Traité sur la Matière de la Pierre des Philosophes en Général

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Traité sur la Matière de la Pierre des Philosophes en Général, Anonyme.

Ce petit traité est tiré d’un volume manuscrit conservé à la bibliothèque de l’Arsenal sous la cote ms. 3027. Ce manuscrit du XVIIIe siècle se présente sous la forme d’un recueil de petits textes alchimiques.

De la matière de la Pierre en général

La matière première et éloignée de la Pierre est triple, savoir le Mercure, l’Argent et l’Or, car toute perfection consiste en trois, et tout ce qui est trin est parfait. Il n’y a qu’une perfection souveraine et indépendante qui est Dieu, mais dans son unité il renferme la trinité des personnes.

Traité sur la Matière de la Pierre des Philosophes en Général
Traité sur la Matière de la Pierre des Philosophes en Général

Les esprits dégagés de toutes matières sont de trois sortes, il y en a de bons, de méchants et de moyens dans l’homme, tout ce qui est de plus parfait aime la trinité.

Les principaux de ses membres sont trois, savoir le cœur, le cerveau et le foie, d’où se répandent par tout le corps les artères, les nerfs et les veines, par où découlent les esprits naturels vitaux et animaux, qui entretiennent les facultés naturelles vitales et animales.

Et pour ne pas sortir de notre sujet, dans le genre humain vous trouverez trois sexes, le masculin, le féminin et l’hermaphrodite. Or, dans notre ouvrage, l’Or est mâle, l’Argent la femelle et l’androgyne c’est le Mercure, qui doivent tous les trois concourir à un même ouvrage.

Que si d’autres assurent le contraire comme ceux qui disent que la matière de la Pierre est le Tartre, le vitriol, l’antimoine, le vinaigre, l’urine, les menstrues, la semence, les secondines, la sang, la chélidoine, la lunaire, la salamandre, et d’autres semblables choses ; car, ou ils ignorent l’Art ou ils entendent autre chose, qui aura, ou la ressemblance ou la couleur, ou la consistance, ou enfin quelques autres qualités semblables.

C’est donc en vain et inutilement que travaillent ceux qui cherchent la matière hors du genre métallique, et autre part que dans les métaux. Plût à Dieu qu’ils eussent fortement imprimé dans leurs esprits cet axiome des Philosophes : le semblable engendre le semblable.

A-t-on jamais vu qu’un bœuf ait engendré un lion ? L’homme engendre-t-il un arbre, une plante ou un métal ? Il a toujours été une chose constante que l’homme engendre un homme, le cheval un cheval, ou ce qui est la même chose, le cheval de la semence du cheval, et que de la semence de la Rhuë est produite la Rhuë et non la Sauge. Il en est e même de l’Or, que vous ne produirez jamais sans Or, non plus de l’Argent sans Argent ; et si quelqu’un s’éloigne de ce chemin il doit être fortement persuadé qu’il perdra son temps et son huile, et quand il y emploiera toutes ses richesses et qu’il travaillera tout le temps de sa vie. Et parce qu’il s’est trouvé plusieurs personnes qui emploient beaucoup d’années à ce travail avec de grandes dépenses, je les avertis qu’ils sont hors de la véritable voie, car il n’y faut pas tant de temps ni de dépenses si excessives, puisqu’il n’y a presque autre chose qui coûte que le feu en cet ouvrage.

Du Mercure des Philosophes

Or comme le principal de notre Œuvre consiste à savoir ce que c’est que notre hermaphrodite, à savoir le Mercure, prenez bien garde de penser que ce soit le lépreux mercure vulgaire, qui n’est nullement propre pour ce sujet.

Mais où voulez-vous donc – me direz-vous – que je le cherche et que je le prenne ? Je vous réponds qu’il est emprisonné et lié de plusieurs chaînes, et il n’y a que le Philosophe qui le puisse délivrer et mettre en liberté. Il le voit à toute heure, quoique sa maison n’ait ni porte ni fenêtre ; Mais le vulgaire ne le voit pas ni ne le connaît point, quoiqu’à tout moment et en tous lieux tout le monde le possède, le pauvre comme le riche, la nuit comme le jour. Tout le monde le manie, le touche et le foule du pied, et cependant on ne le connaît point, parce que comme il a été dit, sa prison n’a ni porte ni fenêtre.

