Kaneh-Bosm

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Kaneh-Bosm par Chris Bennett. L’histoire occulte du cannabis dans l’Ancien Testament. 

TroisiĂšme partie d’une sĂ©rie portant sur l’Histoire du Cannabis et de la Conscience Humaine.

« Et dit Élohim : voici, je te donne toute herbe ensemençant semence sur la surface de la terre, et tout arbre qui porte en lui le fruit d’arbre. »

GenĂšse I : 29-30.

Ces mots semblent directs assez, et cependant le cannabis et les autres plantes mĂ©dicinales psychoactives sont rejetĂ©s au sein de nos sociĂ©tĂ©s. Ceux qui utilisent ces plantes entrent dans des Ă©tats de conscience diffĂ©rents et sont jetĂ©s en prison pour cela. Ironiquement, la principale force qui maintient cette prohibition est un groupe de chrĂ©tiens de droite. Ils proclament croire Ă  la fois en la Bible et dans l’ancien Yahweh, alors que l’opinion de Yahveh sur le sujet est clairement exprimĂ©e dans la citation ci-dessus.

Cet article montre comment les prophĂštes de l’Ancien Testament ne furent pas autre chose que des shamanes et que le cannabis et autres enthĂ©ogĂšnes jouĂšrent un grand rĂŽle dans la culture hĂ©braĂŻque ancienne.

Les Racines de Kaneh-Bosm

Les premiĂšres Ă©vidences sĂ©rieuses de l’utilisation par les HĂ©breux du cannabis furent Ă©tablies en 1936 par Sula Benet, une Ă©tymologiste polonaise peu connue de l’Institut des Sciences Anthropologiques de Varsovie (1).

Le mot cannabis Ă©tait gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme Ă©tant d’origine scythe, mais Benet dĂ©montra qu’il y avait une origine plus ancienne au sein des langues sĂ©mitiques comme l’hĂ©breu, et qu’il apparaĂźt aussi plusieurs fois dans l’Ancien Testament des rĂ©fĂ©rences au chanvre, Ă  la fois comme encens, qui est partie intĂ©grante de la cĂ©lĂ©bration religieuse, et comme substance enivrante (2).

Benet a dĂ©montrĂ© que le mot pour le cannabis est kaneh-bosem, que l’hĂ©breu traditionnel rend aussi par kaneh ou kannabus. La racine « kan » construite signifie « chanvre » ou « roseau », alors que « bosm » signifie « aromatique ». Ce mot apparaĂźt cinq fois dans l’Ancien Testament : dans le livre de l’Exode, le Cantique des Cantiques, IsaĂŻe, JĂ©rĂ©mie et EzĂ©chiel.

Le mot kaneh-bosem a Ă©tĂ© mal traduit par « calame », une plante commune sans grande valeur monĂ©taire qui n’a aucune des qualitĂ©s ou des valeurs qui sont donnĂ©es au kaneh-bosem. L’erreur s’est produite dans la plus ancienne traduction grecque de la Bible hĂ©braĂŻque, la Bible des Septante au troisiĂšme siĂšcle de notre Ăšre, et elle fut reproduite dans nombre de traductions qui suivirent (3).

L’Histoire CachĂ©e

Lorsque nous prenons la chronologie des rĂ©fĂ©rences bibliques au kaneh-bosem, nous avons alors plus que la rĂ©vĂ©lation de l’histoire du cannabis au sein de l’Ancien Testament. Une autre histoire plus excitante et secrĂšte Ă©merge alors, celle de la suppression des cultes d’AstartĂ©, aussi nommĂ©e Ashera, connue des anciens sĂ©mites comme Ă©tant la Reine des Cieux.

La premiĂšre rĂ©fĂ©rence au kaneh-bosem dans l’Ancien Testament apparaĂźt avec le prophĂšte shaman MoĂŻse. Au commencement de sa carriĂšre shamanique, Moise dĂ©couvrit l’Ange du Seigneur au sein des flammes du buisson ardent.

Mais plus tard dans sa vie cependant, une rĂ©fĂ©rence nue au cannabis est faite. Sula Benet explique cette rĂ©fĂ©rence comme suit : « L’onction diffĂ©rencie les choses sacrĂ©es des choses sĂ©culiĂšres. L’onction des objets sacrĂ©s Ă©tait une antique tradition en IsraĂ«l : l’huile sainte ne devait jamais ĂȘtre utilisĂ©e pour des buts sĂ©culiers… Par-dessus tout, l’huile de consĂ©cration Ă©tait utilisĂ©e pour les rites d’installation des rois et des prĂȘtres hĂ©breux. Cette premiĂšre rĂ©fĂ©rence au kaneh-bosem est la seule qui dĂ©crit que cette onction doit ĂȘtre appliquĂ©e de maniĂšre externe. Cependant, l’huile de consĂ©cration qui est faite Ă  partir de cannabis est effectivement psychoactive et a Ă©tĂ© utilisĂ©e par des groupes aussi divers que les occultistes du 19e siĂšcle et les sorciĂšres mĂ©diĂ©vales ». (4).

A l’époque de MoĂŻse, le cannabis Ă©tait utilisĂ© comme hallucinogĂšne par les anciens adorateurs d’Asherah, la Reine des Cieux. Asherah Ă©tait Ă©galement considĂ©rĂ©e comme une dĂ©esse hĂ©braĂŻque (5).

