La Légende de l’Ange de l’Amour

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La Légende de l’Ange de l’Amour par Olivier Manitara.

Dans un jardin secret et légendaire de l’âme de la terre réside la demeure de l’ange de l’amour. De son coeur toujours ouvert émane une eau spirituelle que l’ange capte à la source de l’océan cosmique et qu’il répand sur toute la terre pour le bonheur de toutes les créatures vivantes. C’est ainsi que dans un flot ininterrompu naissent toutes les fleurs, les océans et les eaux du monde.

Par un travail incessant, l’ange de l’amour tisse et nettoie les sept voiles de paix et de joie qui protègent la Mère du monde et permettent aux êtres de vivre dans la prospérité et la santé. L’amour qui émane du Père des vivants et qui circule dans l’âme de la Mère du monde est le garant de l’ordre céleste et de la bonne vie, droite et belle. Sans amour la terre se dessèche et la mort triomphe.

Tous les hommes connaissent l’ange de l’amour et aspirent à recevoir sa bénédiction. Mais tous également connaissent son frère jumeau, l’ange de la haine qui habite un palais sombre et glacé au coeur de la nuit. Là, règnent la ruse, la méchanceté, la laideur et la destruction. C’est en ces lieux qu’est accumulée l’énergie de la colère de Dieu.

La tradition primordiale rapporte qu’un soir l’ange de la haine s’approcha avec prudence du palais de son Frère et l’appela de sa voix réductrice. Toujours attentionné et prévenant, l’amour répondit et vint au-devant de son frère entouré de ses serviteurs, de jeunes enfants ailés tenant les coupes de toutes les vertus et beautés du monde.

Quel fabuleux spectacle que celui de la douceur et de la violence-cruelle réunies par parlementer !

Le ténébreux parla le premier : « Le salut sur toi, mon bienheureux Frère. Tu ne cesses de travailler et de rendre la terre fertile. Tu répands ta bénédiction sur toutes les créatures du monde et ouvres à chacun un avenir radieux. Partout tu engendres l’harmonie et la santé. Tu consoles le faible et pousses en avant le fort. Tu as placé le remède à côté de la maladie, tu as inculqué l’ingéniosité là où la terre était aride, tu as fait pousser la semence de la générosité là où la moisson était abondante, tu as révélé à tous la source de la joie intérieure libre qui permet de surmonter toutes les épreuves avec sens, courage et bénéfice. Tu as placé le partage comme le symbole de la richesse et tu as insufflé la quête de l’essentiel dans tous les coeurs hardis. Un acte accompli avec amour vaut tous les trésors d’un monde indifférent. Partout où s’étend ton influence, tu as planté la bannière de l’ordre céleste et de sa justice afin qu’elle soit honorée comme gage d’une alliance d’amour entre le haut et le bas, entre le ciel infini et la terre en évolution.

Par une trop grande contemplation de la terre de lumière, les hommes en arrivent à oublier les régions inférieures et grossières de leur être. Tes jeunes serviteurs vertueux leur font perdre de vue leurs défauts et les incitent à la paresse, au laisser-aller, à la contemplation stérile. En vérité je m’inquiète, les hommes finiront par t’oublier, par perdre le sens des choses. À trop les gâter, ils vont devenir ingrats, imbus d’eux-mêmes et alors ils se détourneront lâchement de la main qui les protège et les guide. Ils te renieront toi leur bienfaiteur, leur ami précieux, toi qui offre ton sang et ta sueur pour leur bien-être.

Ne sommes-nous pas Frères ? Unissons-nous et replaçons les hommes à leur juste place. Faisons-les souffrir pour leur apprendre l’humilité, la prière, le mérité. Détruisons leur joie pour les purifier par l’épreuve et pour les rendre plus forts grâce à l’adversité. Ainsi, ils se souviendront de nous et comprendront ta valeur. Ils t’honoreront et ta puissance triomphera dans leur coeur. Dans la nuit ils s’élanceront vers toi, car tu brilleras pour eux comme un soleil radieux. Tu seras leur sauveur, leur espoir, ils aspireront à ta présence. Faisons-leur connaître la peine, la dictature, l’oppression, la guerre, l’anarchie, la cruauté. Ce sera pour eux une épreuve, un test de fidélité. Seul celui qui est plongé dans les ténèbres peut aspirer à la lumière et s’il ne la cherche pas, alors c’est qu’il n’en était pas digne. Pourquoi offrir quelque chose qui n’est pas mérité, qui n’a pas été gagné par la sueur et le sang ?

Je t’assure, je parle pour ton bien. J’ai beaucoup réfléchi : les hommes finiront par t’oublier, ils ne t’honoreront plus, tu ne trouveras plus d’élèves pour ton École initiatique, plus de serviteur pour te soutenir dans ta tâche et le chemin sacré qui mène la conscience et présence du Père sera délaissé. Ils transformeront la parole de notre Père-Mère en superstition. Je t’en prie, cesse de leur faire confiance, ferme les crédits de ton coeur. Ne suis-je pas ton Frère ? Déjà les hommes ne te perçoivent presque plus. Renonce pour un temps à ta bénédiction, à ta protection, brise les sceaux de l’ordre céleste, fais tomber la bannière de la justice et de la paix, ferme ton École et rappelle tes serviteurs. Alors, je pourrai agir pleinement et répandre la terreur dans leur coeur, dans leur esprit, dans leur corps. Je détruirai ce monde qui t’a délaissé et tu pourras en reconstruire un autre plus juste et plus conforme à ce que tu es. Les hommes te rechercheront de nouveau et t’honoreront. Détruits et torturés, ils accepteront tes dons avec gratitude. Leur orgueil sera abaissé, leur ignorance-savante dévoilée. La malédiction des hommes qui jurent envers Dieu et crient à l’injustice est pour moi un plat de délice. Leurs larmes repentantes seront pour toi un encens ; je ne te parle que de joie pour toi et pour moi. « 

Devant une telle proposition, l’ange de l’amour resta silencieux, son sourire et son regard lumineux furent sa seule réponse.

