Vison Chrétienne de la Chevalerie

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Approche d’une Vison Chrétienne de la Chevalerie par Jean-Pierre Bonnerot. 

Voici un dossier paru dans la Revue des Etudes Cathares de d’Automne 1985 et dû à la plume de Jean-Pierre Bonnerot. Cette édition électronique revue vous est présentée en format Adobe Acrobat. En voici l’introduction.

Bonne lecture.

Vison Chrétienne de la Chevalerie

« Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît dans le mauvais ». (I Jean V, 19) ; cette certitude de l’apôtre pourrait résumer les raisons de la chevalerie chrétienne ; le chevalier dans la révélation biblique opère une fonction réparatrice, sa lutte, c’est l’action permanente qu’il doit mener pour que la cité terrestre, devienne, redevienne, cité sainte, un instant partiellement en désharmonie, et ainsi annihiler l’action des facteurs de chute ; voilà pourquoi l’apôtre déclare :

« Pour finir, fortifiez-vous dans le Seigneur, mes frères, et dans la puissance de sa force ; couvrez-vous de la panoplie de Dieu, afin de pouvoir tenir fermes contre les manœuvres du diable. Car notre lutte, n’est pas contre un être de chair et de sang, mais contre les archées, contre les extériorisations, contre les forces cosmiques de ce monde de ténèbres, et contre les mauvais esprits des espaces célestes. C’est pourquoi il vous faut prendre la panoplie de Dieu, afin que vous puissiez résister, au moment du Mal, et rester debout avec Victoire complète. Et donc, tenez-vous droit, vos reins ceints de la Vérité, votre poitrine revêtue de la Justice, les pieds chaussés tout prêts pour l’Evangile de la paix. En toute occurrence, prenez le bouclier de la foi qui vous permettra d’éteindre les traits du feu du Malin ; et coiffez le casque du salut, et brandissez l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu ; et en tout temps priez en esprit par toutes les formes de prières et de supplication ». (Ephésiens VI, 10-19).

Cette dimension spirituelle de la Chevalerie ; qu’un Bernard de Clairvaux n’entreverra pas exactement, – Guigues le Chartreux la précisera dans une admirable lettre à Hugues de Païens – nous amène à prendre conscience de la vraie et seule perspective de ce que certains appelèrent le huitième sacrement et que l’on trouve présent en de multiples lieux de l’Ancien Testament.

Lors, dans une vision, Zacharie déclare « qu’un homme était monté sur un cheval roux, il se tenait entre les myrtes qui sont dans la fondrière et il y avait derrière lui des chevaux roux, des rosés, des blancs » (Zacharie I, 8), ceux qui les montent sont envoyés par lahvé pour circuler sur la terre et les cavaliers ayant accompli leur mission disent alors à l’ange de lahvé : « Nous avons circulé sur la terre et voici que la terre est paisiblement habitée » (Zacharie I, 11).

La tradition juive nous enseigne que l’Ange de lahvé, c’est lahvé lui-même, et nous ne saurions être surpris comme Théodore de Mopsveste que Didyme d’Alexandrie déclare en son Commentaire sur Zacharie : « l’homme qui monte le cheval roux, c’est le Sauveur fait homme. Le cheval roux c’est le corps dont il est revêtu, car la chair humaine est naturellement rouge à cause du sang qui y circule ».

Cette fonction réparatrice du cavalier biblique est toujours présente quand en réponse à Zacharie I, 12, la vision du chapitre VI, montrant quatre chars attelés à des chevaux roux, noirs, blancs et rougeâtres, fait dire à l’Ange : « Vois ceux qui sont partis vers le pays du nord, ils ont apaisé mon esprit au pays du nord » (Zacharie VI, 8).

Lorsque lahvé dit à Moïse : « Voici que la main de lahvé sera sur ton troupeau qui est dans la campagne, sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur le gros bétail et sur le petit bétail » (Exode IX, 3), Elie Munk, en son Commentaire du Pentateuque, signale que selon l’exégèse grammaticale de ce verset, se trouve en « la main de lahvé sera » l’expression du principe d’amour mais aussi son contraire, celui de la justice rigoureuse (2) et il appartiendra en effet au cavalier dans la tradition biblique et au chevalier dans la tradition chrétienne, d’accomplir ce double office qui n’en fait d’ailleurs qu’un.

Le Christ est le Divin Réparateur, s’il est préfiguré par l’homme monté sur un cheval roux de Zacharie, il convient en premier lieu d’examiner la fonction chevaleresque et royale du Sauveur dans ce monde de la chute.

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Illustration : Myrabella [Public domain], via Wikimedia Commons

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