La Magia Sexualis, de Randolph à Naglowska. La Magia Sexualis… Il nous a semblé important de faire (re-) découvrir la voie magique introduite par Kellner, Reuss et Crowley. Nous nous proposons donc, à travers ces quelques lignes, de retracer la vie et l’œuvre de deux des principaux initiateurs de la Magie Sexuelle.

Le premier, un homme du XIXe siècle, Pascal Beverly Randolph, osera écrire et publier des ouvrages traitant de la sexualité et surtout de la magie sexuelle au sein d’une nation et d’un siècle encore trop puritain. Le second, Maria de Naglowska, une femme du XXe siècle, enseignera et initiera, à l’aide de la Messe d’Or, l’aube du Troisième Terme, l’aube du règne de l’Esprit Saint incarné par la Mère, après celui du Père, représenté par le judaïsme et celui du Fils, représenté par le christianisme.

Un homme… une femme, la polarité est ainsi respectée. Puisse leur œuvre féconder et ouvrir la Voie d’une hiérogamie libérée de tout moralisme judéo-chrétien, tueur de vies, et de tout pornographisme cathodic-libéral, tueur de rêves, et pénétrons dans l’univers de la Magia Sexualis.

P.B. Randolph

Pascal Berverly Randolph est né le 8 octobre 1825 à New York d’une mère métisse — d’origine franco-malgache —, Flora Beverly, et d’un père médecin, Edmund Randolph. Le mariage ne durera pas et Flora doit s’occuper de son enfant toute seule. À sa mort, il sera élevé par une demi-sœur qui négligera son éducation et le laissera livré à lui-même.

Vers l’âge de 15 ans, il quitte le domicile familial pour s’engager dans la marine. Il parcourt tous les océans en quelques années. Il s’y forme le caractère au contact de marins issus de milieux et de nations différentes.

À l’âge de 20 ans, Randolph est victime d’un accident qui l’oblige à quitter la marine. Il entreprend alors des études de médecine. À la même époque, dans l’atmosphère du spiritisme naissant des sœurs Fox, Randolph commence à s’intéresser au magnétisme de Mesmer dont les réflexions sur la polarité animale auront un impact sur ses propres théories concernant les condensateurs de fluides et les volts.

En 1850, il se marie avec une Indienne du nom de Mary Jane et à la même époque, il est initié au sein de l’Hermetic Brotherhood of Luxor (dirigée alors par Peter Davidson). En 1855, il se rend en Allemagne où il entre en contact avec la Fraternité Rosae Crucis dans laquelle il sera bientôt initié. Il semble qu’il n’existe aucun document connu quant à cette initiation. On ne peut que conjecturer quant à la date exacte et à la cérémonie en elle-même. Toutefois, selon Clymer, un des successeurs de Randolph, nul ne pouvait atteindre au grade d’Initié Philosophe au sein de la F.R.C. sans avoir été préalablement reçu au sein d’un Dôme et d’y avoir été reconnu Néophyte et placé sous la conduite et l’instruction d’un maître. Randolph serait devenu Suprême Grand Maître du Suprême Grand Dôme en Amérique en 1858.

Randolph passera quelques mois à Paris en 1854 durant lesquels il rencontrera Eliphas Levi, l’un des plus grands occultistes de son temps. Il étudiera les travaux de Saint-Germain et de Cagliostro. Il y découvre des travaux écrits sur les Ansaireth ou Nusairis de Syrie, ce peuple mystérieux qui n’est ni juif, ni chrétien ni même musulman. Ils seraient les fameux Yezidis, adorateurs du dieu Paon. Selon Randolph lui-même, le chef des Ansaireth, Narek El Gebel, qui arriva au troisième Dôme Rose Croix de Paris avec des lettres d’introduction, reconnaissant en Randolph les aptitudes requises, l’invita à venir en Syrie pour y étudier avec les Ansaireth. Peu après, Randolph entreprend un périple initiatique en Turquie, en Grèce ainsi qu’au Moyen-Orient pour y approfondir l’enseignement secret des Ansaireth.

En 1860, Randolph fonde son propre Conseil Américain de la F.R.C. et repart bientôt pour Londres afin d’y rencontrer Bulwer Lytton ainsi que Kenneth Mackenzie. De retour aux États-Unis, Randolph prend part à la Guerre de Sécession qui vient d’éclater en s’enrôlant dans les rangs de l’Union et en levant une troupe de soldats noirs, connue sous le nom de « Fremont Legion ». À la fin des hostilités, Randolph milite pour les droits des noirs. L’assassinat de Lincoln le dégoûte de la politique et il décide alors de s’établir définitivement comme médecin à Boston. Il y ouvre bientôt une nouvelle loge de son ordre.

