Rúnabók : Le Livre des Runes

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Rúnabók : Le Livre des Runes par Úlfdís Haraldsdóttir.

Le livre « Grimoire des Runes » a entièrement été revu et corrigé par son auteur sous le titre « Rúnabók – Livre des runes » par Úlfdís Haraldsdóttir :

Le rúnabók (livre des runes en ancien norrois) est une synthèse sur les runes, leur histoire, leur symbolique et leur signification divinatoire.

Il décrit aussi plusieurs méthodes de tirage et de fabrication d’un jeu de runes.

Ce livre se veut avant tout une introduction aux runes pour les débutants, ou une synthèse de poche pour tout runiste ayant besoin d’un pense-bête.

On peut se le procurer sur Lulu pour la très modique somme de 7,8 € en format papier. 

Les runes sont utilisées depuis des siècles comme symboles magiques, comme outils de divination mais aussi comme alphabet à usage magique ou non. Dans ce grimoire j’exposerai une façon générale et simplifiée d’interpréter les runes sur le plan divinatoire, symbolique, et leur usage magique, mais c’est a vous de trouver vos propres interprétations et utilisations pour chaque rune.

Présentation de l’Ancien Futhark et des autres alphabets runiques :

Dans ce grimoire, je parlerai exclusivement des runes de l’Ancien Futhark à 24 caractères. Mais d’autres alphabets runiques existent, plus récents, et avec un nombre de runes différents, selon les époques et parfois selon les régions géographiques. En Magie Runique, dans un souci de retour aux sources de cette tradition, nous utilisons majoritairement l’Ancien Futhark, sans pour autant renier l’efficacité, et la puissance des alphabets qui en ont découlé. C’est pour cela que dans un souci de simplicité, les fiches détaillées des runes ne sont faites que pour celles de l’Ancien Futhark. Néanmoins je présenterai brièvement dans cette introduction les autres alphabets, aussi bien dans un but de culture générale, que pour vous permettre d’acquérir les bases qui vous permettront de mener des recherches plus poussées sur ces alphabets si cela vous intéresse. Le mot Futhark est issu de la contraction des six premières lettres de l’alphabet runique (tout comme alphabet est la contraction des deux premières lettres grecques Alpha et Bêta) : Fehu – Uruz – Thurisaz – Ansuz – Raidho – Kenaz = FUT(H)ARK, et veut dire alphabet runique. J’utiliserais fréquemment ce mot afin de simplifier mes phrases.

L’Origine des Runes :

Le mot rune signifie « secret », « mystère », « murmure », ou « lot » (de divination). Il dérive de la racine ancienne Norroise rún, qui veut signifie « secret », « enseignement secret », « sagesse », ou « signes magiques ». On le retrouve dans d’autres langues, tels le gothique (rūna), et le vieil anglais (rûn), où il garde le sens primaire de « secret ». Cette racine étymologique se retrouve aussi dans les langues celtiques (tels l’Irlandais, ou l’Ecossais), avec là encore le même sens. Sachez aussi que le mot runelore veut dire « enseignement des runes ».

Chaque rune possède un nom et un son qui désignent un objet, un animal ou une qualité. Chaque nom de rune porte donc un concept, et celui-ci reflète le symbolisme de cette rune et ses correspondances. Chaque rune porte donc un enseignement (un lore), qu’il faut savoir découvrir. D’ailleurs l’ordre des runes n’est pas dû au hasard, il traduit une évolution spirituelle complète. C’est pour cela qu’il ne faut pas considérer les runes comme de simples lettres d’un alphabet, ou comme un simple moyen de divination. Les runes sont beaucoup plus que ça. Ce sont des mystères, c’est-à-dire des symboles idéographiques de concepts ésotériques. D’ailleurs les runes ne se limitent pas qu’aux runes du Futhark, sont aussi incluses sous le terme de runes au sens large ce que l’on appelle des runoglyphes, c’est-à-dire des symboles idéographiques qui n’entrent pas dans le Futhark et qui représentent pourtant les mystères. Font partie de ces runoglyphes le marteau de Thor, la roue solaire, ou la Svastika. Je vous parlerai plus avant de ces runoglyphes dans une autre page.

Snake-witch (Ormhäxan) stone, Gotland, Sweden – Fornsalen museum, Visby.

Chaque rune a donc trois niveaux d’analyse :

  • sa forme (géométrique et phonétique)
  • son concept (sa symbolique)
  • son nombre (ce qui la lie aux autres runes et la rend dynamique).