Or, un certain cuidant, ayant entendu dire que le vulgaire le manie, le foule aux pieds, la gâte et la salit, prît son chemin vers une montagne où il avait entendu dire que quatre hommes et deux femmes étaient occupés à fouir les minéraux, et que chacun d’eux portait dans son ventre ce qu’il cherchait. Étant donc persuadé de cela, il entre dans la montagne, et ayant fait la rencontre du premier personnage qui était occupé à travailler et à fouir la terre , il le regarde attentivement et voit un homme fort et robuste en habit de soldat, de couleur rouge, lequel était de retour de la guerre, et ne savait pas d’autre métier pour gagner sa vie. Or, celui-ci ayant regardé ce voyageur, il lui parla rudement et lui demanda ce qu’il cherchait, et qui l’avait rendu si hardi d’être venu dans ces lieux où personne n’avait abordé avant lui.

Le voyageur, étonné de se voir regardé de travers et traité de si rudes paroles, répondit bien doucement : « O homme très fort, j’ai entendu dire que vous étiez quatre hommes et deux femmes, qui travailliez dans cette montagne, et que par un long travail vous possédiez tous la matière de la Pierre des Philosophes. Et, parce que je brûle d’amour pour cette bénite Pierre, je n’ai point craint pour venir en ce lieu, de traverser les eaux, les montagnes et les rochers ; ne me donnerez-vous point cette espérance d’obtenir de quelqu’un de vous ce que je cherche ? »

« Tu as fort bien entendu, lui dit cet homme fort, que nous sommes quatre hommes et deux femmes, et que nous possédons en effet tous tant que nous sommes ce que tu cherches, et que nous pourrions te le donner, mais je doute si cela sera, tu le peux pourtant obtenir plus facilement de l’un que de l’autre. Pour ce qui est de moi, si tu ne combats vaillamment avec moi comme avec un soldat très expérimenté, et si tu ne me tues, car je porte ce que tu cherches dans le fond de mon cœur, c’est ce qui fait ma nourriture et ma vie ; et aussi de tous tant que nous sommes en cette montagne. »

Le voyageur lui répondait : « O homme très fort, vous êtes dur et robuste, je ne veux point combattre contre vous, je serais comme un petit troyen contre Achille ; et quand même je pourrais faire tout ce que fit David contre Goliath. »

« Je te conseille – dit cet homme robuste – de ne point toucher, non plus qu’à ma concubine et voisine, laquelle est aussi très forte au combat, et si je suis un lion, certes elle est une lionne. Je ne te conseille pas non plus d’attaquer notre Souverain Capitaine avec sa femme, parce que c’est le Roi et la reine ; ils ont trop de pompe et de splendeur ; prend donc garde de ne les attaquer, quoique tu les puisses vaincre. Mais si tu passes outre, tu en trouveras d’autres, lesquels si tu les surmontes viendras à bout de tes souhaits. »

Le voyageur continue donc à poursuivre son chemin jusqu’à ce que rencontrant un fort bel homme bien habillé et assez splendide, auquel il parla comme au précédent. Cet homme lui répondit qu’il ne lui donnera point une chose dont il tire sa nourriture et sa vie, qu’il y va non seulement de sa mort, mais encore de celle du Roi et de la Reine, s’il lui accordait ce qu’il demande.

Le voyageur regarde de tous les côtés pour voir si personne ne le voit, car il avait dessein de le tuer et de lui tirer du ventre de qu’il avait si bien conservé. Et parce qu’il lui avait dit que sa mort dépendait aussi la mort du Roi et de la Reine, celui-ci s’en réjouissait déjà, dans l’espérance de les tuer aussi ensuite, afin de tirer d’eux le trésor qu’il souhaitait.

Voyant donc qu’il ne paraissait personne, il attaque cet homme splendide en le prenant au gosier, lequel lui demande grâce, lui promettant que moyennant cela il lui révélera le secret qu’il demande.

