La Table d’Emeraude par Spartakus FreeMann. Â
La Table d’Emeraude est un texte trĂšs court anciennement attribuĂ© Ă HermĂšs TrismĂ©giste et exposant un condensĂ© des opĂ©rations alchimiques du Grand Ćuvre. On sait aujourdâhui que la « Tabula Smaragdina », fait partie dâun traitĂ© nommĂ© Le livre du secret de la crĂ©ation et technique de la Nature (BalĂźnus, Kitab Sirr al-Khaliqa wa Sanâat al-Tabiâa), rĂ©digĂ© sous le rĂšgne du Khalife MaâMĂ»n en 833.
« Voici ce que le prĂȘtre Sagijus de Naplouse a dictĂ© concernant lâentrĂ©e de Balinus dans la chambre cachĂ©e »
« AprĂšs mon entrĂ©e dans la chambre, oĂč le talisman reposait, je me dirigeai vers un vieil homme assis sur un trĂŽne dâor qui tenait une tablette dâĂ©meraude dans une main. Et sur celle-ci Ă©tait Ă©crit â en syriaque, le langage primordial – :
Voici la vĂ©ritable explication, sur laquelle il ne peut y avoir aucun doute. Elle atteste : lâen-haut est comme lâen bas, et lâen bas est comme lâen-haut â lâĆuvre du miracle de lâUnique. Et les choses sont Ă©manĂ©es de de cette substance primordiale par un acte unique. Combien merveilleuse est cette Ćuvre ! Câest le principe majeur du monde et son conservateur. Son pĂšre est le soleil et sa mĂšre est la lune. Le vent lâa portĂ© en son sein, et la terre lâa nourri. Le pĂšre du talisman et le protecteur des miracles dont les pouvoirs sont parfaits, et dont les lumiĂšres sont homologuĂ©es ( ?). Un feu qui vient de la terre. SĂ©pare la terre du feu, et tu atteindras le subtil encore plus inhĂ©rent que le grossier, avec soin et sagacitĂ©. Il sâĂ©lĂšve de la terre jusquâaux cieux, afin de tirer les lumiĂšres des hauteurs Ă lui, et les descendre jusquâĂ la terre ; ainsi en son sein sont les forces de lâen-haut et de lâen bas : du fait de la lumiĂšre des lumiĂšres en son sein, ainsi les tĂ©nĂšbres sâenfuient Ă son approche. La force des forces, qui vainc toute chose subtile et pĂ©nĂštre dans toute chose grossiĂšre. La structure du microcosme est en accord avec la structure du macrocosme. Et de la mĂȘme maniĂšre procĂšde lâintelligible.
Et à cela a aspiré HermÚs qui fut trois fois grand en sagesse. Et ceci est son livre qui est dissimulé dans la chambre »
Apollonius de Tyane : Le Livre du Secret de la CrĂ©ation et de lâArt de la Nature ou Livre de Balinus le sage sur les causes, vers 650 – 813 de notre Ăšre.
Dans le Journal des Savants (1709), on lit ceci : « HermĂšs TrismĂ©giste vient Ă son rang dans la liste. Lâinscription de la Table dâĂmeraude nâest pas un des moindres morceaux qui nous soient restĂ©s de lui, si lâon en veut croire les alchimistes. Ce prĂ©cieux monument fut trouvĂ©, disent-ils, par Sara femme dâAbraham dans le sĂ©pulcre dâHermĂšs qui Ă©tait dans la vallĂ©e dâHebron. Le cadavre dâHermĂšs tenait lâĂ©meraude dans ses mains, et lâinscription phĂ©nicienne qui y Ă©tait gravĂ©e se voit ici en latin. Lâauteur convient quâelle est trĂšs ancienne, et rĂ©pond avec Borrichius Ă une partie des objections de ceux qui la croient supposĂ©e ».
