Ces Dieux lointains et étranges

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Ces Dieux lointains et étranges qui ne sont pas morts aujourd’hui par Dave Evans. 

Ce qui suit est une version adaptée/condensée d’un chapitre de mon Mémoire de MA sur Crowley et ses amis, provisoirement intitulé « Dieux lointains et étranges qui ne sont pas morts aujourd’hui » : Aleister Crowley et une synthèse de la Magicke du XXe siècle 1, (toutes mes excuses pour le titre académique ronflant). Mon Mémoire sera, je l’espère, consultable dans son intégralité, et probablement en téléchargement libre, sur mon site fin septembre 2001.

Dave Evans

Prochainement ex-étudiant du Département d’Histoire de l’Université d’Exeter, Royaume-Uni.

Ces Dieux lointains et étranges

** L’ouvrage est actuellement disponible en librairie sous le titre Aleister Crowley and the 20th Century Synthesis of Magick : Strange Distant Gods That are Not Dead Today, édité par Hidden Publishing (2eme édition révisée, 2007).

Dès son adolescence, Crowley fut un alpiniste de premier ordre 2 et avait pratiquement atteint le niveau de Grand Maître aux échecs 3. Il nous paraît ironique que deux disciplines nécessitant autant de concentration et de clairvoyance n’aient pas eu de répercussion sur son comportement dans le monde au sens large. Peut-être était-ce à cause de son ‘âme de poète’, puisqu’il se considérait comme le disciple de Shelley 4. Ils avaient, en effet, beaucoup en commun :

« La chimie et la magie fusionnaient naturellement dans l’esprit de Shelley, le pont étant l’alchimie…(de la même manière) Crowley passa l’Examen Spécial de Chimie à Cambridge avant de se laisser guider à travers l’alchimie jusqu’à son absorption dans la magie » 5

Shelley fut renvoyé d’Oxford pour athéisme et parce qu’il était une calamité publique, Crowley a également été menacé d’expulsion, mais la procédure n’a jamais eu le temps d’aboutir. Lors de ses dernières années à l’Université, Crowley reçut enfin l’héritage de la brasserie familiale. Il choisit alors de ne pas poursuivre ses études académiques et commença une période de débauche, d’études intenses et de voyages, établissant des records d’escalade sur plusieurs des sommets les plus stimulants du monde.

Entre deux voyages, Crowley effectuait de brefs retours en Angleterre, et à l’occasion d’une de ses visites il épousa Rose Kelly 6. Leur lune de miel fut particulièrement prolongée puisqu’ils partirent plusieurs mois explorer l’Extrême Orient. Leur voyage se termina en Égypte où ils séjournèrent à partir de mars 1904. C’est là-bas, le mois qui suivi, que Crowley reçu le Livre de la Loi ou Liber AL 7 (auquel nous nous référerons ci-après sous le nom de AL), qui deviendra la pierre angulaire incontestable de sa philosophie magicke. Selon Crowley, l’AL lui a été dicté en avril 1904, en trois jours, par une “entité supra-humaine” nommée Aiwass 8, alors qu’il était dans un état de conscience modifié. Cette entité lui présenta une série de figures divines.

Thélème est un concept central de l’AL. Il s’agit d’une philosophie qui a été constamment incomprise et incorrectement interprétée comme étant « fais ce que tu voudras », à savoir, comme un permis d’immoralité et d’hédonisme, sans souci des conséquences. Aux yeux de Crowley, c’était en réalité l’opposé, et une voie morale bien plus difficile et noble, puisqu’agir selon sa propre volonté (‘what thou wilt’) impliquait de choisir la meilleure voie spirituelle et morale au travers des décisions quotidiennes auxquelles on est confronté. Ceci impliquant une grande perspicacité, une grande intuition et un dur labeur. La citation qui ouvre le Mémoire complet est ainsi expliquée : ‘Do what thou Wilt shall be the whole of the Law’ (’Fais ce que tu veux sera le tout de la Loi’) signifie que la poursuite et la réalisation de la Volonté vraie est la tâche la plus élevée et la plus significative pour soi. La formule corollaire par laquelle Crowley terminait ses rituels et ses lettres est ‘Love is the Law, Love under Will’ ( ‘L’Amour est la Loi, l’Amour sous la Volonté‘), qui renforce la première formule et induit le concept mystique d’Amour crowleyen, dans son sens le plus élevé, comme référence à toute action. Toute la magicke de Crowley après 1904 tournait autour de ce concept : la poursuite de la Volonté vraie, devenant la ‘quête du Graal’ de l’âge magick moderne.