Le voyageur l’ayant donc relâché, celui-ci répondit : « Si tu passes plus outre, tu rencontras un vieillard qui possède plus abondamment que moi le trésor que tu cherches, et tu le surmonteras facilement parce qu’il est vieux. Et d’autant qu’il est très proche de notre Roi et de notre reine, comme leur portier et celui qui porte les clés, lorsque tu l’auras vaincu tu pourras facilement approcher du roi et de la Reine, pour les tuer aussi.

Ce voyageur poursuit donc son chemin, et enfin il rencontre un certain vieillard, homme de pauvre mine et mal habillé, le plus misérable et le plus méprisé de tous, pour ce qu’il paraissait triste et mélancolique, auquel il tint le même discours qu’aux précédents. Mais le vieillard lui répondit :

« O homme très bon qui cherchez ici une chose que ni les Princes ni le Rois ne peuvent obtenir, il est bien vrai que vous la pouvez trouver facilement en moi, et que vous me pouvez aussi vaincre facilement dans le combat, parce que je suis vieux et débile et que je ne porte pas ce que vous cherchez dans le fond de mon cœur, comme le premier à qui vous avez parlé, ni même sa concubine. Mais je le garde seulement dans le ventricule, pour que mon corps et celui des autres en tirent toujours sa nourriture. Cependant, il faut que je perde la vie, si vous m’ôtez ce que vous cherchez. Mais épargnez ma vie et je prie, parce que je suis vieux, pauvre et méprisable, et vous pouvez trouver un meilleur trésor en mon voisin qui est brillant et superbe et allié de notre Reine. Si vous l’aviez vaincu vous auriez eu un trésor plus précieux que de moi qui suis pauvre, car vous ne trouverez jamais les belles choses et éclatantes chez les pauvres et méprisés. »

Le voyageur ayant pitié du pauvre vieillard qu’il pouvait facilement tuer, crut qu’il valait mieux ravir un plus précieux trésor au voisin du vieillard, même par la force des armes s’il ne le voulait donner volontairement.

Cependant, comme il n’y allait, le vieillard se prit à souscrire d’autant que possédant un trésor assez précieux, il avait trompé le voyageur, lequel s’en étant aperçu en se retournant, il revint aussitôt sur ses pas , et tout en colère :

« Est-ce ainsi – lui dit-il – méchant vieillard que tu te moques de moi ? Je connais bien maintenant que tu fais semblant d’être pauvre, et que tu possèdes le plus grand trésor, ainsi que ton voisin m’a dit. C’est pourquoi portes à présent la peine de ta risée et reçois la mort de ma main. Ainsi, le vieillard fut tué. »

Il est aisé de connaître par tout ce que nous avons dit ci-devant, où il faut prendre le Mercure. Il faudrait maintenant déclarer la manière de la faire naître et sortir du ventre corporel où il est enfermé. C’est que tous les Philosophes donnent suffisamment à connaître et ce que tous les livres chimiques relatent à l’importunité. D’où vient ce dire commun des Philosophes : « Fais le Mercure par le Mercure » ; ce qui étant connu de plusieurs, nous ne nous arrêtons pas ici d’avantage.

De la préparation et purification du Mercure

Prenez donc votre Mercure et le purifiez bien en le passant à travers un linge plié en trois, ce que vous ferez plusieurs fois, et jusqu’à ce qu’il paraisse pur comme l’eau limpide et cristalline.

Nous rejetons toutes les autres manières de purifier le Mercure, comme celles qui se font par le vinaigre, sel, urine, chaux vive, vitriol et autres corrosifs qui détruisent l’humidité du Mercure, au lieu d’exalter, et qui ainsi nuisent plus qu’ils ne servent.

Du Soleil et de la Lune et de leur préparation

La seconde matière de la Pierre, appelée la femelle, c’est la Lune qu’il faut prendre comme elle sort de la mine, très pure, qui n’ait été employée à aucun usage, et qui n’ait pas trop éprouvé la violence du feu, qui ne soit mêlée à aucun corps étranger qui soit facilement malléable. En un mot, qui soit la plus excellente qui se puisse trouver en son genre, laquelle il faudra battre en feuilles très déliées, quoique d’autres la réduisent seulement en chaux ; e que je dis de la lune je le dis aussi du Soleil, qu’il faut prendre le plus haut en couleur que faire se pourra, car telle qu’aura été la semence que vous sèmerez, telle sera la moisson que vous en recueillerez.