Les runes étant des mystères, elles sont atemporelles, et n’ont d’autre origine réelle que celle du monde. L’origine historique fixée est celle des runes en tant que Futhark structuré.

Sur cette origine historique des runes, plusieurs hypothèses sérieuses s’affrontent, sans convaincre pour la plupart, sans compter les hypothèses fantaisistes (comme l’hypothèse atlantéenne, ou extra-terrestre ).

Parmi ces hypothèses sérieuses, quatre ont vraiment marqué les recherches sur l’origine du Futhark :

  • l’hypothèse latine
  • l’hypothèse grecque
  • l’hypothèse nord-italique (ou Etrusque)
  • l’hypothèse indigène.

Aucune de ces hypothèses n’arrive à se confirmer totalement, sauf l’hypothèse nord-italique qui resterait à l’heure actuelle la plus plausible, malgré quelques lacunes. Cette hypothèse se base sur les liens marchands qui existaient entre les Etrusques et les Scandinaves et les Germains, liens attestés par des casques portant des mots de langue germanique écrits en alphabet étrusque. Mais en réalité en y regardant bien il semble que les runes ne soient pas issues d’un système, mais d’un mélange entre les idéogrammes et symboles indigènes (germaniques) et les systèmes d’écriture méditerranéens. Des pictogrammes indigènes de l’Age du Bronze tardif semblent avoir évolué vers certains runoglyphes, et pourraient être un des systèmes à l’origine des runes. Ces idéogrammes ont dû donner la forme et le nom des futures runes, mais leur ordre et leur nombre est très certainement issu d’une symbolique magique locale. Mais l’idée d’utiliser des formes comme système d’écriture, ainsi que le choix des caractères liés à des sons particuliers indique de façon certaine qu’il y a eu influence des peuples du Sud (c’est-à-dire des peuples Méditerranéens). Les runes ont très certainement été phonétiques, puis divinatoires avant de devenir un alphabet sous l’impulsion des peuples du Sud, de tradition écrite.

Sur un plan ésotérique, l’origine des runes telles que les hommes les connaissent vient d’Odin, qui s’est pendu par les pieds à l’Yggdrasil durant neuf jours et neuf nuits sans boire ni manger, blessé par sa propre lance, afin d’atteindre un état de transe pendant lequel lui ont été révélées les runes. C’est Odin qui, après avoir découvert les runes lors de ce rite ressemblant fort aux initiations chamaniques, les enseigna aux hommes. A travers cet enseignement, Odin apporta aux hommes la Magie, l’inspiration, la sagesse et la poésie dans tous les mondes. C’est pour cela qu’Odin est le Maître de l’inspiration, de la magie etc. D’ailleurs son nom germanique Wodan veut dire « celui qui est maître de l’extase ». Odin est en fait le lien qui amène à notre conscience la sagesse inconsciente voire supraconsciente des runes. Les runes sont donc « nées » ésotériquement en même temps que la conscience humaine.

Histoire des Runes :

Les runes les plus anciennes attestées datent d’environ 50 de l’ère Chrétienne (E.C.), et ont été trouvées sur la broche de Meldorf.

Les Runes ont connu quatre périodes historiques :

  • du 1er au 8ème siècle E.C. (Période de l’ancien Futhark, début de l’apparition du Futhark Frison)
  • du 8ème siècle à 1100 E.C. (Période des Futharks plus récents)
  • une période intermédiaire de 1100 à 1600 E.C. environs pendant laquelle la tradition des runes se perd peu à peu
  • une période de renaissance au delà de 1600 E.C

Bien que la tradition runique ait perduré depuis 1100 E.C. dans des zones reculées de Scandinavie, cela s’est fait aux dépends de son intégrité. Ce qui a survécu est un reliquat très abîmé de la tradition d’origine.

L’Ancien Futhark :

Cet alphabet constitué de 24 runes, appelé aussi Futhark Germanique commun, est le plus ancien alphabet runique au sens véritable, et le plus répandu. La plus ancienne trace de ce Futhark date de 50 E.C., et on sait de façon sûre qu’il a perduré jusqu’en 800 E.C. partout dans le monde Scandinave, et même au-delà (jusqu’à la fin du Moyen Age) dans certaines zones reculées de la Scandinavie. De 50 à 200 E.C. il n’est connu qu’en Suède, Norvège, et Danemark. C’est ultérieurement lors des conquêtes des Germains que les runes se sont répandues rapidement à l’Est et au Sud, jusqu’en Pologne, Russie, Roumanie, Hongrie et Yougoslavie. Dès 250 E.C. on trouve des inscriptions runiques un peu partout dans les territoires occupés par les Germains. La propagation du Futhark fut systématique dans des centaines de clans et de tribus, et elle fut rapide.