Les preuves existent que la foi de Crowley en sa propre infaillibilité n’allait pas tout à fait aussi loin qu’il y paraît, du moins pas en 1904. Il semblerait que l’AL ne lui ai pas été dicté lors des trois jours à dater du 8 avril, mais en fait une semaine auparavant. Crowley était vraisemblablement conscient du ridicule que ne manquerait pas de susciter une nouvelle religion dont le point de départ est un Poisson d’avril 9. Il modifia donc discrètement la date. En tant que « système entièrement nouveau », Thélème a certainement de nombreux points communs avec la notion rabelaisienne du XVIe siècle de ‘fay ce que voudrais’ 10, à savoir « fais ce que tu voudras ». Thélème est le lieu géographique où Rabelais avait situé son abbaye imaginaire 11, et dans les années 1920 Crowley appela son ’état-major ’ magicke basé en Sicile, l’Abbaye de Thélème. Crowley possédait certainement du Rabelais en 1902 12, mais il avait décidé que ces similitudes n’étaient en rien du plagia, que Rabelais avait été un des premiers prophètes du Nouvel Aeon, et que lui (Crowley) réalisait simplement la prophétie grâce à son émulation 13. L’abbé calabrais Joachim de Fiore (1131-1202) voyait l’histoire du monde comme une allégorie biblique, constituée de trois étapes successives, un aspect de la Sainte Trinité présidant chacune d’elles. Le Patriarche, qui régna sur un âge de peur et d’obéissance et qui prit fin avec la venue du Christ ; le Fils qui régna sur un âge de foi et d’apprentissage de 00 AD jusqu’au temps présent (XIIe siècle). Joachim cru que l’avènement de l’âge final, celui du Saint Esprit, était imminent en 1200, et que l’accomplissement de la liberté spirituelle et de l’amour devait voir le jour en l’espace de quelques générations. La ressemblance avec les Trois Aeons et les Trois Souverains du Liber AL est frappante ; peut-être que Fiore s’est simplement trompé de 700 ans ?

L’AL comporte toutefois d’autres parties plus détaillées qui semblent bien moins originales. Les pièces égyptiennes de la grande initiée de la Golden Dawn, Florence Farr, 14 furent publiées avant que Crowley ne reçoive l’AL. Les similitudes entre les formes visuelles, les sentiments et les symboles exprimés dans les deux documents sont frappantes. Les pièces de Farr furent publiées fin 1901 ou début 1902 15 et il est probable qu’une copie manuscrite ait circulé parmi les membres de l’ordre avant leur publication. Immédiatement avant que Crowley n’intègre l’ordre, Farr avait écrit un livre pour la GD sur la magie et les dieux égyptiens à tête de faucon 16 .

La copie de la pièce de Farr, que j’ai consulté pour réaliser le tableau comparatif ci-dessous, fait partie de la Yorke Collection 17. Cela ne signifie pas automatiquement qu’elle ait appartenu à Crowley, sachant que Gerald Yorke était lui-même un avide collectionneur de littérature occulte. Cependant, compte tenu de la présence de son livre dans la collection et de l’appartenance au même moment de Crowley à l’ordre de la Golden Dawn, il y a de fortes chances pour qu’il l’ait vu sous une forme ou une autre. Quoi qu’il en soit, les travaux de Farr ne faisaient pas preuve d’une complète originalité, et il est probable que Crowley, de par son amour pour les classiques et son admiration pour Shelley, avait déjà lu les ouvrages de Sophocle 18 dont Farr s’est inspirée. Crowley semble avoir eu un mot (ou plusieurs) envers presque chacune de ses connaissances au sein de la GD, et sa virulence verbale à l’encontre de Farr 19 ne fait pas exception à la règle :

« (Farr,) …pour qui j’ai toujours eu un respect affectueux, tempéré par un sentiment de compassion tant ses aptitudes étaient inférieures à ses aspirations » 20

En toute objectivité, il semble qu’elle était plutôt frivole, pauvre en arguments et très facilement distraite 21 : on l’aurait qualifiée de ’tête de linotte’ dans le jargon actuel. Cette dérision venait, semble-t-il, de ce que Crowley avait auparavant traité Yeats de “démonologue débraillé et gringalet” 22 et du fait que Farr et Yeats avaient été amants 23. Yeats avait précédemment remarqué (en commentant la gloutonnerie de Crowley envers le sexe, les drogues et l’alcool) : « une société mystique… (la GD) n’est pas une maison de correction » 24. La promiscuité de Farr 25, sa liaison amoureuse avec Yeats et le goût de ce dernier pour l’alcool et les drogues ont sans doute contribué à ce scénario de ‘la poêle qui se moque du chaudron’. Il paraît surprenant qu’une organisation appliquée à « purifier et exalter » 26 la nature spirituelle se soit abaissée à ces politiques de cour d’école.