Commencement de l’Œuvre

Ce qu’il faut premièrement remarquer ici, c’est que quoique pour faire la Pierre soit au blanc soit au rouge, il faille prendre une matière différente. Néanmoins, la manière d’opérer à l’une et l’autre est toute semblable. Ainsi, ce qu’on dira de l’opération du blanc se doit aussi entendre de l’opération du rouge.

Il faut premièrement parler de la putréfaction de la matière, qui doit être suivie de la résurrection et exaltation, qui ne peut arriver que la putréfaction n’ait précédé, la corruption de l’un étant la génération de l’autre. La semence de quelqu’herbe que ce soit, jetée en terre, se putréfie d’abord et perd sa forme, après quoi la vertu qui y était cachée, favorisée de la chaleur céleste, se manifeste, et la terre qui contient cette semence putréfiée étant humectée des pluies et rosées du ciel, lui fait prendre un corps plus noble et plus parfait, et lui fait ensuite porter des fruits en abondance.

La Nature agit de même manière dans tous les animaux ; ils se nourrissent premièrement, puis ils prennent leur accroissement et enfin ils engendrent ? Que si cela est vrai dans les hommes, dans les animaux et dans les plantes, comme on n’en peut douter, il faut être aveugle pour ne pas voir que la même chose se fait dans les minéraux. Vous me direz que la chose est bien différente dans les animaux, étant nécessaire pour la production d’un animal de la semence de deux, savoir du mâle et de la femelle. Je réponds que ce que font les deux semences du mâle et de la femelle, jointes ensemble, pour engendrer un animal, une seule semence le fait dans les minéraux. Et pourquoi ne le ferait-elle pas ? Puisque dans les végétaux la semence qui les produit ne provient pas de deux plantes, mais d’une seulement. Car il ne faut pas s’imaginer que le sexe de mâle ou femelle qu’on attribue aux plantes, à cause de leur amour mutuel, contribue aux plantes, à cause de leur amour mutuel, contribue en rien à leur paire produire leurs semblables. Mais pour ne pas différer davantage, voici.

Première partie de l’Œuvre

Prenez des menstrues très pures d’une femelle prostituée, 12 parties, du corps d’en bas parfaitement lavé 1 part, mêlez bien le tout ensemble jusqu’à ce que toute la matière soit amalgamée, dans un vaisseau ovale à long col. Mais il faut premièrement ajouter au corps 2 ou 4 parties des menstrues, et laisser le tout reposer pendant 15 jours ou environ, pendant lequel temps la dissolution du corps se fait.

Alors prenez cette matière, et la pressez pour en faire sortir les menstrues que vous garderez. Sur le corps qui restera après l’expression, vous y mettez une ou deux parties des nouvelles menstrues, et laissez encore huit jours, après lesquels vous procéderez comme vous avez fait au commencement, et continuerez de même jusqu’à ce que tout le corps soit passé en eau.

Toutes ces opérations se feront à feu doux de cendres, le vaisseau étant bien bouché avec de la carte.

Seconde partie de l’Œuvre

Prenez toute l’eau de vie et la mettez dans un vaisseau bouché comme ci-dessus, et au même degré de feu de cendres qui est le premier degré, de 8 jours en 8 jours il se formera une peau noire surnageante, qui est la tête de corbeau que vous ramasserez avec la poudre noire qui est au-dessous, ayant auparavant tiré par inclination l’eau de vie.

Vous remettrez cette eau dans le vaisseau et continuerez à procéder de même, jusqu’à ce que ne forme plus de noirceur.

Troisième partie de l’Œuvre

Prenez toute la tête de mort que vous avez ramassée, et la mettez dans l’Œuf Philosophique au feu de cendres de chêne, que vous scellerez hermétiquement dans l’orifice, mais d’une pâte seulement aux jointures des deux parties de l’Œuf, afin qu’on le puisse ouvrir plus facilement.