HermĂšs
HermĂšs est assimilĂ© au dieu lunaire Ă©gyptien Thot et les nĂ©o-platoniciens ont fait de lui lâIlluminateur, le guide, le dieu du mystĂšre et des rĂ©vĂ©lations sous le nom dâHermĂšs TrismĂ©giste, le trois fois grand car roi, lĂ©gislateur et prĂȘtre. Ce terme dĂ©signerait donc Ă la fois un homme (HermĂšs initiateur de lâĂgypte), une caste (le sacerdoce) et un dieu (Mercure, sphĂšre des esprits).
Au IIIe siĂšcle de notre Ăšre, on parlait beaucoup de sa doctrine, basĂ©e sur la science occulte, expliquĂ©e dans une quarantaine de livres grecs qui renfermaient lâessence de lâantique thĂ©ogonie qui avait Ă©tĂ© Ă la base de lâinitiation Ă©gyptienne. Ces documents ont servi aux alchimistes et occultistes pour leurs recherches. Le plus cĂ©lĂšbre de ces documents Ă©tant la Table dâĂmeraude car elle fut gravĂ©e sur une grosse Ă©meraude portĂ©e au doigt par le grand-prĂȘtre du collĂšge des mages Ă©gyptiens.
La doctrine dâHermĂšs, qui procĂšde par analogies, suppose des correspondances intimes et mystĂ©rieuses entre toutes les parties de lâunivers visible et invisible. Câest elle qui a donnĂ© naissance Ă lâhermĂ©tisme, doctrine embrassant toutes les branches du savoir occulte et universel : lâalchimie, lâastrologie, la magie, lâĂ©sotĂ©risme…
Selon le Dictionnaire de Dom Pernety il est « Mercure ou HermĂšs TrismĂ©giste. Le plus ancien des Philosophes connus. Câest de son nom grec HermĂšs que ceux qui savent le Grand Ćuvre, ont pris le nom de Philosophes HermĂ©tiques ».
Ferdinand Hoefer, dans son Histoire de la chimie : « Nous avons dĂ©jĂ eu plusieurs fois lâoccasion de nommer HermĂšs TrismĂ©giste, que les alchimistes invoquent comme un oracle, et auquel ils font remonter lâorigine de leur art. Mercure Ă©tait, par une tradition universellement rĂ©pandue, vĂ©nĂ©rĂ© comme lâinventeur de tous les arts, chez les peuples les plus divers, chez les Ăgyptiens comme chez les Gaulois. CicĂ©ron ne compte pas moins de sept Mercures, qui tous recevaient un culte divin [De natura Deorum, III]. Vulcain, Thoth ou Thath, et Cadmus, passent Ă©galement pour avoir inventĂ© plusieurs arts, quâon mit plus tard sur le compte de Mercure ou dâHermĂšs. Vulcain ou Phtha, symbole du feu, Ă©tait lâobjet dâun culte particulier chez les prĂȘtres dâĂgypte. Thath, dont parle Platon est, selon quelques auteurs, le mĂȘme que HermĂšs, portant le surnom de trois fois grand. Quant Ă Cadmos, que les Grecs font venir de la PhĂ©nicie, son nom sĂ©mitique grĂ©cisĂ© signifie du cĂŽtĂ© de lâorient. Il est Ă remarquer que toutes les fois quâil est question, dans les livres anciens, sacrĂ©s ou profanes, de quelque art jusquâalors inconnu, on le fait venir des pays de lâorient, comme de la source primitive de toute science. Faut-il voir lĂ une simple mĂ©taphore du soleil levant, et du culte de cet astre considĂ©rĂ© comme la source de toute vie ? Ou bien serait-ce un indice vague dâune communication fort ancienne de la nation la plus reculĂ©e de lâorient, des Chinois, avec les Assyriens, avec