Ces correspondances entre les écrits de Farr et ceux de Crowley pourraient aussi venir du fait que les auteurs étaient psychologiquement et psychiquement branchés sur le même ’courant’, ou archétype jungien 28 , ce qui est plausible chez des personnes pratiquant les mêmes exercices spirituels et scientifiques intenses ; d’autant que Farr et Crowley étaient profondément imprégnés de l’imagerie et des enseignements de la Golden Dawn. À l’appui de cela, Dukes suggère que le monde de l’occulte connu d’importantes publications et évènements autour de 1904, dont Earth Inferno de Spare 29, Special Relativity d’Einstein 30, les germes de l’idée qui deviendra le concept de l’archétype universel de Jung, la naissance de l’artiste surréaliste Salvador Dali et le premier livre écrit par Dion Fortune, qui deviendra plus tard une magicienne et un auteur proto-feministe 31 .

Il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. Historiquement, il est tout à fait vraisemblable qu’un visionnaire ait des visions correspondant à ses croyances pré-existantes et à celles de ses semblables. Il arrive souvent que des styles prophétiques religieux symboliquement appropriés émergent dans des lieux religieux ’amicaux’, que ces lieux soient géographiques ou confessionnels. Par exemple, les prophètes espagnols catholiques avaient des visions de Saints et de la Vierge Marie, alors que sur les lieux des prophètes protestants luthériens il s’agissait de visions angéliques. La nature de l’expérience avait tendance à changer lors de conflits et de re-définitions religieuses/géographiques conflictuelles ou pacifiques ; dès lors, lorsqu’un territoire changeait de main militairement ou religieusement, les types de visions changeaient aussi 32.

Dans le même ordre d’idées, on pouvait s’attendre à ce que les contemporains des mystiques formés à la GD reçoivent des témoignages de visions kabbalistiques et égyptiennes, plutôt que (par exemple) une imagerie correspondant davantage aux déités haïtiennes vaudou, sans rapport avec la formation ou les connaissances des mystiques.

En plus de cette terminologie égyptienne, l’AL possède cette importante saveur de prêche apocalyptique « du feu de l’enfer », ainsi qu’une optique résolument anti-chrétienne. Il serait facile d’attribuer cela à une combinaison de l’enseignement de la GD – mentionné plus haut – d’une part, et d’autre part, de l’émulation et de l’attaque relatives à ses tourments d’enfance saturée par les Frères de Plymouth. On reconnaît dans le style prédicateur agressif de l’AL le père de Crowley, mais le contenu d’Aleister est tourné contre l’ensemble de sa famille et de leurs principes. Une dichotomie frappante, mais qui restera ici une simple spéculation, à la fois à cause des contraintes de place et parce qu’il y a un réel danger à tirer des conclusions psychologiques simplistes sans disposer de toutes les données 33. Au-delà de la perspective de l’AL, l’éducation de Crowley est tenue pour première responsable 34 de l’évolution de sa vie et de ses croyances magickes. Là encore, cette psychanalyse réductrice d’amateur aurait été plus crédible si l’histoire avait connu des douzaines d’adolescents élevés chez les Frères se réclamant être la Bête de l’Apocalypse, ayant créé leur propre religion magicke et ayant consacré un demi-siècle à voyager à travers le monde, au sexe et aux drogues. À ma connaissance, il n’y en a pas d’autre. Par conséquent, il convient de prendre en compte des facteurs supplémentaires pertinents pour expliquer les croyances et actions du Crowley multifacettes.