Les premiers 8 jours plus ou moins vous ne donnerez point à boire à votre terre noire et morte, parce qu’elle est encore toute enivrée d’humidité. Et après, lorsqu’elle sera desséchée et altérée, vous l’abreuverez d’eau de vie en poids égal. Ouvrant le vaisseau à cet effet, mêlez bien puis refermez et le laissez ainsi, jusqu’à ce qu’il soit non pas tout à fait desséché, mais seulement bien coagulé ; continuez de même à imbiber jusqu’à ce que la matière ait bu toute l’eau.

Quatrième partie de l’Œuvre

Prenez maintenant cette matière et la mettez dans un Œuf au feu du second degré, et l’y laissez pendant quelques mois jusqu’à ce qu’enfin, après avoir passé par diverses couleurs, elle devienne blanche.

Cinquième partie de l’Œuvre

La terre étant blanche est en puissance prochaine de recevoir la semence, à cause de la fécondité qu’elle a acquis par les opérations précédentes. Prenez donc cette terre après l’avoir pesée. Prenez une partie de ferment de poids égal à une des trois de votre matière divisée, quatre parties des menstrues de la femme prostituée, faites amalgame du ferment laminé comme devant et des menstrues, et faites la dissolution à lente chaleur pendant 14 jours, jusqu’à ce que le corps soit réduit en chaux subtile ; car on ne cherche pas ici l’eau de vie.

Prenez maintenant les menstrues avec la chaux du corps et les trois parties de votre terre blanche, faites de tout cela amalgame dans un mortier de marbre, et la mettez dans un vaisseau de verre au feu du second degré, pendant un mois.

Enfin, donnez le feu du troisième degré jusqu’à ce que la matière devienne fort blanche, laquelle sera comme une masse, grossière et dure de la pierre ponce, mais pesante.

Jusqu’ici c’est l’opération de la Pierre au blanc. Pour faire la Pierre au rouge, il faut opérer de la même manière, hormis que sur la fin il faut donner le feu du troisième degré plus longtemps et plus véhémentement que pour la Pierre au blanc.

Sixième partie – De la préparation de la Pierre pour en faire projection

Plusieurs ont fait la Pierre sans néanmoins savoir la manière de la préparer pour en faire la projection. Aussi, la Pierre faite et achevée ne fait aucune transmutation si on ne la fait avoir « ingrés » dans les corps. C’est pourquoi, rompez votre Pierre par morceaux, broyez-la et la mettez dans un vaisseau bien lutté jusqu’au col, afin qu’il puisse souffrir un fort feu comme celui du quatrième degré, donnez feu de charbon si fort que le sable soit si chaud qu’en jetant dessus quelques gouttes d’eau il se fasse un bruit, et qu’on ne puisse toucher de la main le col du vaisseau qui soit sur le sable, à cause de sa grande chaleur.

Tenez votre vaisseau dans ce degré de feu jusqu’à ce que votre matière devienne en poudre très subtile et très légère ; Ce qui arrive d’ordinaire dans l’espace d’un mois et demi.

Septième et dernière partie – De l’augmentation et multiplication de la Pierre

Vous pouvez multiplier la Pierre à l’infini, quand vous l’avez une fois faite, sans qu’il soit nécessaire de la refaire de nouveau.

Quand vous avez la Pierre faite et achevée par la cinquième partie de l’opération, vous en prendrez pour vous en servir et la préparer à faire projection, l’autre moitié vous la garderez pour la multiplier.

Pesez donc cette partie, et si elle pèse trois parties prenez une partie non des menstrues mais de l’eau de vie ; vous aurez quatre parties que vous mettrez dans l’Œuf au feu du second degré pendant un mois, après lequel vous donnerez le feu du troisième degré jusqu’à la fin, comme nous l’avons ci-dessus enseigné en la cinquième partie de l’opération.

OPUS FINIS CORONAT.

Plus sur le sujet :

Traité sur la Matière de la Pierre des Philosophes en Général, Anonyme. 

Illustration : Hans Vredeman de Vries [Public domain], via Wikimedia Commons

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