Il commence à rédiger ses principaux ouvrages : Seership, Love and the Master Passion, Eulis and the History of Love ainsi que sa magistrale Magia Sexualis. En 1872, la publication de ce dernier livre lui vaut d’être arrêté pour incitation à l’amour libre, mais il est vite libéré. Le grand incendie qui dévaste Boston détruit totalement le bureau et le laboratoire de Randolph, les planches originales de ses livres sont perdues. Il est dénoncé par les spiritualistes comme étant un libertin et ses propres amis commencent à se détourner de lui.

En mai 1873, Randolph subit un accident qui lui laisse entrevoir sa fin prochaine. C’est à ce moment le plus sombre de sa vie qu’il rencontre une nouvelle fois l’amour en la personne d’une jeune activiste féministe, Kate Corson. Le mariage est bientôt célébré et, en 1874, naît un fils, Osiris Budh, que Randolph considère comme un dieu puisque conçu selon ses propres principes magiques. Randolph continue à publier ses travaux et à animer un cercle de la Fraternité d’Eulis.

Le 29 juillet 1875, Randolph décède dans des circonstances qui demeurent mystérieuses : Maria de Naglowska prétendra que Blavatsky lui aurait livré une guerre occulte causant sa mort, selon d’autres, ce serait un suicide et enfin, pour certains, il serait décédé lors d’un rite magique… Il semble toutefois qu’à sa mort, son enseignement magique d’essence purement sexuelle disparaît, occulté, peut-être, par ses proches. Quand Clymer prend contact avec la femme et le fils de Randolph, ceux-ci prétendent ne rien connaître des instructions particulières et du matériel traitant des doctrines sexuelles. Ils n’insistent que sur le caractère spirituel et moral de l’œuvre de Randolph en rejetant le côté magique sexuel.

La Fraternité d’Eulis

La Fraternité d’Eulis sera fondée vers 1870 par Randolph en tant qu’organe d’enseignement complémentaire de celui de la Fraternitas Rosae Crucis.

La clé de la compréhension de la Fraternité d’Eulis réside peut-être dans la brochure publiée par Randolph en 1875, The Book of the Triplicate Order, Rosicrucia, Eulis, Pythianae dans lequel il est écrit :

Nous sommes un triple organisme, Rosicrucien d’abord, car nous sommes les héritiers de cette Fraternité et leurs successeurs, et comme tels, nous cultivons toutes les sciences de la connaissance et dans ce but, nous nous intéressons à tout ce qui est abstrus, inconnu et qui correspond aux aspects les plus profonds de la nature et aux profondeurs les plus subtiles de l’insondable âme humaine.

Nous sommes Pythianae car nous sommes des Pythagoriciens qui entretenons les relations les plus intimes avec la Fondation de l’Univers — le Dieu de la Nature et son Ame — et avec le monde spirituel et invisible, de même que la soif d’une plus grande connaissance et l’amitié la plus vraie avec nos Frères et avec le Monde.

Nous sommes Eulis, car nous cultivons les trésors les plus précieux de la pensée qui nous a été transmise à travers les âges ; et nous traduisons notre nom oriental “Marek Gebel” — Porte de la Lumière — par Eulis ou la Porte de l’Aube, nom par lequel, pendant cette période, le Troisième Temple, l’Ordre Triple, la Confrérie et la Fraternité seront dorénavant connus.

Randolph, The Book of the Triplicate Order.

Ce texte, qui est conçu pour l’usage des membres de la Fraternité et des candidats à l’initiation, dresse également un historique de l’Ordre.

Les candidats sont reçus par vote à l’aide de boules noires et blanches. L’Ordre est mixte et comporte 3 degrés :

  • Bâtisseur,
  • Architecte, et
  • Chevalier du Temple pour les hommes ;
  • Bâtisseur,
  • Matrone, et
  • Sœur du Temple pour les femmes.

Il existe également un organisme suprême : la Loge de la Pierre Angulaire dont le Conseil est composé de Frères et de Sœurs : Hiérarques ou Melchizedeks, Hiérophantes et Sénateurs.

À la mort de Randolph en 1875, Freeman B. Dowd prend la tête de la F.R.C. et de la Fraternité d’Eulis. En 1878, Dowd fonde une Grande Loge à Philadelphie et en 1907, au moment de sa retraite, la succession est assurée par Edward Brown.