Aujourd’hui il reste environ trois cents inscriptions en ancien Futhark, beaucoup ayant été perdues car gravées sur du bois ou de l’os, qui sont des matières périssables. Celles qui nous restent sont sur métal ou sur pierre. Les premières inscriptions ont été faites sur des objets mobiles, ce qui ne nous permet pas de déterminer leur origine précise.

Ce Futhark a été gravé sur deux types d’objets :

– des objets mobiles :

* armes (épées, têtes de lances et de flèches, bosses de boucliers)

* broches (fibules)

* amulettes, bractéates

* outils

* peignes, anneaux

* cornes à boire

* statuettes

* boîtes

* boucles et petits objets en métal.

– des objets fixes :

* des affleurements de roches (parois rocheuses)

* des pierres bauta (qui signalent une sépulture, un lieu de culte ou d’assemblée).

Ce Futhark possède une particularité, à savoir que si les runes de celui-ci ont un ordre bien précis et fixe (comme dans notre alphabet), il y a néanmoins deux couples de runes, la treizième et la quatorzième, ainsi que les deux dernières, qui peuvent s’interchanger. En effet dans les séries runiques historiques retrouvées sur des mégalithes, des bijoux, etc. on a retrouvé des séries avec un ordre et d’autres avec l’ordre inverse pour ces deux couples de runes. Néanmoins pour la treizième et quatorzième rune, l’échange étant peu courant je ne m’attarderais pas dessus ultérieurement. Par contre l’échange entre les deux dernières runes est encore un sujet de débat entre runistes, spécialistes des runes et vitkis, chacun ayant ses raisons pour invoquer tel ordre plutôt que l’autre.

Voici la séquence complète avec les deux ordres possibles pour les deux dernières runes :

runes
Runes – Rúnabók : Le Livre des Runes

Dans ce grimoire c’est le deuxième ordre qui sera utilisé, car cet ordre est considéré par plusieurs auteurs, comme par moi même, comme plus logique au vu de la signification de ces deux dernières runes. Mais ces deux ordres sont aussi valables l’un que l’autre, les deux ayant existé, et aucun texte ne précisant si l’une de ces séquences était plus utilisée que l’autre.

Le Futhark est divisé en trois groupes de huit runes appelés aettirs (aett au singulier), qui veut dire « huit runes », ou « huit directions ». Chacun de ces trois groupes est gouverné par un dieu et une déesse :

  • le premier aett est gouverné par Freyr et Freya qui symbolisent la fertilité
  • le deuxième aett est gouverné par Heimdal et Mordre qui sont les gardiens des ponts entre les mondes
  • le troisième aett est gouverné par Tyr et Zisa qui symbolisent le droit et la justice.

Futharks plus récents :

Les runes étaient un système évolutif, non fixé par des institutions, contrairement à notre alphabet actuel par exemple. C’est cette caractéristique qui a permis l’émergence de nouveaux alphabets.

Au milieu du 5ème siècle E.C. ( vers 450 ) , en Frise, quatre runes furent ajoutées à l’Ancien Futhark, donnant naissance à un Futhark à 28 runes ( appelé Futhark Frison ), qui fut exporté en Angleterre où une rune fut encore ajoutée, ce qui donna le Futhark Anglo-Saxon. Ces deux Futharks sont mis ensemble de par la similitude entre certaines runes, ainsi que de par le lien qui existait entre les deux peuples, Anglais et Frison. Mais alors que le Futhark Anglo-Saxon est complet, et peu axé sur la magie, le Futhark Frison n’est que fragmentaire et principalement axé sur l’aspect ésotérique.

Le Futhark Anglo-Saxon a été retrouvé sur une soixantaine d’objets mobiles, dans l’Est et le Sud-Est du pays pour ceux datés d’avant 650 E.C., et dans le Nord du pays pour ceux datés d’après 650 E.C.. Ce Futhark est principalement visible sous une forme à 28 runes dans le poème runique Vieil-anglais, mais aussi dans le Cotton Domitianus A9, où il est divisé en aettirs, aux mêmes endroits que l’Ancien Futhark. Les runes anglaises sont apparues à la fin du 5ème siècle E.C., et se sont éteintes sous leur forme gravée au 11ème siècle (elles ont perduré sous forme manuscrite jusque bien plus tard). Cet alphabet a connu deux périodes :

  • de 450 à 650 E.C. : la circulation est importante et se fait surtout le long des voies païennes
  • de 650 à 1100 E.C. : la christianisation ralentit les échange et provoque la disparition des pratiques magiques visibles.