Les prĂȘtresses d’Asherah avant la fondation de JĂ©rusalem mĂ©langeaient de la rĂ©sine de cannabis avec de la myrrhe, de la balsamine et des parfums et ensuite elles enduisaient leur peau avec ce mĂ©lange et en brĂ»laient Ă©galement (6).

« 22 L’Eternel parla Ă  MoĂŻse, et dit : 23 Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-mĂȘme ; la moitiĂ©, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de kaneh-bosem. 24 cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. 25 Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur ; ce sera l’huile pour l’onction sainte. 26 Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du tĂ©moignage, 27 la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l’autel des parfums, 28 l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base. 29 Tu sanctifieras ces choses, et elles seront trĂšs saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifiĂ©. 30 Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient Ă  mon service dans le sacerdoce. 31 Tu parleras aux enfants d’IsraĂ«l, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. 32 On n’en rĂ©pandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mĂȘmes proportions ; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte. 33 Quiconque en composera de semblable, ou en mettra sur un Ă©tranger, sera retranchĂ© de son peuple ». Exode XXX : 22-33.

Les passages de l’Ancien Testament ci-dessus rendent assez clair le caractĂšre sacrĂ© de cette consĂ©cration. MoĂŻse et les lĂ©vites conservĂšrent jalousement cette utilisation et rendirent cet interdit par un commandement de Dieu qui dit que tout transgresseur serait coupĂ© de son peuple. Cette loi revenait Ă  une condamnation de mort dans les temps anciens.

Puisque les pipes n’avaient encore Ă©tĂ© inventĂ©es, il Ă©tait de pratique parmi certains peuples anciens de brĂ»ler du cannabis et d’autres herbes dans des tentes, afin que plus de fumĂ©e puisse ĂȘtre inhalĂ©e. Les Scythes Ă©taient un peuple de nomades qui voyageait au travers de l’Europe, de la MĂ©diterranĂ©e, de l’Asie centrale et de la Russie. Ils brĂ»laient du cannabis Ă  l’intĂ©rieur de petites tentes et inhalaient les fumĂ©es Ă  des fins rituelles et rĂ©crĂ©atives.

MoĂŻse et ses prĂȘtres brĂ»laient l’encens et utilisaient la sainte onction dans une tente portable, la fameuse « Tente du Tabernacle ». Comme le cannabis sera listĂ© directement comme un encens plus tard dans la Bible, il semble probable que MoĂŻse et les lĂ©vites aient brĂ»lĂ© des fleurs et du pollen de cannabis avec les onctions et encens que Dieu leur avait demandĂ© de faire.

« 8 il en fera brĂ»ler aussi entre les deux soirs, lorsqu’il arrangera les lampes. C’est ainsi que l’on brĂ»lera Ă  perpĂ©tuitĂ© du parfum devant l’Éternel parmi vos descendants. 9 Vous n’offrirez sur l’autel ni parfum Ă©tranger, ni holocauste, ni offrande, et vous n’y rĂ©pandrez aucune libation. 10 Une fois chaque annĂ©e, Aaron fera des expiations sur les cornes de l’autel ; avec le sang de la victime expiatoire, il y sera fait des expiations une fois chaque annĂ©e parmi vos descendants. Ce sera une chose trĂšs sainte devant l’Éternel ». Exode XXX : 8-10.

Étant donnĂ© que les scythes et les israĂ©lites commerçaient marchandises et connaissances, il n’est pas surprenant de trouver une technique similaire d’utilisation de tentes afin de retenir la fumĂ©e.

Les Scythes participaient au commerce et faisaient la guerre avec les SĂ©mites un millĂ©naire au moins avant qu’HĂ©rodote ne les rencontre au cinquiĂšme siĂšcle avant JĂ©sus Christ. La raison de cette confusion et de la relative obscuritĂ© du rĂŽle jouĂ© par les Scythes dans l’histoire du monde est le fait qu’ils Ă©taient connus des Grecs comme scythes et des SĂ©mites comme Askhenazes. La premiĂšre rĂ©fĂ©rence aux Askhenazes apparaĂźt dans la Bible dans GenĂšse 10 :3, oĂč Askhenaze, leur ancĂȘtre, est nommĂ© fils de Gommer, le petit-fils de NoĂ©.

Le Dieu dans la Nuée.

Une lecture de l’Ancien Testament rĂ©vĂšle que YahvĂ© « vint Ă  MoĂŻse au milieu d’une nuĂ©e » et que cette nuĂ©e provenait de la fumĂ©e produite par la consumation d’encens. Ralph Patai nous dit Ă  ce sujet dans The Hebrew Godess : « YahvĂ© faisait des apparitions temporaires dans la tente. Il Ă©tait un dieu visiteur dont l’apparition ou la disparition de la tente Ă©taient utilisĂ©es comme oracles ».

On doit se souvenir Ă©galement de l’ancien sage perse Zoroastre, un autre monothĂ©iste comme MoĂŻse, qui entendit la voix de son dieu, Ahura Mazda, alors qu’il Ă©tait dans une extase chamanique produite par le cannabis. L’oracle grec de Delphes a aussi rĂ©vĂ©lĂ© ses prophĂ©ties de derriĂšre un voile de fumĂ©es toxiques.