À la mort de Brown en 1922, R.S. Clymer prend la relève. Né en 1878, Clymer sera reçu comme Néophyte au sein de la F.R.C. et de la Fraternité d’Eulis en 1897.

En 1906, il publie ses deux premiers ouvrages The Rosicrucians, Their Teachings et Philosophy of Fire.

En 1911, il décide de s’installer à Quakertown sur le site du Berverly Hall où il établit le siège de l’Ordre. Clymer entrera bientôt en conflit avec Lewis et son A.M.O.R.C. (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix). Avec d’autres initiés, il met en place la F.U.D.O.S.F.I. (Fédération Universelle des Ordres, Sociétés et Fraternités Initiatiques) afin de combattre Lewis et l’influence de la F.U.D.O.S.I. (Fédération Universelle des Ordres et Sociétés Initiatiques).

Magia Sexualis

Dans les lignes qui vont suivre, nous nous attacherons à décrire très brièvement certains points de la doctrine magique, ou Magia Sexualis, de Randolph.

Après une introduction présentant les appétits spirituels de la communauté d’Eulis, Magia Sexualis propose dans un premier temps des exercices permettant au mage de développer les qualités nécessaires à la pratique de la magie : la volancie (émission d’une intention par visualisation), le décrétisme (capacité d’émaner des ordres péremptoires), le posisme (postures et gestuelle magique), et enfin le tirauclairisme, destiné à influencer une personne à distance. Dans ce but – qui semble être l’obsession de l’auteur malgré les grands discours sur la lumière céleste et l’amour universel -, la partie suivante intitulée « Magie » est consacrée à la confection de parfums, couleurs et nombres, en adéquation avec l’horoscope de la personne que l’on désire suggestionner.

Melmothia, La Magia Sexualis de Pascal B. Randolph

Les Fluides et la Polarisation des sexes.

L’Univers ainsi que tous les êtres vivants, sans aucune exception, sont régis par le principe des forces contraires qui exercent l’une sur l’autre un pouvoir d’attraction absolu. Certains les nomment force positive et force négative et d’autres redécouvrent en elles le bon et le mauvais, l’émission et la réception, la vie et la mort, l’homme et la femme. Ainsi, le pôle femelle attire le mâle et on peut ainsi attirer à soi des choses désirées par la création de son modèle opposé : créer le négatif pour obtenir l’inverse et donc le positif !

Le phallus de l’homme polarisé positivement et le ktéis de la femme polarisé négativement et le cerveau de l’homme est polarisé négativement et d’essence magnétique alors que celui de la femme l’est positivement et d’essence électrique.

Les opérations magiques sexuelles ou Magia Sexualis.

Selon l’enseignement de Randolph, les opérations magiques sexuelles menées à bien selon les règles poursuivent 7 buts majeurs :

  1. chargement des condensateurs fluidiques et des « Volts » ;
  2. production d’une influence et d’un fluide magnétique ;
  3. réalisation d’un projet précis ;
  4. détermination du sexe de l’enfant à concevoir ;
  5. raffinement des sens ;
  6. régénérescence de l’Énergie Vitale ;
  7. provocation de visions surhumaines.

Randolph donne également certains principes qu’il est important de connaître pour bien comprendre et effectuer les exercices magiques :