Ce Futhark a été apposé sur trois types d’objets :

  • des objets mobiles (armes, coffrets et autres en métal, os ou bois)
  • des objets fixes (pierres runiques commémoratives et croix de pierre chrétiennes)
  • des manuscrits (mais aucun n’est écrit intégralement en runes, elles sont là en tant qu’abréviations ou comme moyen de cryptage).

De par l’utilisation de la plume au lieu du burin, certaines runes (telle Wunjo) prirent une forme arrondie qui a été transmise jusqu’en Germanie et en Scandinavie.

Voici la séquence complète du Futhark Anglo-Saxon :

Rúnabók : Le Livre des Runes
Runes

Les runes frisonnes quant à elles n’ont été retrouvées que sur 16 restes d’inscriptions runiques, nous empêchant ainsi de disposer de ce Futhark au complet. Ce Futhark a été utilisé du 6ème au 9ème siècle, uniquement sous forme gravée, sur des objets en bois ou en os qui ont été préservés dans les sols humides des remblais de marais. Enfin, contrairement au Futhark Anglo-Saxon, ces runes ont existé dans un contexte païen fort, la Frise ayant résisté au christianisme, grâce à ses rois valeureux, jusqu’à la fin du 7ème siècle.

Aux environs de l’an 800, dans le Nord de l’Angleterre (actuel Sud de l’Ecosse), quatre runes furent encore ajoutées au Futhark Anglo-Saxon, ce qui a abouti à la création du Futhork Northumbrien. Ce Futhork est divisé, non pas en trois, mais en quatre aettirs de huit runes plus une rune centrale (Gar). Certaines des dernières runes ajoutées portent les traces d’une influence celtique, de par les correspondances que l’on a pu établir entre ces runes et certaines lettres oghamiques. Cette influence prouve qu’il existait une communication et des échanges entre mages germaniques et mages celtiques. Les runes furent utilisées comme écriture en Angleterre, jusqu’à Alfred le grand, qui instaura l’éducation à la romaine.

Dans le même temps, en Scandinavie, le nombre de runes dans le Futhark diminua. Au 8ème siècle, huit des runes de l’Ancien Futhark disparaissent, donnant naissance à un Futhark à 16 runes, appelé Futhark récent, qui comporta deux variantes :

  • le Futhark Danois (le plus ancien)
  • le Futhark Suédo-norrois.

Ces deux Futharks sont strictement Scandinaves, même si certaines inscriptions ont été retrouvées au Royaume Uni et dans l’Est, les graveurs de ces runes étaient tous Scandinaves. Ces runes ont existé à l’époque des premiers raids vikings et sont donc parfois appelées Runes de l’Age Viking. Ces deux Futharks sont divisés en trois aettirs, comme l’Ancien Futhark, un de six runes, et deux de cinq, et presque toutes les valeurs phonétiques des runes sont restées les mêmes. La simplification du Futhark est d’ordre ésotérique et non profane, puisque cette simplification du Futhark est parallèle à une complexification des sonorités de la langue. Quelques runes tels que Eihwaz et Jera (qui devient Naudhiz) changèrent de valeur phonétique. Cette simplification du Futhark a entraîné une confusion sur le plan de l’écriture, plusieurs runes exprimant deux sons voire plus. Elhaz changea aussi de place et arriva à la fin du Futhark. Toutes les autres runes ont gardé leur place relative, et le changement de place d’Elhazest certainement dû à la nécessité de découper les deux derniers aettirs de façon symétrique, tout en les faisant débuter par les mêmes runes que dans l’Ancien Futhark. Sur les seize runes, onze ont gardé leur forme originelle, trois ont pris une variante de leur ancienne forme, et deux ont changé complètement de forme. Les noms des runes semblent eux aussi avoir été préservés. Environ 5000 objets portant des inscriptions en Futhark Récent ont été trouvés, principalement des pierres commémoratives (souvent gravées en l’honneur de guerriers morts lors de raids à l’étranger) et des talismans (à la fois talismans vrais et objets utilitaires transformés en talismans par la magie runique).

Cette séquence est la suivante :

Rúnabók : Le Livre des Runes
Runes

Au 10ème siècle E.C., est apparu un alphabet runique qui fut peu utilisé, et qui porte le nom de Séquence d’Hälsinge. Cette séquence fut obtenue en enlevant toutes les barres verticales des runes, et en traçant les caractères entre deux lignes. On suppose que cette séquence a été créée afin de faciliter l’écriture rapide en runes (il s’agirait donc d’une sorte de sténographie runique).