La vision intĂ©rieure obtenue par l’utilisation de cannabis, qu’il soit inhalĂ© dans la Tente du Tabernacle ou appliquĂ© sur la peau, peut avoir Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e par MoĂŻse comme des messages de Dieu. Cela est similaire aux shamans modernes qui interprĂštent leurs expĂ©riences avec des plantes hallucinogĂšnes comme contenant des rĂ©vĂ©lations divines.

La Conscience par le Cannabis.

Dans le numĂ©ro 1 de Cannabis Canada, nous avions discutĂ© d’un livre de Julian Jaynes, The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind. Jaynes offre une explication intĂ©ressante de la maniĂšre dont le dĂ©veloppement de la conscience peut avoir pris place. Bien qu’il Ă©choue Ă  reconnaĂźtre le rĂŽle primordial que les plantes hallucinogĂšnes peuvent avoir jouĂ© dans le dĂ©veloppement de la conscience (7), Jaynes nous propose une thĂ©orie rĂ©volutionnaire. Dans son livre, Jaynes soutient que les peuples anciens n’étaient pas aussi totalement conscients et illuminĂ©s que les humains contemporains. Ils Ă©taient incapables d’introspection, ils expĂ©rimentaient leur propre fonctionnement cognitif supĂ©rieur comme des hallucinations – les voix des dieux, entendues comme dans l’Ancien Testament ou dans l’Iliade – qui disent Ă  une personne quoi faire dans des circonstances de nouveautĂ©s ou de stress.

« Dieu dit Ă  MoĂŻse, Je suis celui qui est. VoilĂ  ce que tu diras aux israĂ©lites : « Je suis m’a envoyĂ© Ă  vous ». Exode 3 :14.

Je suis qui je suis.

Les Commandements donnĂ©s Ă  MoĂŻse et aux autres prophĂštes bibliques par Dieu ont-ils Ă©tĂ© les premiers commencements de la conscience de soi par les humains ? Le Cannabis a son propre lieu de rĂ©ception dans le cerveau humain, localisĂ© dans les zones gouvernant la pensĂ©e supĂ©rieure et la mĂ©moire. Se pourrait-il que la pensĂ©e infĂ©rieure ait grandi Ă  partir du langage et de l’utilisation de plante psychoactives comme le cannabis ? Et que les premiers prototypes de la capacitĂ© Ă  avoir une pensĂ©e intĂ©rieure profonde, une capacitĂ© que nous considĂ©rons aujourd’hui comme allant de soi, puissent avoir Ă©tĂ© vus comme des ProphĂštes ? Cela rendrait-il les commandements divins moins sacrĂ©s ?

À la lumiĂšre de ces informations, l’affirmation ci-dessus n’est-elle pas plus crĂ©dible en tant que naissance de la conscience juive, plutĂŽt que comme un commandement d’un Dieu omnipotent ?

La Seconde apparition du Cannabis dans la Bible.

La seconde trace du cannabis dans la Bible se trouve sous le nom de kaneh et apparaĂźt en relation avec le Roi Salomon. Dans le Cantique des Cantiques de Salomon, un des plus beaux passages de l’Ancien Testament, Salomon mentionne le kaneh pour dĂ©crire sa fiancĂ©e.

« 8 Viens avec moi du Liban, ma fiancĂ©e, Viens avec moi du Liban ! Regarde du sommet de l’Amana, Du sommet du Senir et de l’Hermon, Des taniĂšres des lions, Des montagnes des lĂ©opards.

9 Tu me ravis le coeur, ma soeur, ma fiancĂ©e, Tu me ravis le coeur par l’un de tes regards, Par l’un des colliers de ton cou.

10 Que de charmes dans ton amour, ma soeur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates !

11 Tes lĂšvres distillent le miel, ma fiancĂ©e ; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l’odeur de tes vĂȘtements est comme l’odeur du Liban.

12 Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée.

13 Tes jets forment un jardin, oĂč sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troĂšnes avec le nard ;

14 Le nard et le safran, le kaneh et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l’encens ; La myrrhe et l’aloĂšs, Avec tous les principaux aromates » Cantique des Cantique IV :8-14.

Le Jardin de la Déesse.

Les anciens adoraient la DivinitĂ© sous la forme d’une femme nue, la terre sur laquelle ils vivaient et la nature autour d’eux. Les rayons fertiles du soleil sur la terre Ă©taient perçus comme la fertilisation par Dieu de la Grande MĂšre. À la lumiĂšre de ce symbolisme, il n’est pas surprenant de trouver le Cantique de Salomon aussi empreint d’imageries Ă©rotiques et vĂ©gĂ©tales (8).

Dans son ouvrage, The Woman’s Book of Myths and Secrets, Barbara Walker explique que l’Asherah de l’Ancien Testament est traduit par « bosquet » sans aucune explication de ce que le bosquet sacrĂ© reprĂ©sentait alors la DĂ©esse, le centre gĂ©nital, le lieu de naissance de toutes choses. Lors de la pĂ©riode matriarcale, les hĂ©breux adoraient la DivinitĂ© dans les bosquets (1 Roi 14 :23), plus tard ce bosquet sera coupĂ© par les rĂ©formateurs patriarcaux qui brĂ»lĂšrent les os des prĂȘtres d’Asherah sur leur propre autel (2 Chroniques 24 :4-5).

Salomon et la Reine des Cieux.