  1. L’union sexuelle considérée comme prière. L’homme qui vit avec sa femme dans une subtile et parfaite harmonie et qui pratique en couple un acte sexuel parfait parvient à obtenir la réalisation de certains souhaits. Mais il est nécessaire que la demande soit claire et formulée clairement par les deux opérants.
  2. Il convient de pratiquer l’acte sexuel avec une femme supérieure au niveau moral, il ne faut jamais utiliser de prostituée ou une vierge ignorante ou une mineure de moins de 18 ans. On cherchera toujours à accomplir ces actes avec son partenaire. Il est nécessaire que le spasme masculin et féminin se produise en même temps, car il en résulte alors un courant mental pouvant modifier l’astral. Le plaisir partagé subit alors la loi de la polarisation inverse du couple : chez l’homme, le sexe est positif et la tête négative et chez la femme, le sexe est négatif et la tête positive. L’homme féconde ainsi physiquement la femme et la femme féconde spirituellement l’homme.
  3. L’union charnelle doit être innocente et ne pas être une simple recherche de plaisir physique.
  4. Le corps doit être sain et l’hygiène respectée comme une pratique sacrée.
  5. Il faut garder le secret quant aux opérations magiques et tâcher d’éviter les contacts mondains lors de la préparation d’opérations magiques.
  6. L’on doit formuler ses désirs à l’avance et ne pas oublier de le formuler au moment du coït.
  7. Avant, pendant et après l’acte d’amour, il faut garder à l’esprit une image claire de ce que l’on désire.
  8. Il faut manger simplement et préférer la nourriture naturelle.
  9. Prendre l’air deux fois par semaine : inspirer profondément et garder l’air le plus longtemps possible.
  10. Ne pas rechercher le contact avec son partenaire trop souvent. Faire l’amour 1 à deux fois par semaine.
  11. Ne pas rechercher l’acte si l’on est malade ou en colère.
  12. Bien dormir.
  13. Ne jamais oublier l’axiome : l’Amour est la base de la vie.
  14. Au moment où le sperme entre dans le corps de la femme est le moment le plus fertile, de la plus grande puissance et de la plus grande émotion.
  15. Si un homme désire quelque chose et qu’il garde celui-ci à l’esprit du moment où il pénètre jusqu’au moment où il se retire de la femme, ce désir sera exaucé à tous les coups.
  16. Toutes les forces et la puissance de émanent du côté féminin de Dieu.

Randolph conseille 5 positions pour les actes de magie sexuelle :

  1. L’homme couché sur la femme front contre front. Cette position a pour but de corriger les sens et les capacités des opérants.
  2. En levrette, l’homme gardant le buste droit pour pénétrer par-derrière la femme prosternée. Cette position est censée favoriser la projection de l’influence vers l’extérieur sur une personne choisie, un voult…
  3. L’homme et la femme sont assis face à face, sexes emboîtés, les bustes inclinés en arrière en se tenant par les mains. Cette position renforce les influences magiques sur l’extérieur.
  4. L’homme et la femme sont assis face à face, la femme croisant les jambes autour des reins de l’homme, tous deux front contre front. Cette position permet la réalisation de vœux communs.
  5. En levrette, mais l’homme se baisse sur le dos de la femme et appuie son menton sur sa nuque. Cette position permet d’influencer la femme.

Les condensateurs fluidiques.

La Magie est une science, la seule science qui étudie, théoriquement et pratiquement, les plus grandes forces de la Nature, celles qui sont cachées. Elle déclare et prouve que l’Univers est dans ses moindres parties sujet à l’influence de certains fluides qui sont à la base de tous les phénomènes physiques et psychiques.

Pour pouvoir opérer ces forces, il convient de les concentrer en un point donné pour ensuite les rediriger selon sa volonté. Ces opérations de condensation peuvent être réalisées de 4 manières différentes :

  1. L’opérateur peut utiliser sa propre énergie ;
  2. Il peut utiliser des forces externes par induction ;
  3. Il peut lier les forces externes à un individu qui a été choisi à cet effet ;
  4. Il peut lier ces forces à un objet prévu à cet effet.

Cette dernière est connue depuis des millénaires comme la « charge des voults ». Il existe différents types de matériaux que l’on peut utiliser pour condenser les fluides : deux liquides (peintures appliquées sur un talisman et liquides conservés dans des bouteilles) et un solide (les voults et statuettes).

Les Voults et statuettes :

L’utilisation des voults est issue de l’observation des lois de correspondance, de sympathie et de polarisation.

Les voults sont des figurines qui sont préparées d’une manière particulière, avec l’aide des lois de correspondance et de sympathie, et qui sont chargées avec la force psychique d’un individu afin d’obtenir un résultat positif ou négatif.

Il faut remarquer que toutes ces opérations magiques ne sont en aucun cas matière à débauche ou à de vulgaires coucheries ritualisées mais bien une quête spirituelle. L’orgasme est sanctifié et devient magique. Selon Randolph : « … Au-delà de l’union charnelle, visez l’union des âmes. »

Maria de Naglowska

Ce court rush de la vie mouvementée de Maria de Naglowska est inspiré de l’ouvrage de Marc Pluquet, La Sophiale.

Maria de Naglowska est née le 15 août 1883 à Saint-Pétersbourg. Elle perd ses parents très jeune : son père, un militaire de haut rang, sera empoisonné par un nihiliste et sa mère décédera en 1895.

Orpheline, elle est prise en charge par sa tante qui la placera dans un institut pour jeunes aristocrates. Elle y fera de brillantes études.

