pur se trouve niée à sa source même.

אֵת (ne se traduit pas)

ett

Le latin et le français en ont fait « et ».

הַשָּׁמַים les cieux

Hachamayime

הַ article : le, la, les

שָּׁמַיִם chamayime cieux

Ce mot veut dire en hébreu : « là sont les cieux, de là vient la pluie ».

Le terme est mis au pluriel pour indiquer que D. a créé tous les cieux, toutes les planètes, et qu’il n’existe ni à côté de Lui, ni au-dessus de Lui, une autre force créatrice autonome. D. étant le Créateur de tout ce qui est au-dessus de la terre et sur la terre.

הָאָרֶץ la terre

haaretz

הָ article : le, la, les

אָרֶץ Aretz Ce mot vient du verbe : «רוץ », « routz », courir.

En allemand Erd.

Erz en allemand, veut dire minerai, en latin « aéris », et airain en français.

L’auteur de ce verset a donc su que la terre courait, qu’elle tournait, car ce mot dit littéralement : « ce qui court ».

LECTURES KABBALISTIQUES TRADITIONNELLES DU PREMIER VERSET DE LA GENÈSE

1. L’ACTE DE LA CRÉATION

Le texte de la Genèse dans son sens exotérique décrit la création du monde et dans son sens ésotérique l’émanation de la Divinité. Le processus de la création correspond au processus de l’émanation et le reflète.

La cosmologie cache – et révèle – une théogonie (ou une psychogonie, d’après Carlo Suarès).

En vérité, le texte de la Genèse parle des mondes inférieurs et fait allusion aux mondes supérieurs.

L’acte créateur est double, il se produit sur deux plans : en haut et en bas. C‘est pourquoi le texte de la Genèse commence par Beith, dont la valeur numérique est « deux ».

L’acte qui se déroule en bas correspond à l’acte qui se déroule en haut. En haut, il a donné naissance aux Séphiroth ; en bas, il a créé le monde (Sepher HaZohar, I, 240b).

Le processus de l’émanation se révèle dans les premiers versets de la Genèse si l’on sait découvrir leur sens secret. A la lumière de l’interprétation mystique, que l’on trouve exposée dans le livre du Zohar, le sens de ces premiers versets apparaît tout autre que celui qu’on lui donne couramment.

Par exemple, voici la lecture audacieuse du Zohar, des trois premiers mots de la Genèse :

« Par le Rèchith (be-rèchith) le Caché qui ne peut pas être connu, créa (bara) le Palais ; ce Palais est appelé « Elohim ». Tel est le secret des mots: « Berèchith bara Elohim » (Zohar I, 15a).

C’est-à-dire : par l’intermédiaire de la sephira ‘Ho’hma, qui est appelée Rèchith, parce qu’elle est le commencement de l’émanation, la Cause première, qui ne peut pas être nommée tellement elle est caché, « créa » (bara) la sephira Bina, qui est comme un Palais et est appelée Elohim. Il ressort que l’Elohim de ce verset n’est pas le Créateur, mais un être créé. Mais il ne s’agit pas d’une véritable création : Bara, dans son sens ésotérique, désigne une émanation, comme l’explique dans la suite du texte du Zohar :

« Bara, développement à partir du point d’en-haut (‘Ho’mah) ».

2. TEXTES DU ZOHAR

Bereschith désigne le mystère de ‘Ho’hma; Bara désigne le degré suprême, voilé, impénétrable appelé Kéther. Elohim désigne Bina. Eth embrasse Hésed et Gueboura, Clémence et Rigueur à la fois. Ha-chamaïm désigne Tiphéreth. Ve-eth embrasse Netsa’h et Hod ensemble. Le Vav du mot Ve-eth désigne « le juste ».

Enfin, Ha-aretz désigne « La Communauté d’Israël » qui constitue « La terre de la vie » (ertz ha-hayim).

Ce n’est qu’après énumération de ces degrés que l’Ecriture procède au récit de la création opérée dans chaque jour.

Bereschith désigne le Verbe qui correspond au degré de ‘Ho’hma, et il est appelé « Commencement » (Bereschith) (Zohar, I,26,3a).