Dans Le Temple et la Loge par Baigent et Leigh, les auteurs disent que le Cantique des Cantiques de Salomon est un hymne et une invocation de la dĂ©esse-mĂšre phĂ©nicienne AstartĂ©. AstartĂ© Ă©tait connue comme « la Reine des Cieux », « l’Étoile de la Mer » et « Stella Marris ». Les auteurs nous montrent qu’AstartĂ© Ă©tait conventionnellement adorĂ©e sur les montagnes et les collines, et ensuite pointent vers I Rois 3 :3 :

« Salomon aimait l’Éternel, et suivait les coutumes de David, son pĂšre. Seulement, c’était sur les hauts lieux qu’il offrait des sacrifices et des parfums ».

Et I Rois 11 :4-5 offre un exemple encore plus explicite du lien entre Salomon et Astarté :

« A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinĂšrent son coeur vers d’autres dieux ; et son coeur ne fut point tout entier Ă  l’Éternel, son Dieu, comme l’avait Ă©tĂ© le coeur de David, son pĂšre. Salomon alla aprĂšs AstartĂ©, divinitĂ© des Sidoniens, et aprĂšs Milcom, l’abomination des Ammonites ».

L’Esprit des Scythes.

La pratique de Salomon de brĂ»ler de l’encens sur les hauteurs en l’honneur de la Reine des Cieux peut avoir Ă©tĂ© une coutume faite dans le mĂȘme esprit que les Scythes qui brĂ»laient du cannabis dans des grottes de montagnes et consacraient leurs actions envers la Grande DĂ©esse, Tabiti-Hestia (9).

Des dĂ©couvertes archĂ©ologiques dĂ©montrent que le culte des anciens dieux de Canaan Ă©tait une part intĂ©grante de la religion des HĂ©breux, jusqu’à la fin de la monarchie hĂ©braĂŻque. Le culte de la DĂ©esse joua un rĂŽle plus important dans cette religion populaire que celles des dieux.

La troisiÚme référence au Cannabis.

La rĂ©fĂ©rence suivante directe au kaneh-bosem apparaĂźt dans IsaĂŻe, oĂč Dieu rĂ©prime les israĂ©lites pour, entre autres, ne pas lui avoir offert ses Herbes SacrĂ©es.

« Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, Et tu ne m’as pas honorĂ© par tes sacrifices ; Je ne t’ai point tourmentĂ© pour des offrandes, Et je ne t’ai point fatiguĂ© pour de l’encens. Tu n’as pas Ă  prix d’argent achetĂ© pour moi des aromates, Et tu ne m’as pas rassasiĂ© de la graisse de tes sacrifices ; Mais tu m’as tourmentĂ© par tes pĂ©chĂ©s, Tu m’as fatiguĂ© par tes iniquitĂ©s ». IsaĂŻe 43 :23-24.

Et un extrait antĂ©rieur d’IsaĂŻe indique que l’appĂ©tit de Dieu avait Ă©tĂ© auparavant apaisĂ© et que la « maison Ă©tait emplie de fumĂ©es » :

« 4 Les portes furent Ă©branlĂ©es dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumĂ©e. 5 Alors je dis : Malheur Ă  moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lĂšvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lĂšvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armĂ©es. 6 Mais l’un des sĂ©raphins vola vers moi, tenant Ă  la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. 7 Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touchĂ© tes lĂšvres ; ton iniquitĂ© est enlevĂ©e, et ton pĂ©chĂ© est expiĂ© ». IsaĂŻe 6 :4-7.

Dans son The Sacred Mushroom and the Cross, John Allegro souligne que les peuples antiques croyaient que les plantes psycho-actives étaient des portes vers les autres royaumes, et les considéraient comme des anges. Les mots grecs et hébreux pour anges signifient littéralement messagers ou apporteurs de miracles.

Shamans déguisés.

Il semble plus crĂ©dible que les ĂȘtres ailĂ©s qui apparaissaient Ă  IsaĂŻe et aux autres prophĂštes bibliques ne soient pas des anges en rĂ©alitĂ© (10), mais plutĂŽt d’anciens shamans, portant des costumes Ă©laborĂ©s et par la transe induisant des rituels, le tout rehaussĂ© par l’utilisation de cannabis et de substances psychotropes comme l’anamita muscaria, la mandragore ou autres.

Ce type d’initiation rituelle Ă©tait commune dans le Proche-Orient antique et il impliquait souvent l’utilisation de costumes ailĂ©s et de masques comme ceux que les explorateurs europĂ©ens dĂ©couvriraient chez les peuples aborigĂšnes quelques milliers d’annĂ©es plus tard.

Seraphim se traduit comme « buveur de fumĂ©e » et ceux parmi nous qui sont familiers avec le hashish savent qu’il brĂ»le de maniĂšre identique Ă  de l’encens. Il n’est pas difficile d’imaginer un ancien shaman Ă©levant un charbon ardent de hashish… IsaĂŻe, avec le charbon Ă©levĂ© vers ses lĂšvres, eut tous ses pĂ©chĂ©s enlevĂ©s et son iniquitĂ© retirĂ©e. Ceci est comparable Ă  la maniĂšre dont les sadhus hindous Ă©lĂšvent leur chillum au niveau du troisiĂšme oeil et s’exclament « Boom Shiva » en un acte qui indique leur perte de leur ego et leur unification avec Shiva.

