Le Temple de Satan : Les Oeuvres de Sorcellerie, par Stanislas de Guaita. 

Première Septaine du Serpent de la Genèse : Le Temple de Satan.

Chapitre III : Les Oeuvres de Sorcellerie

Mais le Mage n’est point en cause : il ne s’agit que du Sorcier. – L’ouvrier nous étant connu, il est temps d’en venir à l’œuvre. Elle fournira le sujet de ce chapitre ni. Nous abordons la sorcellerie, qu’on peut définir la mise en action, pour le mal, des forces occultes de la nature.

Déjà tout à l’heure, esquissant la silhouette du Diable et le portrait du sorcier, nous avons plus qu’effleuré le thème du présent discours. Il le fallait ainsi pour l’agrément de nos premières pages. Le tableau du Sabbat, en particulier, a synthétisé et concrète sur le vif le cérémonial d’un certain nombre de maléfices, accomplis dans l’ordre traditionnel de leur groupement.

Mais après la synthèse, dont le rôle est de noyer les détails dans l’harmonieuse fusion d’une vue d’ensemble, doit venir l’analyse qui, ramenant ces objets divers l’un après l’autre au premier plan, restitue à leurs contours la fermeté, le trait ; à leurs surfaces, la variété des teintes qui les nuancent… Bref, nous avons dû réserver pour cette heure l’examen des sortilèges par le menu et la spécification scrupuleuse des rites usuels au magicien noir.

Ce n’est point lecture folâtre que celle d’un Rituel, et résumer le rituel du plus triste des pontifes, telle est, en somme, notre tâche présente. Faisons des vœux pour que la bienveillante attention du public ne se lasse pas trop à l’implacable monotonie d’une telle nomenclature. Du moins tâcherons-nous d’en rompre l’ennui didactique, au hasard de quelques anecdotes.

Est-il besoin de rappeler que nous répudions pour l’instant tout commentaire explicatif ? La Clef de la Magie noire ouvrira pour nous ces arcanes : nous distinguerons alors ce qu’il peut y avoir de réel et de terrible dans le pouvoir presque illimité que le consensus unanime des peuples a prêté constamment aux sinistres praticiens de la Goëtie ; la raison d’être de ce pouvoir nous sera révélée en même temps que le mécanisme de ses effets.

C’est alors seulement qu’un lecteur judicieux s’estimera en mesure de prononcer et le pourra sans présomption, en confrontant les documents fournis à son loyal examen et les explications proposées à son sagace arbitrage.

II semble que d’ici là, toute réserve s’impose à lui. Il n’en saurait être de même pour l’écrivain, dont le premier devoir est de sacrifier la logique même de son plan à l’intérêt et sur toutes choses à la clarté.

Que si, dans cette première septaine, où le sommaire des opinions communément admises devrait seul trouver place en regard des faits allégués, l’auteur laisse préjuger parfois son propre sentiment, ou trahit d’aventure ses préférences doctrinales, il s’en excuse assurément comme d’un vice de forme. Mais la correction du fond dogmatique, voilà l’essentiel. Du moins le croit-il ainsi et le but qu’il a visé sera sans doute atteint, si ses conclusions, prématurément devinées ou pressenties à contre-temps, trouvent deux fois leur justification, et dans l’éloquent plaidoyer des faits eux-mêmes, et dans l’enchaînement rationnel des hypothèses explicatives de ces faits.

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Le Temple de Satan – Les Oeuvres de Sorcellerie, par Stanislas de Guaita.

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