***

La lettre Beith rappelle par sa forme « ב » la formation de l’homme qui, par l’effet de la sagesse divine, a lieu dans un corps fermé de toutes parts et ouvert par devant. La lettre Aleph est ouverte par dessous également « א  » pour nous apprendre qu’elle reçoit la semence de Kéther et la transmet aux autres par l’autre porte. (Zohar I,2.66a.)

***

D’où savons-nous que le mot « chamaïm » (ciel) désigne le Saint béni soit-il? Des paroles suivantes de l’Ecriture (I Rois, VIII,32) :

« exauce-nous, chamaïm »

Or, peut-on admettre que Salomon priait le firmament ? Non. Il invoqua D. Qui porte le nom de Chamaïm.

Pourquoi porte-t-il ce nom ? Parce que le firmament étant rond, a la forme de la tête. Nous inférons en outre de cette dénomination que D. a l’eau à sa droite et le feu à sa gauche, de sorte qu’Il réside au milieu.

Le mot « chamaïm » se prononce « cha maïm », (feu et eau). Or, si l’on intervertit l’ordre des lettres du mot « cha », on obtient « echmaïm » (feu et eau).

D. fait ainsi la paix entre le feu et l’eau ; quand le feu s’approche, il trouve le degré du feu, et quand l’eau s’approche,elle trouve le degré de l’eau.

C’est pourquoi l’Ecriture dit : (Job, XXV,2) « Il fait régner la paix dans ses hauts lieux »

הַמְשֵׁל וָפַחַד עִמּוֹ עֹשֶׂה שָׁלוֹם בִּמְרוֹמָי;

Ainsi, nous concluons du mot « Chamaïm » que le Saint béni soit-il, a uni le feu à l’eau en les pétrissant ensemble, et en fit le principe de ses paroles, ainsi qu’il est écrit (Ps CXIX, 160) : « La vérité est le principe de tes paroles ». Zohar I, 266b.

Emmanuel Levyne

Une variante à cette lecture du « Commencement » :

ב ר א ש י ת ב ר א

ב ר choisi, élu / pur/ vide/ fils/ pureté, innocence

ב ר א créer du néant, faire naître, produire

ר א ש tête, personne, homme / chef, sommet, chose principale/commencement

ר א ש י ת premier état

א ש י ת ( retrouvé dans : א ש י א : chald. souvent au pluriel : « fondements », « bases », » piliers »)

א ת : tu, toi ; auprès de…; lui-même.

א ש י : femme ; offrande

א ת י : « toi » féminin

א ל ו ה ) א ל ה י ם ) : D. renfermant toutes les forces, tous les attributs ; dieux, anges…

ל א ה fatigué, accablé ( triste?)

ל ה י permuté en : ל ה ה languir ; chald. Rien

 » fatigué du vide »?

ה י ם permuté en : ה ו ם émouvoir, agiter, troubler ; se lamenter

א ה dans

א ת ה toi féminin ; venir arriver /

Mich. 4.8 « elle viendra à toi »

et l’extension : א ו ת -ו ת l’avenir

(*Quand Aragon chante : « la femme est l’avenir de l’homme » , il ne se doutait pas que l’idée pouvait déjà avoir germé dans les premiers souhaits formulés par D.)

(ה ש מ ע ו ת ( ה ש מ י ם :

ה א ו permuté en ה א ה : cri de joie / bon ; je vois!

( ר צ ( ה se plaire, trouver plaisir / vouloir, aimer

( * les derniers mots m’évoquent le titre de la chanson de Florent Pagny…)

י צ fragment, pièce

א ר ץ terre

Et là j’ai eu un problème : je cherchais en quoi le groupe : ו א ת pouvait être traduit par « les cieux » comme on le trouve dans les traductions officielles… Or, en interchangeant la place des lettres, on peut avoir :

( ת א ו (ה limite extrême ; désir, souhait

ת א ה marquer les limites, tracer par des signes

Autre positionnement : א ו ת signe, symbole, miracle

Or, dans : (א ו (ר

nous avons « lumière » et « soleil » et א ר créer

ב ר rien

א ו ר être éclairé

… que l’on rencontre dans le souhait formulé :

א ו ר י ה י א ו ר ו ה י

traduit par : « Que la lumière soit, et la lumière fut. »

Cirdec.