La quatriÚme référence au Cannabis.

La quatriĂšme occurrence du cannabis dans l’Ancien Testament est en JĂ©rĂ©mie, Ă  une Ă©poque oĂč le goĂ»t de YahvĂ© pour les herbes semble avoir dĂ©clinĂ©. De la mĂȘme maniĂšre que Dieu rejeta l’offrande de CaĂŻn, le cannabis est Ă©galement rejetĂ©.

« Qu’ai-je besoin de l’encens qui vient de SĂ©ba, Du kaneh d’un pays lointain ? Vos holocaustes ne me plaisent point, Et vos sacrifices ne me sont point agrĂ©ables ». IsaĂŻe 6 :20.

La derniÚre référence au cannabis.

La derniĂšre rĂ©fĂ©rence biblique au kaneh apparaĂźt dans EzĂ©chiel 27, dans un passage nommĂ© « Une lamentation pour Tyr ». Le royaume de Tyr est tombĂ© dans la disgrĂące du Seigneur, et le cannabis apparaĂźt comme une marchandise reçue par Tyr. Ce passage se rĂ©fĂšre Ă  la fois Ă  l’histoire du roi Salomon et Ă  la reine de Sabah.

« Vedan et Javan, depuis Uzal, Pourvoyaient tes marchés ; Le fer travaillé, la casse et le kaneh-bosem, Etaient échangés avec toi ». Ezéchiel 27 :19.

De ces cinq rĂ©fĂ©rences au kaneh et au kaneh-bosem, les trois premiĂšres voient le cannabis ĂȘtre dans les faveurs du Seigneur, la quatriĂšme en sa dĂ©faveur et la cinquiĂšme sur la liste de marchandises d’un royaume dĂ©chu par Dieu. On peut se questionner sur la raison de ces contradictions apparentes, et la rĂ©ponse peut ĂȘtre trouvĂ©e dans l’histoire de la suppression du culte d’Asherah, ou AstartĂ©, l’ancienne Reine des Cieux.

Dans The Calice and the Blade, Riane Eisler explique cela de cette maniĂšre :

« Il y a bien sur une allusion Ă  tout cela dans la Bible elle-mĂȘme. Les prophĂštes Esra, OsĂ©e, NĂ©hĂ©mie et JĂ©rĂ©mie ragent constamment sur l’abomination des cultes aux autres dieux. Ils Ă©taient particuliĂšrement outragĂ©s par ceux qui pratiquaient encore le culte de la Reine des Cieux. Et leur plus grande colĂšre allait plus particuliĂšrement Ă  l’encontre des filles infidĂšles de JĂ©rusalem qui restaient accrochĂ©es aux croyances matriarcales ».

Le lien entre le cannabis et la Reine des Cieux est probablement plus apparent dans JĂ©rĂ©mie, oĂč l’antique patriarche semble concernĂ© par le culte du peuple Ă  la Reine des Cieux et tout particuliĂšrement la consommation d’encens en son honneur.

« 15 Tous les hommes qui savaient que leurs femmes offraient de l’encens Ă  d’autres dieux, toutes les femmes qui se trouvaient lĂ  en grand nombre, et tout le peuple qui demeurait au pays d’Égypte, Ă  Pathros, rĂ©pondirent ainsi Ă  JĂ©rĂ©mie : 16 Nous ne t’obĂ©irons en rien de ce que tu nous as dit au nom de l’Éternel. 17 Mais nous voulons agir comme l’a dĂ©clarĂ© notre bouche, offrir de l’encens Ă  la reine du ciel, et lui faire des libations, comme nous l’avons fait, nous et nos pĂšres, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de JĂ©rusalem. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, nous Ă©tions heureux, et nous n’éprouvions point de malheur. 18 Et depuis que nous avons cessĂ© d’offrir de l’encens Ă  la Reine du Ciel et de lui faire des libations, nous avons manquĂ© de tout, et nous avons Ă©tĂ© consumĂ©s par l’épĂ©e et par la famine… 19 D’ailleurs, lorsque nous offrons de l’encens Ă  la Reine du Ciel et que nous lui faisons des libations, est-ce sans la volontĂ© de nos maris que nous lui prĂ©parons des gĂąteaux pour l’honorer et que nous lui faisons des libations ? 20 JĂ©rĂ©mie dit alors Ă  tout le peuple, aux hommes, aux femmes, Ă  tous ceux qui lui avaient fait cette rĂ©ponse : 21 L’Éternel ne s’est-il pas rappelĂ©, n’a-t-il pas eu Ă  la pensĂ©e l’encens que vous avez brĂ»lĂ© dans les villes de Juda et dans les rues de JĂ©rusalem, vous et vos pĂšres, vos rois et vos chefs, et le peuple du pays ? 22 L’Éternel n’a pas pu le supporter davantage, Ă  cause de la mĂ©chancetĂ© de vos actions, Ă  cause des abominations que vous avez commises ; et votre pays est devenu une ruine, un dĂ©sert, un objet de malĂ©diction, comme on le voit aujourd’hui. 23 C’est parce que vous avez brĂ»lĂ© de l’encens et pĂ©chĂ© contre l’Éternel, parce que vous n’avez pas Ă©coutĂ© la voix de l’Éternel, et que vous n’avez pas observĂ© sa loi, ses ordonnances, et ses prĂ©ceptes, c’est pour cela que ces malheurs vous sont arrivĂ©s, comme on le voit aujourd’hui ». JĂ©rĂ©mie 44 15-23.