les Perses et les Ăgyptiens ? Ces questions, dâun intĂ©rĂȘt historique immense, nous paraissent Ă peu prĂšs insolubles. HermĂšs, tout Ă la fois dieu du ciel et de lâenfer, symbole de la vie et de la mort, Ă©voquait, dâaprĂšs les croyances mythologiques, les Ăąmes des dĂ©cĂ©dĂ©s, et opĂ©rait, avec son caducĂ©e, des transmutations et des miracles. Câest pourquoi les philosophes mystiques, les magiciens et les alchimistes, ne pouvaient et ne devaient choisir pour patron dâautre dieu quâHermĂšs. De lĂ , lâart transmutatoire des alchimistes reçut le nom dâart hermĂ©tique ; et il nâest pas Ă©tonnant que le mĂ©tal, si utile Ă lâaffineur et Ă lâorfĂšvre, que les Anciens appelaient eau-argent, et les Adeptes, lâessence du grand Ćuvre, fĂ»t consacrĂ© Ă cette divinitĂ©, dont il porte encore aujourdâhui le nom. Une fois engagĂ© dans cette voie, on ne pouvait pas sâarrĂȘter Ă demi chemin. Il Ă©tait impossible que des hommes qui avaient vouĂ© Ă HermĂšs un culte aussi exclusif ne lui supposassent pas des Ă©crits, afin de donner plus dâautoritĂ© aux leurs ; car la gloire du maĂźtre se rĂ©flĂ©chit toujours sur celle du disciple. En effet, pendant que lâAntiquitĂ© garde un silence absolu sur les prĂ©tendus Ă©crits dâHermĂšs, les philosophes de lâĂ©cole dâAlexandrie, les disciples de lâart sacrĂ©, parlent sans cesse des Ćuvres dâHermĂšs, comme de la source de toute science. voici comment sâexplique Jamblique :
« HermĂšs TrismĂ©giste a Ă©crit, selon SĂ©leucus, vingt mille volumes sur les principes universels. Mais selon Manethon, câest trente-six mille cinq cent vingt-cinq volumes quâil a composĂ©s sur toutes les sciences ». [Jambl., de Mysteriis Aegypt., VIII, 1] ».
Extrait de De Alchimia, Chrysogonus Polydorus, Nuremberg 1541.
Un peu dâhistoire
Selon Eliphas LĂ©vi, il faut comprendre la lĂ©gende allĂ©goriquement. La Table dâĂmeraude en tant quâobjet nâa sans doute jamais existĂ©, elle constitue un symbole ; l’Ămeraude des Sages est en effet lâun des noms du Mercure des alchimistes, allusion Ă la couleur verte mentionnĂ©e par la plupart des auteurs sĂ©rieux.
PrĂ©ambule dâEliphas LĂ©vi. Dogme et Rituel de la Haute Magie. P 127 :
« Nous signalons aux recherches de nos lecteurs un admirable traitĂ© attribuĂ© Ă HermĂšs TrismĂ©giste, et qui porte le titre de Minerva Mundi. Ce traitĂ© se trouve seulement dans quelques Ă©ditions dâHermĂšs et contient, sous des allĂ©gories pleines de profondeur, le dogme de la crĂ©ation des ĂȘtres par eux-mĂȘmes, ou de la loi de crĂ©ation qui rĂ©sulte de lâaccord de deux forces, de celles que les alchimistes appelaient le fixe et le volatil et qui sont, dans lâabsolu, la nĂ©cessitĂ© et la libertĂ©. On y explique les formes rĂ©pandues dans la nature par la diversitĂ© des esprits et les monstruositĂ©s par la divergence des efforts. La lecture et la mĂ©ditation de cet ouvrage sont indispensables Ă tous les adeptes qui veulent approfondir les mystĂšres de la nature et se livrer sĂ©rieusement Ă la recherche du Grand Ćuvre ».