L’histoire qui se dessine derrière l’Histoire exprimerait-elle l’état d’esprit de D. à l’origine de la création ?

Et contiendrait-elle dès les premiers mots du v.1 les germes à venir ?…

Au commencement, D. fatigué du vide, fit entendre une plainte qui ébranla le vide ; puis Il (poussa) un cri de joie :

« Bon ! Je vois ! »

Or, prenant un fragment de sa Lumière, Il en traça les limites par des signes et des symboles dans le vide qui fut alors éclairé ; et Il créa, par ce miracle, le soleil et la terre – les piliers du monde naissant. Il y fit naître l’homme qu’Il plaça au sommet de toutes choses.

Et lui dit :

« Toi, (mon fils), l’élu, (sois) plein de pureté et d’innocence ; je ferai venir auprès de toi une femme » ; et à la femme : « Toi, le femme, reste auprès de lui et offre lui ton amour. ( Car ) mon souhait est que vous vous aimiez. »

On peut certes remettre en question cette variante, grammaticalement parlant… Mais il y a sûrement d’autres possibles encore symboliquement parlant…

La lettre BEITH.

Nos sages se sont posés la question : Pourquoi avoir commencé le récit de la création par la lettre Beith qui n’est pas la première lettre de l’alphabet ? Parce que Beith s’inscrit dans un carré, avec un coté ouvert à l’avant. Il est fermé en haut, en bas, et en arrière. Ceci pour indiquer que l’homme, ne doit pas chercher à savoir ce qui se passe au ciel. Ce qui se passe dans le monde d’en bas. Ni ce qui existait avant la création.

La seule manière intelligente de vivre, est d’avancer dans la seule direction qui lui soit ouverte, vers l’avant.

Et puis :

L’origine graphique du Beith est le dessin d’une Maison = Baïth (בית).

Cette demeure, ce foyer, représenté par Beith est le matériel indispensable à l’homme.

Puis encore ; la lettre Beith est la préposition par laquelle Dieu commença la création ;

– Bé Réchith = Au Commencement – Mais si on inverse les termes, on obtient les mots ;

– Réchith Beith = D’abord la Maison – La maison est un fondement du monde physique.

La première et la deuxième lettre de l’alphabet écrivent le mot Av (Aleph-Beith) = Père. C’est le père spirituel qui allie la sagesse à l’intelligence. Mais c’est aussi le Aleph Beith Nom générique de l’alphabet Hébreu, qui a servi à la création du monde.

Dans Beith (Beith-Yod-Thav) écrit en pleines lettres, sont contenus les mots :

– Bei (Beith-Yod) – qui se traduit par – chez ou école

– Bi (Beith-Yod) – qui se traduit par – de grâce ou s’il vous plaît

– Bath (Beith-Thav) – qui se traduit par – fille

– Baïth (Beith-Yod-Thav) – qui se traduit par – maison

Alors quand l’Éternel commence son récit de la création par un Beith c’est qu’il veut que celui ci soit, sa maison, son école, sa fille. Beith ne peut être autre chose que : Le corps en puissance d’être, un contenant de vie (animal ou végétal).

Il était normal que Beith soit choisi pour la création du monde.

C’est également l’initiale du mot Baroukh, bénir, et Bérakhah, bénédiction. Et comme l’Éternel voulut que sa création soit une bénédiction, il fit commencer les deux premiers mots de la bible par un Beith (Béréchith Bara). La valeur numérique de Beith est deux. Les deux premiers mots de la bible commencent par un Beith. Ceci pour nous indiquer que la création est divisée en deux parties, une visible, l’autre invisible, et qu’ici bas toute chose à son contraire.

Le bien le mal. Le bon le méchant.

Le chaud le froid. Le jour la nuit.

Le riche le pauvre. Le fort le faible.

Le dur le mou. etc. etc.