Un interdit biblique.

La rĂ©fĂ©rence de JĂ©rĂ©mie aux rois et aux princes de l’ancien temps qui brĂ»laient de l’encens Ă  la Reine des Cieux peut ĂȘtre un rappel du Roi Salomon, de son fils Roboham et d’autres rois et prophĂštes bibliques.

D’autres figures bibliques de l’interdit de l’utilisation du cannabis et du culte de la Reine des Cieux inclus HĂ©zĂ©chias et son petit-fils JosĂ©e.

II Rois 18 :4 :

« Il fit disparaĂźtre les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en piĂšces le serpent d’airain que MoĂŻse avait fait, car les enfants d’IsraĂ«l avaient jusqu’alors brĂ»lĂ© des parfums devant lui : on l’appelait Nehuschtan ».

Le point intĂ©ressant avec ce passage est que l’Arche d’Alliance ne contient pas les 10 commandements de la Loi de MoĂŻse, mais il porte le Nehushtan, ou serpent d’airain. Le serpent qui est un composĂ© frĂ©quent dans les premiĂšres reprĂ©sentations de la DĂ©esse.

La Bible rapporte que le roi avant HĂ©zĂ©chias « mit des images et des bosquets sur chaque colline, et sous chaque arbre vert ; Et ils y brĂ»laient de l’encens dans tous lieux Ă©levĂ©s… » (I Roi 17). Ainsi firent les rois qui rĂ©gnĂšrent aprĂšs JosĂ©e, qui fut tuĂ© Ă  la bataille en 609 avant JĂ©sus-Christ .

Un faux Livre de la Loi

Le Livre de la Loi, qui est constituĂ© du DeutĂ©ronome et du LĂ©vitique, Ă©tait utilisĂ© afin d’interdire le culte de la DĂ©esse et instituer une peine de mort pour ceux qui brĂ»laient de l’encens. Bien qu’il soit supposĂ© Ă©crit par MoĂŻse, il n’a Ă©tĂ© dĂ©couvert que 600 ans aprĂšs la mort de MoĂŻse.

Dans Green Gold, Judy Osburn suit la suggestion que le Livre de la Loi peut avoir Ă©tĂ© un faux Ă©crit par les prĂȘtres hĂ©breux avec l’espoir de voir l’éradication des temples concurrents et de leurs dĂ©itĂ©s, qui obtenaient plus de sacrifices du peuple que celui de YahvĂ©.

Osburn cite Occidental Mythology du thĂ©ologien Joseph Campbell en disant qu’avant la dĂ©couverte du Livre de la Loi, ni les rois ni le peuple ne donnaient une attention particuliĂšre Ă  la loi de MoĂŻse qui, en fait, leur Ă©tait inconnue. Ils se vouaient aux dĂ©itĂ©s habituelles du Proche-Orient.

Les hĂ©breu jusqu’à cette Ă©poque adoraient les anciens dieux, pratiquaient les cultes dans des lieux ouverts sur les hauteurs des montagnes et dans les grottes.

La dĂ©couverte mystĂ©rieuse du Livre de la Loi prend place durant le rĂšgne du Roi JosĂ©e. Une fois informĂ© des nouvelles lois, l’interdit de JosĂ©e se porte contre les brĂ»leurs d’encens, cet interdit sera plus dur encore que celui portĂ© par son grand-pĂšre HĂ©zĂ©chias. La Bible dĂ©crit cette action comme suit :

« 1 Le roi Josias fit assembler auprÚs de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem.

2 Puis il monta Ă  la maison de l’Éternel, avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de JĂ©rusalem, les sacrificateurs, les prophĂštes, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance, qu’on avait trouvĂ© dans la maison de l’Éternel.

3 Le roi se tenait sur l’estrade, et il traita alliance devant l’éternel, s’engageant Ă  suivre l’Éternel, et Ă  observer ses ordonnances, ses prĂ©ceptes et ses lois, de tout son coeur et de toute son Ăąme, afin de mettre en pratique les paroles de cette alliance, Ă©crites dans ce livre. Et tout le peuple entra dans l’alliance.

4 Le roi ordonna Ă  Hilkija, le souverain sacrificateur, aux sacrificateurs du second ordre, et Ă  ceux qui gardaient le seuil, de sortir du temple de l’Éternel tous les ustensiles qui avaient Ă©tĂ© faits pour Baal, pour AstartĂ©, et pour toute l’armĂ©e des cieux ; et il les brĂ»la hors de JĂ©rusalem, dans les champs du CĂ©dron, et en fit porter la poussiĂšre Ă  BĂ©thel.

5 Il chassa les prĂȘtres des idoles, Ă©tablis par les rois de Juda pour brĂ»ler des parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de JĂ©rusalem, et ceux qui offraient des parfums Ă  Baal, au soleil, Ă  la lune, au zodiaque et Ă  toute l’armĂ©e des cieux.

6 Il sortit de la maison de l’Éternel l’idole d’AstartĂ©, qu’il transporta hors de JĂ©rusalem vers le torrent de CĂ©dron ; il la brĂ»la au torrent de CĂ©dron et la rĂ©duisit en poussiĂšre, et il en jeta la poussiĂšre sur les sĂ©pulcres des enfants du peuple.