Au 13ème siècle les runes Scandinaves sont standardisées, et si en Suède on garde le Futhark Danois, en Norvège on voit apparaître un nouveau système : la séquence runique mixte, constituée d’un mélange de Futhark Danois et Suédo-norrois. Vers 1200 ce système donna naissance au système des runes pointées, constitué d’une séquence de 25 runes, dont l’ordre se rapproche de celui de l’alphabet romain. Ce système runique fut largement répandu et servit à rédiger le Codex Runicus Suédois, au 13ème siècle. Il fut aussi utilisé pour graver des fonds baptismaux, la pierre tombale d’un évêque, ainsi que des piliers de cathédrales. Cet alphabet pointé fut modifié pour donner ce que l’on appelle à tord l’alphabet gothique qui fut utilisé en imprimerie, ainsi que pour les calendriers et les correspondances particulières jusqu’au 18ème siècle.

Les runes servirent aussi de système de cryptage pour les militaires Scandinaves lors de certaines guerres, telle la Guerre de Cent Ans. Enfin il semble que les druides irlandais ont utilisé les runes pendant un temps en plus des oghams.

Au 20ème siècle commence un regain d’intérêt pour les runes. Dès 1902, Guido Von List crée son propre système runique, appelé système Armaniste, constitué de 18 runes, suite à une « illumination » sur les runes qu’il aurait obtenu pendant une période de « cécité ». Les 18 runes armanistes sont toutes basées sur la forme en étoile à six branches de la rune Hagalaz. Dans les années 20 à 30 les runes sont utilisées comme sceau pour les architectes, les charpentiers et certains artisans. Puis certaines (telles Sowilo, ou la Sauvastika) seront récupérées par les Nazis dans le cadre de leur conception pangermanique. Cette récupération donnera aux runes une mauvaise réputation qui freinera après-guerre de nouvelles recherches afin de rétablir la tradition runique. Ce renouveau ne viendra que dans les années 60, mais il est alors axé principalement sur le coté divinatoire des runes. Il aura néanmoins l’avantage de travailler enfin sur l’Ancien Futhark, et de délaisser le système armaniste, ce qui amènera enfin les runistes à s’intéresser au système qui est à l’origine de la tradition runique magique.

Utilisations des Runes :

Comme dit plus haut les runes étaient utilisées au départ uniquement à des fins ésotériques. Pour cela les runes étaient utilisées soit comme outil de divination, soit comme amulettes, soit utilisées dans des rituels sous forme de symboles tracés au sol, soient enfin utilisées comme alphabet ésotérique par les druides et les chamans pour coucher par écrit des rituels ou d’autres écrits magiques.

En tant qu’outil de divination, les runes sont utilisées comme les tarots ou les oracles: on les tire comme des cartes et leur interprétation dépend des autres runes tirées. Pour chaque rune je donnerai le sens qu’elle a en divination. Le sens que je donnerai sera un sens général mais les runes peuvent avoir de multiples sens que vous devrez découvrir par vous même car ces sens cachés sont propres à chaque personne qui tire les runes.

En tant qu’amulette les runes sont gravées sur des galets ou des pièces de métal seules ou groupées pour renforcer leur pouvoir, mais le mieux est de les graver sur du vivant (c’est à dire du bois). Pour savoir quelle rune utiliser selon les cas je vous donnerai les lois d’analogie de chaque rune sur plusieurs plans. Vous pouvez renforcer le pouvoir de votre amulette en la confectionnant par exemple sur une pierre en analogie avec la rune utilisée (si vous n’en utilisez qu’une) ou avec la rune majeure (si vous en utilisez plusieurs). Si vous utilisez plusieurs runes il faut en choisir une majeure qui sera la plus grande et les autres seront gravées en plus petite taille en bas à droite de la rune majeure.

Pour l’utilisation dans les rituels je ne dévoilerai rien dans ce grimoire car les rituels runiques ne sont donc pas à mettre entre toutes les mains.

Rúnabók : Le Livre des Runes par Úlfdís Haraldsdóttir.

Image by Alex Volodsky from Pixabay

Lire plus sur le Félag Asatru Francophone.

 Biographie:

  • “Runes et Magie” Nigel Pennick
  • “Magie du Nord” Nigel Pennick
  • “Les secrets des Runes et autres alphabets anciens” Nigel Pennick
  • “Futhark” Edred Thorsson
  • “Runelore” Edred Thorsson

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