Ce domaine nécessite une étude plus approfondie, en l’occurence à travers une approche statistique de l’analyse du contenu linguistique 35 afin de comparer l’AL et l’Apocalypse, les pièces de Farr et d’autres documents significatifs, entre autre la version des Frères de Plymouth de la Bible. Dans le Mémoire complet il sera aussi question des similitudes d’imagerie, de symbolisme et de ton entre les écrits de Crowley et ceux d’Austin Osman Spare, Crowley et Kenneth Grant, enfin Crowley et Jack Parsons ; mais à chaque fois pour des raisons différentes.

En 1909, Crowley forma son propre ordre magick, le Argentum Astrum (AA) ou Ordre de l’Étoile d’Argent 36, où fusionnaient quelques-unes des meilleures techniques de la GD et les développements magicks de Crowley (basés sur l’AL), ainsi que du yoga et du tantrisme (magicke sexuelle). La publication officielle de l’Ordre s’appelait The Equinox 37, et dans l’édition du printemps 1909 Crowley se mit à publier les rituels de la GD, violant ainsi le serment de secret qu’il avait prêté lors de son initiation. Il cita l’AL :

« Les rituels des temps anciens sont de retour. Que les mauvais soient rejetés ; que les bons soient purgés par le prophète » 38

Et la GD car il avait des raisons de croire que son serment était caduque. L’affaire passa devant les tribunaux de manière assez surréaliste ; il avait été demandé au jury d’invoquer l’autorité des Chefs Secrets, qui, bien entendu, d’un côté comme de l’autre ne se sont jamais présentés en tant que témoins. Yeats tenta tardivement d’établir un droit d’auteur sur les rituels de la GD en les publiant lui-même afin de mettre Crowley en position d’infériorité par rapport à la GD 39 ; il publia les textes en latin pour les rendre inaccessibles à la majorité de la société.

En 1913 l’A.·.A.·. comptait 88 membres 40, parmi lesquels le capitaine John FC Fuller, divers diplômés de Cambridge dont le mathématicien Norman Mudd et le poète Victor Neuberg, George Cecil Jones (ironiquement, un des supérieurs de Crowley au sein de la GD), et la violoniste Leila Waddell. Les acolytes de Crowley semblaient davantage tournés vers des domaines artistiques par rapport à la GD, même si les sciences dures étaient également bien représentées. La communauté Thélémite était née. À l’image des principes inhérents à tout système officiel de croyance, Thélème (et l’AL sur lequel il se fonde) était dès lors un objet de foi pour de nombreux adeptes de la magicke, et, comme beaucoup d’autres textes religieux, a été traduit dans de nombreuses langues 41. Il semble à présent se placer au-delà du challenge rationnel d’outsiders ’objectifs’ tels que les universitaires. De la même manière que des questions aussi disparates que la Bible et les théories de Freud sur la psychanalyse 42 se sont révélées gravement insuffisantes 43 ; pourtant, il existe toujours de fervents chrétiens et des patients pour les psychanalystes.

Thornton 44 fournit un cas bien argumenté des théories unitaires de Freud selon lequel l’ensemble de la psychologie et de l’histoire humaines s’est largement construit sur les bases d’hallucinations paranoïaques et grandioses communément liées à l’usage à grande échelle de la cocaïne. Or la cocaïne était une drogue particulièrement appréciée de Crowley, et il avait créé une nouvelle religion mondiale.

Crowley ne s’en est pas tenu là. Plus tard, autour de 1912, il fut initié à la magicke sexuelle dans une organisation basée en Allemagne ayant des ramifications partout en Europe et aux États-Unis, l’Ordo Templi Orientis (OTO), pour finalement en devenir le chef absolu en 1922 45. Il dirigea l’AA et l’OTO en parallèle, certains disciples étant membres des deux groupes. Le fait d’hériter d’un groupe déjà bien établi, constitué d’une grande quantité de membres, et de disposer par conséquent d’un public acquis, l’a grandement aidé à diffuser le terme de Thélème à travers le monde et à trouver de nouveaux clients pour ses écrits.

Thélème (et les autres ouvrages de Crowley) peuvent être considérés de même, dans la mesure où ils encouragent des pratiques pouvant créer des individus psychologiquement et spirituellement auto-dirigés et ’entiers’. Ces individus peuvent, à travers leur pratique et leur association avec des esprits similaires, rencontrer des individus ’entiers’ du sexe opposé, et avoir des enfants avec eux. Ces enfants grandiraient dans un foyer Thélémite, ce qui leur donnerait toutes les chances de devenir ’entiers ’ à leur tour et de continuer dans la voie de Thélème. Voilà sans doute une des raisons pour lesquelles Crowley était tant méprisé par certains éléments de la société, de tels êtres ’entiers’ s’accordant mal avec la mentalité grégaire généralisée du début du XXe siècle, et la notion d’individus « auto-dirigés » représentant un danger pour la structure de l’État.