7 Il abattit les maisons des prostituĂ©s qui Ă©taient dans la maison de l’Éternel, et oĂč les femmes tissaient des tentes pour AstartĂ©.

8 Il fit venir tous les prĂȘtres des villes de Juda ; il souilla les hauts lieux oĂč les prĂȘtres brĂ»laient des parfums, depuis GuĂ©ba jusqu’à Beer-SchĂ©ba ; et il renversa les hauts lieux des portes, celui qui Ă©tait Ă  l’entrĂ©e de la porte de JosuĂ©, chef de la ville, et celui qui Ă©tait Ă  gauche de la porte de la ville.

9 Toutefois les prĂȘtres des hauts lieux ne montaient pas Ă  l’autel de l’Éternel Ă  JĂ©rusalem, mais ils mangeaient des pains sans levain au milieu de leurs frĂšres.

10 Le roi souilla Topheth dans la vallĂ©e des fils de Hinnom, afin que personne ne fĂźt plus passer son fils ou sa fille par le feu en l’honneur de Moloc.

11 Il fit disparaĂźtre de l’entrĂ©e de la maison de l’Éternel les chevaux que les rois de Juda avaient consacrĂ©s au soleil, prĂšs de la chambre de l’eunuque Nethan-MĂ©lec, qui demeurait dans le faubourg ; et il brĂ»la au feu les chars du soleil.

12 Le roi dĂ©molit les autels qui Ă©taient sur le toit de la chambre haute d’Achaz et que les rois de Juda avaient faits, et les autels qu’avait faits ManassĂ© dans les deux parvis de la maison de l’Éternel ; aprĂšs les avoir brisĂ©s et enlevĂ©s de lĂ , il en jeta la poussiĂšre dans le torrent de CĂ©dron.

13 Le roi souilla les hauts lieux qui Ă©taient en face de JĂ©rusalem, sur la droite de la montagne de perdition, et que Salomon, roi d’IsraĂ«l, avait bĂątis Ă  AstartĂ©, l’abomination des Sidoniens, Ă  Kemosch, l’abomination de Moab, et Ă  Milcom, l’abomination des fils d’Ammon.

14 Il brisa les statues et abattit les idoles, et il remplit d’ossements d’hommes la place qu’elles occupaient.

15 Il renversa aussi l’autel qui Ă©tait Ă  BĂ©thel, et le haut lieu qu’avait fait JĂ©roboam, fils de Nebath, qui avait fait pĂ©cher IsraĂ«l ; il brĂ»la le haut lieu et le rĂ©duisit en poussiĂšre, et il brĂ»la l’idole.

16 Josias, s’étant tournĂ© et ayant vu les sĂ©pulcres qui Ă©taient lĂ  dans la montagne, envoya prendre les ossements des sĂ©pulcres, et il les brĂ»la sur l’autel et le souilla, selon la parole de l’Éternel prononcĂ©e par l’homme de Dieu qui avait annoncĂ© ces choses.

17 Il dit : Quel est ce monument que je vois ? Les gens de la ville lui rĂ©pondirent : C’est le sĂ©pulcre de l’homme de Dieu, qui est venu de Juda, et qui a criĂ© contre l’autel de BĂ©thel ces choses que tu as accomplies.

18 Et il dit : Laissez-le ; que personne ne remue ses os ! On conserva ainsi ses os avec les os du prophÚte qui était venu de Samarie.

19 Josias fit encore disparaĂźtre toutes les maisons des hauts lieux, qui Ă©taient dans les villes de Samarie, et qu’avaient faites les rois d’IsraĂ«l pour irriter l’Éternel ; il fit Ă  leur Ă©gard entiĂšrement comme il avait fait Ă  BĂ©thel.

20 Il immola sur les autels tous les prĂȘtres des hauts lieux, qui Ă©taient lĂ , et il y brĂ»la des ossements d’hommes. Puis il retourna Ă  JĂ©rusalem.

21 Le roi donna cet ordre Ă  tout le peuple : CĂ©lĂ©brez la PĂąque en l’honneur de l’Éternel, votre Dieu, comme il est Ă©crit dans ce livre de l’alliance.

22 Aucune PĂąque pareille Ă  celle-ci n’avait Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e depuis le temps oĂč les juges jugeaient IsraĂ«l et pendant tous les jours des rois d’IsraĂ«l et des rois de Juda.

23 Ce fut la dix-huitiĂšme annĂ©e du roi Josias qu’on cĂ©lĂ©bra cette PĂąque en l’honneur de l’Éternel Ă  JĂ©rusalem ». II Roi 23.

La separation de la Shekhinah

La dĂ©esse de la foi hĂ©braĂŻque est revenue plus tard sous une forme plus mystique au sein de la Cabale. Qui enseigne que la Shekhinah est l’ñme fĂ©minine que Dieu qui ne peut ĂȘtre parfait que dans la rĂ©union avec elle. Les kabbalistes croient que c’est la perte de Dieu de cette Shekhinah qui nous apporte le mal. Dans certaines traditions, la Shekhinah est vue comme un pilier de fumĂ©e qui guide les nations errantes d’IsraĂ«l pendant leur exode d’Égypte.

Le retour de la Déesse.