Et dans son Histoire de la Magie (pages 77 et 78) : « Câest en Ăgypte que la magie se complĂšte comme science universelle et se formule en dogme parfait. Rien ne surpasse et rien nâĂ©gale comme rĂ©sumĂ© de toutes les doctrines du vieux monde les quelques sentences gravĂ©es sur une pierre prĂ©cieuse par HermĂšs et connues sous le nom de table dâĂ©meraude ; lâunitĂ© de lâĂȘtre et lâunitĂ© des harmonies, soit ascendantes, soit descendantes, lâĂ©chelle progressive et proportionnelle du Verbe ; la loi immuable de lâĂ©quilibre et le progrĂšs proportionnel des analogies universelles, le rapport de lâidĂ©e au Verbe donnant la mesure du rapport entre le crĂ©ateur et le créé ; les mathĂ©matiques nĂ©cessaires de lâinfini, prouvĂ©es par les mesures dâun seul coin du fini ; tout cela est exprimĂ© par cette seule proposition du grand hiĂ©rophante Ă©gyptien : « Ce qui est supĂ©rieur est comme ce qui est infĂ©rieur, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut pour former les merveilles de la chose unique. » Puis vient la rĂ©vĂ©lation et la description savante de lâagent crĂ©ateur, du feu pantomorphe, du grand moyen de la puissance occulte, de la lumiĂšre astrale en un mot. « Le soleil est son pĂšre, la lune est sa mĂšre, le vent lâa portĂ© dans son ventre. » Ainsi cette lumiĂšre est Ă©manĂ©e du soleil, elle reçoit sa forme et son mouvement rĂ©gulier des influences de la lune, elle a lâatmosphĂšre pour rĂ©ceptacle et pour prison. « La terre est sa nourrice. » Câest-Ă -dire quâelle est Ă©quilibrĂ©e et mise en mouvement par la chaleur centrale de la terre. « Câest le principe universel, le TELESMA du monde. » HermĂšs enseigne ensuite comment de cette lumiĂšre, qui est aussi une force, on peut faire un levier et un dissolvant universel, puis aussi un agent formateur et coagulateur. Comment il faut tirer des corps oĂč elle est latente, cette lumiĂšre Ă lâĂ©tat de feu, de mouvement, de splendeur, de gaz lumineux, dâeau ardente, et enfin de terre ignĂ©e, pour imiter, Ă lâaide de ces diverses substances, toutes les crĂ©ations de la nature. La table dâĂ©meraude, câest toute la magie en une seule page ».
Fulcanelli voyait aussi le mot Kloros, qui signifie vert dans les lettres Khi (Χ) et Rho (ÎĄ) du Chrisme. Il est Ă remarquer que si le texte est censĂ© ĂȘtre dâorigine grecque ou Ă©gyptienne, jamais la version originale nâa Ă©tĂ© retrouvĂ©e.
Fulcanelli, extrait du chapitre des Demeures Philosophales portant sur le cadran solaire du Palais Holyrood : « Ă notre avis, le cadran solaire Ă©cossais est une rĂ©plique moderne, Ă la fois plus concise et plus savante, de lâantique Table smaragdine. Celle-ci se composait de deux colonnes de marbre vert, selon certains, ou dâune plaque dâĂ©meraude artificielle, selon dâautres, sur lesquelles lâoeuvre solaire Ă©tait gravĂ© en termes cabalistiques. La tradition lâattribue au PĂšre des philosophes, HermĂšs TrismĂ©giste, qui sâen dĂ©clare lâauteur, quoique sa personnalitĂ©, fort obscure, ne permet pas de savoir si lâhomme appartient Ă la fable ou Ă lâhistoire. Dâaucuns prĂ©tendent que ce tĂ©moignage de la science sacrĂ©e, Ă©crit primitivement en grec, fut dĂ©couvert aprĂšs le DĂ©luge dans une grotte rocheuse de la vallĂ©e dâHĂ©bron. Ce dĂ©tail, dĂ©pourvu mĂȘme dâauthenticitĂ©, nous aide Ă mieux comprendre la signification secrĂšte de cette fameuse Table, qui pourrait bien nâavoir jamais existĂ© ailleurs que dans lâimagination, subtile et malicieuse, des vieux maĂźtres. On nous dit quâelle est verte, – ainsi que la rosĂ©e de printemps, appelĂ©e pour cette raison Ămeraude des philosophes, – premiĂšre analogie avec la matiĂšre saline des sages ; quâelle fut rĂ©digĂ©e par HermĂšs, seconde analogie, puisque cette matiĂšre porte le nom de Mercure, divinitĂ© romaine correspondant Ă lâHermĂšs des Grecs. Enfin, troisiĂšme analogie, ce mercure vert servant pour les trois Ćuvres on le qualifie de triple, dâoĂč lâĂ©pithĂšte TrismĂ©giste […] ajoutĂ©e au nom dâHermĂšs. La Table dâĂmeraude prend ainsi le caractĂšre dâun discours prononcĂ© par le mercure des sages sur la maniĂšre dont sâĂ©labore lâĆuvre philosophal. Ce nâest pas HermĂšs, le Thoth Ă©gyptien, qui parle, mais bien lâĂmeraude des philosophes ou la Table isiaque elle-mĂȘme ».