Cette création a été basée sur une alliance. Alliance incluse dans le premier mot Béréchith (Beith-Reich-Aleph-Chin-Yod-Thav). Pour la trouver, faut prendre :

– Les deux premières lettres Beith-Reich = Ber ;

– Et les deux dernières lettres Yod-Thav = Ith ;

– Ces quatre lettres Forment le mot Bérith (Beith-Reich-Yod-Thav) = Alliance ;

– Les deux lettres centrales restantes Aleph-Chin forment le mot Ech = feu ;

Ainsi Béréchith peut s’interpréter par « L’alliance du feu » ;

Faut noter aussi que l’orthographe de Béréchith forment la locution : Yaré Bocheth (Yod-Reich-Aleph / Beith-Chin-Thav) = « Il a honte » ou « Il a peur ».

Alexandre Safran, dans son livre La Qabale nous explique qu’ici :

« La honte, n’est pas considérée comme un sentiment pénible de déshonneur, mais plutôt comme un sentiment de gêne, causé par l’incapacité de connaître Dieu.

Le Zohar nous dit : Celui qui ne connaît point la honte, n’a pas assisté à la révélation sur le mont Sinaï.

Ce sentiment de gêne est considéré comme un sentiment de future vertu. La peur de la turpitude empêche que le péché ne se produise. L’effet de l’infamie, provoque l’abandon du péché, et hâte le repentir. »

Quelques mots commençant par un Beith :

– Bériyouth (Beith-Reich-Yod-Aleph-Vav-Thav) = la santé ;

– Bari (Beith-Reich-Yod-Aleph) = Sain (au masculin) ;

– Béria (Beith-Reich-Yod-Aleph-Hé) = Sain (au féminin) ;

– Bériya – se traduit par « création » ;

– Bara – se traduit par « créer » ;

Ainsi, être en bonne santé, c’est se situer en position de création et de re-création incessante. Etre en bonne – Santé = Béria, c’est aussi être une Création = Bériya se percevant et se vivant en naissance et re-naissance incessante.

C’est dans cette perspective que les Rabbins qabalistes ont mis en place la dialectique de Ani et Ayin. Soit du « Je » et du « Rien » :

– « Je » se traduisant par Ani ( Aleph-Noun-Yod) – Ces même lettres formant le mot :

– « Rien » qui se traduit par Ayin (Aleph-Yod-Noun).

Il faut comprendre que Aleph est la pulsation Divine, qui anime Beith la création. Nous nous en rendons encore mieux compte avec :

– Im (Aleph-Mem) = La mère – – Av (Aleph-Beith) = Le père.

Tous deux commencent par un Aleph – Tandis que :

– Bath (Beith-Thav) = La fille – – Ben (Beith-Noun) = Le fils.

Commencent tous deux par un Beith.

Encore quelques mots qui commencent par un Beith.

Béyitsah (Beith-Yod-Tsadi-Hé) = Œuf ;

Béyitsith (Beith-Yod-Tsadi-Yod-Thav) = Ovule ;

Balouth (Beith-Lamed-Vav-Teith) = Gland.

Remarquons que si ces mots commencent par la lettre Beith c’est que leurs significations est bien précises. Ils ne sont que des corps en puissance d’être, des contenants de vie (animal ou végétal)

Samy.

Beth – Maison.

Valeur de la lettre 2

Sa guématria est de 412 et par cette valeur la lettre Beth se rapproche de Aryeh, le Lion.

La Sephira qui lui est associée est ‘Hessed, l’aspect de compassion de la Divinité.

La lettre Beth fait partie des 7 Kafouloth ou lettres doubles de l’alephbeth hébraïque et comme le dit Virya en son ouvrage Kabbale et Destinée : « Les 7 doubles sont construites à l’image de l’univers, en dualité : en Force-Faiblesse, Jour-Nuit, Lumière-Ténèbre. C’est le mouvement de lamanifestation duelle. Les 7 Kafouloth servent àdésigner la formation de l’espace et du temps : 7 directions, 7 planètes, 7 jours dans la semaine, 7 couleurs, 7 ouvertures de la tête, 7 palais célestes, 7 degrés de perfection, l’hexagramme plus le point en son centre, etc… Tous les aspects de la symbolique du 7 y sont résumés » (p. 38).