Notre sĂ©paration de l’antique DĂ©esse et la nĂ©gation de son extase peuvent ĂȘtre perçues comme la racine de la cause de la sĂ©paration de l’humanitĂ© et de la nature, la nĂŽtre et celle du monde qui nous entoure. Peut-ĂȘtre l’esprit de l’antique DĂ©esse ne pourra ĂȘtre entiĂšrement restaurĂ© Ă  moins que ses enfants ne commencent Ă  respecter et Ă  soigner son corps abusĂ©, et qu’ils retournent dans les antiques bosquets pour y danser et l’adorer, et qu’ils soient libres de brĂ»ler son encens saint de kaneh-bosem en son honneur.

Il semblerait que l’esprit de l’antique encens d’Asherah revienne, sous la forme des fumettes modernes. À nouveau les gens de tous Ăąges, races et croyances se rassemblent illĂ©galement afin de cĂ©lĂ©brer l’utilisation et les bĂ©nĂ©fices de l’Arbre SacrĂ©, et de brĂ»ler le saint encens en protestation, comme le fit la foule dĂ©fiante devant JĂ©rĂ©mie il y a si longtemps.

Le Cannabis et le Christ ?

Mais quid du Nouveau Testament ? JĂ©sus Ă©tait-il un utilisateur d’herbes, ou perpĂ©tua-t-il l’interdiction du cannabis instituĂ©e avec zĂšle par HĂ©zĂ©kia, JosĂ©e et JĂ©rĂ©mie ? Pour une rĂ©ponse Ă  cette question, vous pouvez vous rĂ©fĂ©rer Ă  l’article dĂ©jĂ  traduit sur ce webzine.

BOOM SHIVA ! BOOM SHAKTI !

HARI HARI GUNJA !

Plus sur le sujet :

Kaneh-Bosm, traduction française par Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, Juillet 2004 e.v. Illustration par Craig Bak de Pixabay

Bibliographie :

The Chalice and the Blade by Riane Eisler ; Harper Row ; 1987.

Early Diffusions and Folk Uses of Hemp by Sula Benet ; Reprinted in Cannabis and Culture edited by Vera Rubin ; Mouton ; 1975.

Flesh of the Gods edited by P T Furst ; Praeger ; 1972.

Green Gold the Tree of Life ; Marijuana in Magic and Religion by Chris Bennet, Judy Osburne, & Lynn Osburne ; Access Unlimited ; 1995.

The Hebrew Goddess by Raphael Patai ; Avon Books ; 1967.

Marihuana : The First Twelve Thousand Years by Ernest Abel ; Plenum Press ; 1980.

Marijuana and the Bible edited by Jeff Brown ; The Ethiopian Zion Coptic Church ; 1981.

Occidental Mythology by Joseph Campbell ; Penguin Books ; 1982.

The Origins of Consciousness in the Break down of the Bicameral Mind by Julian Jaynes ; Houghton Mifflin Company ; 1976.

The Sacred Mushroom and the Cross by John M. Allegro ; Double day ; 1969.

Techniques of High Magic, by King and Skinner ; Destiny Books ; 1976.

The Temple and the Lodge by Baignet and Leigh ; Corgy Books ; 1989.

The Woman’s Encyclopedia of Myths and Secrets by Barbara G. Walker ; Harper Collins ; 1983.

Notes

1 En 1903, un mĂ©decin britannique le Dr. C. Creighton Ă©crivit Indications of the Hashish Vice in the Old Testament dans lequel il concluait que plusieurs rĂ©fĂ©rences au cannabis peuvent y ĂȘtre trouvĂ©es.

2 Toutes les citations de Sula Benet dans cet article proviennent de Early Diffusion and Folk Uses of Hemp.

3 Au mĂȘme point de l’histoire, en 300 avant JĂ©sus-Christ, un groupe gnostique fit sa premiĂšre apparition. Les Gnostiques (du grec signifiant connaissance) faisaient une symbiose entre le judaĂŻsme, la pensĂ©e nĂ©o-platonicienne et zoroastrienne, et proclamaient une connaissance directe de la divinitĂ© au lieu de la simple foi. Les Soufis utilisent un terme similaire pour le cannabis : khaneh.

4 Dans Techniques of High Magic, King et Skinner donnent les projections astrales de l’onction : lanoline – 5 onces ; hashish – 1 once ; fleurs de chanvre – 1 poignĂ©e ; fleurs de pavots – 1 poignĂ©e.

5 Raphael Patai, The Hebrew Goddess, publiĂ©e par Avon Books en 1967.

6 William A.Emboden Jr., « Ritual Use of Cannabis », Sativa L. : « A Historic-Ethnographic Survey », in Flesh of the Gods, édité par P.T.Furst, publié par Praeger in 1972.

7 Une idée qui est entiÚrement explorée par Terence McKenna dans Food of the Gods, publié par Bantam in 1992.

8 Pour plus d’information sur l’érotisme dans la Bible voir The X-Rated Bible ; An Irrevent Survey of Sex in the Scriptures, par Ben Edward Akerley.

9 Pour plus d’informations sur l’utilisation du cannabis par les scythes voir Cannabis Canada number 2.

10 Des ailes sur des dieux ou des anges peuvent ĂȘtre vues comme la symbolisation de la capacitĂ© Ă  voyager entre les deux mondes. Par exemple, le dieu grec HermĂšs dont les pieds ailĂ©s lui permettaient d’agir en tant que messager entre les hommes et les dieux.

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