La citation de Humphreys, un bouddhiste, constitue une bonne synthèse de ce que Crowley a précisément réalisé concernant la poursuite de l’avancement individuel et spirituel :

« Il a été dit qu’aucun homme ne peut comprendre une religion avant d’en avoir étudié deux. On peut poursuivre en disant qu’aucun homme ne peut comprendre une religion avant de les avoir toutes suffisamment étudiées, et d’en avoir extrait le « dénominateur commun » des principes essentiels… (l’étudiant sera ensuite) … capable de démêler l’enseignement originel des accrétions historiques, l’essentiel de l’accidentel, le Message de son interprétation. De ce point de vue, les religions constituent les différents attributs vestimentaires colorés dont les hommes ont habillé la Vérité nue » 46

Humphreys ne le connaissait pas personnellement, mais avait entendu parler de lui, via l’association de Crowley avec l’auteur bouddhiste Alan Watts, qui avait été membre d’un ordre de magicke sexuelle similaire à l’OTO dans les années 1930 47 .

Ceci est nécessairement un exposé « décousu », difficilement extrait d’un Mémoire qui dépasse les 20 000 mots. Je serais heureux d’avoir un retour concernant cet exposé ainsi que le document intégral lorsqu’il sera en ligne. Veuillez garder à l’esprit qu’il s’agit d’un travail destiné aux universitaires qui sont des néophytes sur un tel sujet, et non des occultistes, et que les opinions exprimées ne sont pas forcément les miennes. Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’une attaque contre Crowley.

Cet article est sous mon copyright et une autorisation écrite préalable à toute copie ou apparition sur un site autre que Occult e-books doit être délivrée par mes soins. Je serai généralement heureux d’autoriser son apparition sur les sites non commerciaux, mais je dois savoir où il se trouve et pourquoi, avant son apparition. J’espère pouvoir intégrer d’autres articles traitants de l’occultisme sur mon site au fur et à mesure de leur conversion en mode HTML.

L’Amour est la Loi

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Plus sur le sujet :

Dave Evans. Cet article est publié avec l’aimable autorisation de l’auteur, Dave Evans, en collaboration avec Occult-e-Books. La traduction de cet article est due à Dalenda que nous remercions ici pour les heures passées à se perdre dans la pensée de Crowley. Traduction © 2001 Dalenda (Aventis)

Notes :

1 Mon titre provient du poème d’Aleister Crowley “Aceldama” , in Booth, M. Aleister Crowley : Collected Poems. Northampton. Thorsons. 1986, p 154

2 Crowley, A. The Confessions. London. Routledge. 1979. (Symonds, J. & Grant, K., eds.), p 127

3 Symonds, J. The Great Beast. St Albans. Mayflower, 1973, p 93

4 Crowley, A. The Confessions. London. Routledge. 1979. (Symonds, J. & Grant, K., eds.), p 138

5 Overton-Fuller, J. Shelley. A biography. London. Jonathan Cape. 1968, p 23

6 Soeur du peintre Gerald Kelly, qui fut plus tard Président du Royal Academy of Arts. Crowley, A. The Confessions. London. Routledge. 1979. (Symonds, J. & Grant, K., eds.), Part 3

7 Crowley, A. The Book of the Law. York Beach, Maine. Weiser. 1981. Original 1926.

8 Ibid, p 5

9 Grant, K. Beyond the mauve zone. London. Starfire. 1999, p 34

10 Rabelais, F. Complete works. San Francisco. University of California Press. 1999. La Charite, R,C. (ed).

11 Symonds, Beast, p 84

12 Symonds, Beast, p 70

13 Symonds, Beast, p 270

14 Farr, F. & Shakespear, O. The beloved of Hathor and The shrine of the Golden Hawk. Croydon. Farncombe & Son. Dated approx 1902.