L’ange de la haine, comprenant son échec, sentit monter en lui la colère et se contenant à peine s’adressa de nouveau à son Frère : « Ne comprends-tu pas que les hommes ne nous respectent plus, qu’ils nous dénaturent. Je suis plus faible que toi pour lutter contre leur injure, car je me tiens au-dessous d’eux et s’ils ne t’honorent plus, je tombe malade. Ils m’utilisent pour d’autres buts que ceux que le Père-Mère avait inscrits en moi.

L’Annonciation, Edward Burne-Jones, 1879.

Les hommes ont oublié leur origine céleste. Protégés par ta bénédiction, ils se contentent de leur petite vie insignifiante. Eux-mêmes se sont détournés de toi et ne rêvent que de bataille, de pouvoir, de conquête ou de paresse et de vie futile. Laisse-moi leur montrer le vrai visage de leur amour et de leur Maître et alors, désillusionnés, ils s’en iront de nouveau vers toi, ils se mettront à ton École. Ne comprends-tu pas que tu n’es qu’un souvenir pour eux, qu’ils ont déserté tes autels, anéanti tes institutions, tourné en dérision tes commandements… Regarde à travers mes yeux et ta sagesse sera confondue : les hommes t’ont renié et ils se sont mis à mon École. Abandonne-les, laisse-moi achever leur formation et leur montrer le vrai visage de leur amour…

L’ange de la haine proféra de telles paroles que la terre toute entière trembla et qu’elle fut ravagée de cataclysmes.

L’ange de l’amour, empli de compassion pour son Frère, brisa son silence : « Le Père-Mère m’a placé en haut et toi il t’a mis en bas, en dessous des hommes. Ainsi, tu dépends d’eux et s’ils se sont détournés de moi, ils éveillent en toi la colère et la force destructrice. Cependant, moi aussi ils me font souffrir, mais tu dois garder courage, car je ne briserai pas les sceaux sacrés de l’alliance d’amour pour te redonner la santé. Je ne puis condamner des milliards d’entités vivantes à la douleur. La vérité est contenue dans la patience. Toi qui t’es offert en sacrifice pour porter en ton sein toutes les créatures du monde, rappelle-toi ton origine sacrée. Je continuerai à protéger les hommes et à leur offrir tout mon amour. Je tisserai pour eux les plus beaux vêtements de vertu. J’exalterai devant eux la beauté, la douceur, la grandeur, le pardon, la réconciliation, la générosité… jusqu’à ce que leur coeur se réveille et que terrassés par mon exemple et ma félicité, ils se souviennent de leur origine et célèbrent de nouveau leur patrie de lumière. J’enverrai encore et encore mes enfants au milieu d’eux pour qu’ils prononcent mes paroles, perpétuent mon École et réalisent mes buts. Par toutes mes forces à l’oeuvre, je protégerai le beau, le juste, le vrai. Je lui confierai la vie éternelle de telle sorte qu’aucun effort lumineux de l’esprit et de la vie ne soit perdu.

Jamais ma flamme ne cessera de briller et de bénir. »

Ainsi parla l’ange de l’amour.

Alors, la haine quitta le jardin céleste et regagna son séjour ténébreux.

Réjouissez-vous, hommes, que l’ange de l’amour soit resté fidèle et vrai.

Pleurez de temps en temps sur l’ange ténébreux, car les larmes de repentance des hommes sont pour lui un baume de joie, un espoir secret qu’un jour les hommes s’éveillent dans l’amour et guérissent enfin les anges malades, fatigués d’être séparés du Père des lumières.

Plus sur le sujet :

La Légende de l’Ange de l’Amour, Olivier Manitara.

Image by Momentmal from Pixabay

** Qui est Olivier Manitara ?

Olivier Martin, né en 1964 en France dans la petite ville de Vire.

Ayant pratiqué instinctivement, dès son plus jeune âge, des exercices qui s’avéreront par la suite spirituels, il connaît la première illumination à l’âge de 12 ans. À 19 ans, alors qu’il était à un tournant de sa vie, il rencontre un Maître qui orientera définitivement son travail. En 1987, après avoir suivi l’enseignement de diverses écoles, il décide de faire une retraite de 3 ans, dont une partie dans les montagnes de Montségur. Pendant cette retraite, il développera une activité assidue pour parvenir à son but intérieur. À la suite des expériences intenses qu’il vécut, il se décida à se consacrer entièrement à l’éveil de la conscience humaine et à la liberté. En 1987, il fonde une École initiatique dans le courant de Saint-Jean, à l’intérieur de laquelle il développera une oeuvre considérable à travers plusieurs centaines de conférences et causeries improvisées, des danses, des mouvements, des exercices, des chants, etc., renouvelant ainsi l’antique et éternelle Tradition de lumière qui guide l’humanité depuis le commencement des temps. Il se définit lui-même comme un homme simple et un technicien. 1997, il change de nom et se fait appeler Olivier Manitara.

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