Dans son Dogme et Rituel de la Haute Magie notamment, Eliphas LĂ©vi en commente des passages. On trouve Ă©galement un commentaire Ă©sotĂ©rique de la Table dâĂ©meraude dans le second tome du Serpent de la GenĂšse de Guaita (voir l’article sur ce site) :
TABULA SMARAGDINA HERMETIS VERBA SECRETORUM HERMETIS
Il est vrai, certain et sans mensonge, que tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas : pour accomplir le miracle dâune seule chose. De mĂȘme que toutes choses tirent leur origine de la Chose Unique Seule, par la volontĂ© et le verbe de lâUn, Seul et Unique qui lâa créée dans Son Esprit de mĂȘme toutes les choses doivent leur existence Ă cet Un par ordre de la Nature et peuvent ĂȘtre amĂ©liorĂ©es par lâHarmonie avec cet Esprit.
Son PĂšre est le Soleil, sa MĂšre la Lune, le Vent le porte dans son sein et sa nourrice est la Terre. Cette Chose est le PĂšre de tout ce qui est parfait dans le monde. Son pouvoir est le plus parfait. Lorsquâelle a Ă©tĂ© changĂ©e en Terre, sĂ©pare la Terre du Feu, le subtil de lâĂ©pais, mais soigneusement et avec beaucoup dâintelligence et dâindustrie.
Elle monte de la terre vers le ciel et redescend, nouveau-nĂ© sur la terre entraĂźnant ainsi en elle la puissance du SupĂ©rieur et de lâInfĂ©rieur. Ainsi, la splendeur du monde entier sera tienne et toute obscuritĂ© te fuira.
Câest le plus puissant de tous les pouvoirs, lâĂnergie entre toutes les Ă©nergies, car il triomphe de toutes les choses subtiles et pĂ©nĂštre tout ce qui est solide. Car, câest ainsi que le monde fut créé et que sont rĂ©alisĂ©es des combinaisons rares et des merveilles de toutes sortes.
Câest pourquoi on mâappelle HERMES TRISMEGISTUS, car je me suis rendu maĂźtre des trois parties de la sagesse du monde entier. Ce que jâai Ă dire sur le chef-dâĆuvre de lâart alchimique, lâĆuvre Solaire, est maintenant achevĂ©.
Plus sur le sujet :
La Table d’Emeraude par Spartakus FreeMann.
Illustration : Houghton Library [Public domain], via Wikimedia Commons
Bibliographie
- La table d’Ă©meraude, recueil. Ăd. Les Belles Lettres, collection Aux sources de la Tradition.
- Corpus Hermeticum, Ăd. Les Belles Lettres, collection BudĂ©.
- Eliphas LĂ©vi – Dogme et Rituel de la Haute Magie, Ăd. BussiĂšres, Paris V (anciennement Niclaus).
- Albertus Magnus, Book of Minerals, trans D. Wyckoff, OUP, 1967.
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- AMORC Supplementary Monograph: Hermetic Teachings RAD-13, Lecture Number 2, Inner hermetic teachings.
- La Table d’Ă©meraude d’HermĂšs TrismĂ©giste : avec les commentaires de L’Hortulain / [Ă©d. par] Dr R. Allendy ; prĂ©f. de J. Charrot ; et front. hors-texte comment. par A.-M.-A. GĂ©dalge. – Nouv. Ă©d. [de la reprod. en fac-sim.].
- Paris : Ăd. traditionnelles, 2000 (CondĂ©-sur-Noireau : Impr. Corlet). – 50 p.; 21 cm. Fac-sim. de l’Ă©d. de Paris : Ăd. du « Voile d’Isis », 1921.