Le Saint Graal

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Le Saint Graal par Frater Lug.

Aperçu historique selon la Doctrine du TroisiÚme Terme de la Trinité.

À l’aube de notre Triangle, comme Ă  celle des quatre qui ont prĂ©cĂ©dĂ© notre civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne (voir « La FlĂšche » n° 18), le mĂȘme but se trouvait Ă  l’origine, avec le mĂȘme rythme de vie, toujours Ă  trois temps, mais dont les modalitĂ©s diffĂšrent, selon les Triangles : chute, lutte, rĂ©demption, ou signe, symbole, rĂ©alitĂ©, qui y correspondent. Ces derniers prennent des formes variĂ©es, derriĂšre lesquelles se cache une seule chose, un seul organe, le sexe. Il est le moyen pour le but, mais il faut deux termes humainement soufferts pour donner naissance au terme final et salvateur, qui s’épanouit dans la fleur la plus pure nĂ©e sur le fumier sacrĂ© que sont les cendres des termes rĂ©volus, nĂ©cessaires pour l’accomplissement de la RĂ©alitĂ©.

Cette fleur, c’est le mariage mystique, les « noces chimiques », l’alliage de la chair et de l’esprit. C’est la rose, baignĂ©e dans l’humide magique de la coupe sacrĂ©e, qui est le Saint-Graal, sans lequel elle ne peut Ă©clore. Cette fleur, c’est l’illumination, dont le rayonnement est la gloire : gloria mundi.

Toutes les civilisations, Ă  leur second terme, ont eu des cultes nĂ©cessitant un vase dans leurs rituels : bassin, calice ou coupe, selon les cas.

Le Graal rĂ©pond au Samudra et au Crater. Et de mĂȘme que ceux-ci contiennent le sang de la DivinitĂ©, sous la forme du sĂŽma ou du vin, ainsi le Graal contient le sang du Christ immolĂ©.

L’idĂ©e d’un vase unique, conservĂ© Ă  travers la tourmente depuis la naissance du christianisme jusqu’à nos jours, a comme point de dĂ©part une tradition druidique, dont s’emparĂšrent rapidement les hermĂ©tiques, dĂšs les dĂ©buts du christianisme en Occident. Puis, vinrent les TrouvĂšres, tous d’initiation albigeoise ou cathare ; fidĂšles d’amour ou templiers, qui, au moyen Ăąge (apogĂ©e du Second Terme de notre Civilisation), tirĂšrent de cette lĂ©gende du vase sacrĂ©, thĂšme immuable, auquel on n’osa point toucher, et pour cause, toutes les questes du Graal et les romans dits de chevalerie, lesquels cachaient sous leur forme littĂ©raire des enseignements initiatiques. Souvent, l’écriture s’élevait Ă  une telle perfection, le roman sectaire se trouvait ĂȘtre un tel chef-d’Ɠuvre qu’il eut un sort beaucoup plus beau et plus durable que son objet (l’initiation propre Ă  allumer le flambeau du CƓur) chez Dante, Cervantes, Christien de Troyes et tant d’autres, voire chez Rabelais Ă  la Renaissance, oĂč s’éteignaient lentement les derniĂšres lueurs du Second Terme.

Il y eut en rĂ©alitĂ© de nombreux vases, mais Ă  la gloire du mĂȘme symbole du Second Terme de notre Triangle.

Au Premier Terme, la Verge d’Aaron repose raisonnablement dans l’Arche, signe du TroisiĂšme Terme, Ă  venir. L’acte Ă©rotique initiatique est en sommeil. Seul le grand-prĂȘtre en a connaissance, l’enseignement gĂ©nĂ©ral ne s’adressait qu’à la Raison.

Au Second Terme, le pain trempĂ© dans le calice symbolise l’acte Ă  venir. Il y a transsubstantiation du pain en chair et du vin en sang. L’enseignement s’adresse au cƓur et Ă  la raison. Par le cƓur on comprend le Christ et la transsubstantiation que la raison ne peut concevoir. C’est la matiĂšre purifiĂ©e, qui, dans son sein radieux, a reçu son CrĂ©ateur.

Au TroisiĂšme Terme, c’est la rĂ©alitĂ©. Il y a transsubstantiation de l’énergie dense en Ă©nergie volatile, dont l’effet est l’illumination spirituelle. La Coupe (le Saint Graal) est remplacĂ©e alors par la femme, n’ayant jamais connu la joie physique, mĂȘme dans l’amour pratiquĂ©.

Cette femme, comme-le dit d’ailleurs la lĂ©gende, est recherchĂ©e par le Chevalier Affranchi, pour ĂȘtre allumĂ©e de la flamme d’amour, laquelle, en arrivant au sommet de sa tĂȘte, alors qu’elle Ă©prouve pour la premiĂšre fois la joie d’adorer le corps de l’homme, transmet au subconscient du Chevalier le rayonnement appelĂ© gloria. À ce moment seulement le subconscient (satanique) du Chevalier devient LumiĂšre, soit Lucifer ou Connaissance. L’initiation est alors complĂšte.

Plus sur le sujet :

Le Saint Graal, par Frater Lug, in « La FlĂšche » n° 20, 15 janvier 1935.

EA Austin / Public domain

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