Les événements et les idées révolutionnaires de 1905 ne la laissent pas indifférente et elle commence à fréquenter des cercles fermés d’intellectuels qui lui ouvriront les portes de la connaissance.

Maria tombe amoureuse d’un jeune musicien nommé Hopenko. Les origines juives et le métier de celui-ci interdisent toute union officielle aux deux amants. Ils quittent la Russie pour s’installer à Berlin puis en Suisse où ils se marient. Maria y continue ses études universitaires en suivant des cours simultanément dans plusieurs facultés. Pour faire subsister le couple et permettre à son mari de terminer sa formation de musicien, elle donne des cours particuliers. C’est à cette époque que naissent leurs trois enfants : Alexandre, Marie et André.

Hopenko séduit par les idées sionistes décide de partir pour la Palestine en laissant derrière lui sa femme et ses enfants.

Maria continue alors d’enseigner tout en se lançant dans le journalisme et en tenant des conférences. Mais ces activités et la parution d’un livre lui valent d’être emprisonnée pour activités politiques et espionnage. Elle doit alors quitter Genève pour Berne puis pour Bâle.

Maria quitte ensuite la Suisse pour l’Italie où elle s’installe à Rome. Elle se remet à enseigner et devient rédactrice du journal l’Italie. Elle fait alors venir ses enfants de Suisse, mais Alexandre part rejoindre son père en Palestine.

Bientôt les problèmes resurgissent : Maria perd son emploi et doit redonner des leçons à n’importe quel prix pour survivre. À Rome, elle fréquente un groupe d’écrivains occultistes et c’est dans ce milieu qu’elle fait la connaissance d’un philosophe russe qui lui révèle les traditions Boréennes les plus secrètes. Alexandre qui a réussi à décrocher un bon poste à Alexandrie dans les Haras du roi, fait venir Maria, sa sœur et son frère. Maria y est vite conviée à faire des conférences organisées, entre autres, par la Société Théosophique. Elle devient également rédactrice pour le journal La Bourse d’Alexandrie.

En 1930, Maria revient à Rome, puis ses amis lui trouvent une place dans une maison d’édition à Paris où elle part s’établir. Malheureusement, elle n’obtient pas l’autorisation de travailler en France et doit compter sur son fils André pour survivre.

Elle s’établit alors à Montparnasse où elle fait la connaissance d’écrivains, d’artistes et de poètes, et fait bientôt éditer un hebdomadaire magique : La Flèche. Maria traduit alors des textes de P.B. Randolph qu’elle publia comme sous le nom de Magia Sexualis (1931 au Lys d’Or).

Elle établit alors ses quartiers à la Coupole où se réunissent les occultistes de l’époque. La direction lui offre chaque soir un potage St-Germain et les nombreux cafés noirs qu’elle avale à longueur de journée. Le mercredi, elle donne des conférences au studio Raspail et tous les après-midi elle se rend à l’église de Notre-Dame des Champs pour s’y recueillir.

En 1935, Maria organise des réunions pour y présenter les rites préliminaires de la Messe d’Or :

  1. La consécration de l’Avènement du Troisième Terme ;
  2. L’ordination des postulants au grade de Balayeur de la Cour ;
  3. L’ordination des postulantes au titre d’officiantes mineures ;
  4. La consécration des rythmes alternés de la vie et de la mort ;
  5. La célébration de la Troisième Naissance.

À la fin 1935, elle annonce à Marc Pluquet qu’elle vient de terminer sa mission et qu’elle prépare maintenant son départ. Elle prophétise que l’avènement du Troisième Terme ne pourra se faire que dans deux ou trois générations quand le monde aura été préparé par des bouleversements sociaux et politiques. La mission de ceux qui ont compris son œuvre sera de conserver son enseignement pour qu’il puisse réapparaître sous une forme claire et compréhensible à des hommes et des femmes qui ne seraient pas forcément formés au symbolisme.

Au début de l’année 1936, Maria donne une dernière conférence au studio Raspail au terme de laquelle elle fait ses adieux à ses compagnons sans laisser de successeur attitré. Elle part alors rejoindre sa fille Marie en Suisse.

Le 17 avril 1936, Maria de Naglowska, la Sophiale de Montparnasse, décède chez sa fille à Zürich.

N’hésitez à continuer sur le sujet en lisant la Doctrine du Troisième Terme de la Trinité de Naglowska.

La Magia Sexualis par Spartakus FreeMann, 24 juillet 2001, mis à jour le 27 février 2017.

Image par LoggaWiggler from Pixabay

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