15 Date incertaine, estimée par le Warburg Institute, London.

16 Farr, F. (S.S.D.D.). Egyptian Magic. London. Theosophical Publishing Society. 1896.

17 Possession du Warburg Institute, London.

18 En 1822, Shelley, que Crowley admirait beaucoup et à qui il avait étroitement été comparé, fut victime d’un naufrage et se noya en Méditerranée. Son corps fut trouvé avec, dans sa poche, une copie des pièces de Sophocle. Overton-Fuller, J. Shelley. A biography. London. Jonathan Cape. 1968, p 313

19 À l’époque elle s’appelait en fait ‘Mrs. Emery’.

20 Crowley, A. The Confessions. London. Routledge. 1979. (Symonds, J. & Grant, K., eds.), p 177

21 d’Arch Smith, T. The books of the Beast. Oxford. Mandrake. 1991, p 88

22 Foster, R.F. W.B Yeats : A life. 1. The apprentice Mage, 1865-1914. Oxford. Oxford University Press. 1997, p 110

23 Ibid, pp 290-291

24 King, F.X. The Magical World of Aleister Crowley. London. Arrow, 1977, p 28

25 Le dramaturge George Bernard Shaw déclara que Farr avait eu au moins 14 amants avant l’âge de 35 ans. d’Arch Smith, T. The books of the Beast. Oxford. Mandrake. 1991, p 88

26 Regardie, F.I. (ed.) The Golden Dawn. St Paul, Minnesota. Llewellyn, 1982, p 230

28 Jung, C.G. Man and His Symbols. London. Aldus, 1979.

29 Spare, A.O. Earth’s inferno.

30 Les occultistes et les physiciens ont toujours formé une sorte de couple ; une grande part de la terminologie de la physique quantique pouvant, semble-t-il, s’appliquer soit à des évènements paranormaux, soit à des événements psychiques : Carroll, P.J. Psybermagick : advanced ideas in chaos magick. Tempe, Ariz. New Falcon. 1995, p 14

31 Dukes, R. What I did in my holidays : Essays on black magic, Satanism, devil worship and other niceties. Oxford. Mandrake. 1998, pp 28-29

32 Beyer, J. A Lubeck prophets in local and Lutheran context. In Scribner, R ., & Johnson, T (eds.). Popular Religion in Germany and Central Europe, 1400-1800. Basingstoke. Macmillan. 1996.

33 Spanos, N.P. « Witchcraft in histories of psychiatry : a critical analysis and an alternative conceptualization ». Psychological Bulletin, 85, 2, 417-439. In Levack, B. (ed.). Articles on Magic, Witchcraft and Demonology. Vol 8 ; 211-233. New York. Garland, 1992.

34 Kemp, A. Witchcraft and paganism today. London. Hodder. 1995, p 33.

35 Osgood, C.E., Suci, G.J, & Tannenbaum, P.H. The measurement of meaning. Urbana. University of Illinois Press. 1957. In Content analysis ; an introduction to its methodology. Beverley Hills ; California. Sage. 1980. Krippendorff, K. (Ed).

36 Regardie, F.I. The eye in the triangle. Las Vegas. Falcon. 1989, p 359

37 Crowley, A., (ed.). The Equinox (On-Line). Periodical.

38 Crowley, A. The Book of the Law. York Beach, Maine. Weiser. 1981. Original 1926, Ch 2 Verset 5. ‘Le prophète’ en loccurrencee est Aleister Crowley lui-même, en tant que prophète du nouvel Aeon, le ‘purging’ étant l’accomplissement par le biais de la publication.

39 Foster, R.F. W.B Yeats : A life. 1. The apprentice Mage, 1865-1914. Oxford. Oxford University Press. 1997, p 404.

40 King, F.X. The Magical World of Aleister Crowley. London. Arrow, 1977, p 74.

41 Je dois beaucoup à Monsieur Phillippe Pissier pour les informations sur les sites web proposant des traductions de Crowley.

42 Freud, S. The Freud reader (P. Gay, ed). London. Random House. 1995.

43 E.g. Allegro, J. The sacred mushroom and the cross. London. Abacus. 1970, and Thornton, E.N. Freud and cocaine : the Freudian fallacy. London. Blond & Biggs. 1983. La Bible est critiquée dans de nombreux livres, celui d’Allegro n’en constitue qu’un aspect.

44 Thornton, Ibid.

45 Gilbert, R.A. Baphomet and Son. Edmonds, WA. Holmes. 1997, p 16

46 Humphreys, C. Studies in the Middle Way. London. Allen & Unwin. 1940, p 15

47 Wilson, R.A. Cosmic Trigger. London. Abacus. 1977, pp 65-66

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