Selon le Sefer Yetsirah et le Serfer Kitouri, la lettre Beth est associée aux éléments suivants :

– planète : Saturne

– jour : samedi

– oeil droit dans le corps

– qualité : sagesse

– direction : haut.

– Tarot : la Papesse

Bethestla lettre de la dualité et de la demeure qui supporte les mots Besod – dans le secret – et Bemitsotaïv – dans ses commandements. Cela nousrappelle que la création doit se plier aux lois afind’exister harmonieusement.

Nous ne rappellerons pas ici que lepremier mot de la Torah – Bereshit – commence par cette lettre et nousrenvoyons le lecteur au texte de Samy.

Le Bahir, chapitre 14, dit: «Pourquoi la lettre Beth est-elle fermée de tous les côtés et n’est ouverte que par devant ? C’est pour t’apprendre qu’elle est la maison pour le monde ». En effet, la lettre Beth s’ouvre sur le texte de la Torah et cela nous enseigne donc qu’elle est bien la lettre de la demeure du Texte comme il est dit dans le Zohar : « Ainsi la Torah réside dans le Beth, la maison du commencement » (Zohar I, 50b).

Terminons cette courte intervention en citant Roland Bermann : « Le Beth contient donc l’œuvre de la création, il est la maison, le temple et le sanctuaire, demeure du Principe et demeure de l’Écriture, le chemin du Père vers le Fils ; il est le lieu du cœur et par lui viennent et la bénédiction et l’alliance » (R. Bermann, Voie des Lettres, voie de Sagesse, p 62, Dervy éditions).

Spartakus


Midrash Rabba sur le Beth :

Rabbi Yonadit au nom de Rabbi Levy : Pourquoi le monde fut-il créé avec la lettre »Beth » (ב) ? (La Thora débute par la deuxième lettre de l’alphabet « Berechit Bara »)

Réponse : De même que le « Beth » est fermé de tousles côtés et ne s’ouvre que vers l’avant, tu n’es pasautorisé àdemander: Qu’y a-t-il au-dessous, au-dessus (du monde),avant et apreslui? Tu t’interrogeras uniquement sur ce qui est posterieur au jour de la creation du monde.

Commentaire de Bar Quappara : « Sonde les premiers jours qui t’ont précédé, à partir du jour où Dieu les a créés » (Deut.4:32).

Tu peuxsonder ce qui est « à partir du jour » ou ils furent crees, mais non ce qui est anterieur à ce jour. »ce qui est depuis les debuts des cieux jusqu’à leur fin » (ibid). interroge et scrute, mais n’interroge ni ne scrute ce qui leur est anterieur.

Rabbi Yehouda ben Paazi commenta l’oeuvre du commencement dans les mêmes termes que Bar Quappara.

Pourquoi le monde fut-il créé avec la lettre « Beth » ? Pour t’apprendre qu’il y a deux mondes : (la valeur numérique de la lettre « Beth » est deux) ce monde-ci et le monde à venir.

Autre interprétation. Pourquoi le « beth » (ב) ? Parce qu’il est signe de bénédiction « Berakha ». Pourquoi pas « l’Aleph » (א) ? (première lettre de l’alphabet) Parce qu’il est signe de malédiction « Arira ».

Autre interprétation. Pourquoi le « Beth » ? Parce qu’il a deux pointes, l’une en haut, l’autre en bas et en arrière .

De sorte qu’à la question « qui t’a créé ? » il montre sa pointe du haut en disant: Celui qui est la-haut m’a créé.(et à la question) « quel est son nom » il montre sa pointe de derrière en disant « Y-H-V-H » est son nom. (la pointe arrière est dirigée vers la lettre qui la précède dans l’alphabet, c’est-à-dire le « Aleph« , qui par sa valeur numérique – l’unité- désigne Dieu.)

Plus sur le sujet :

Qabbale du Beith par Emmanuel Levyne, Cirdec, Samy et Spartakus.

Image par hurk de Pixabay

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