Le Siphra di Tsénioutha

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Le Siphra di Tsénioutha.

La version de Paul Vuillaud du Siphra di Tsenioutha. A comparer avec la version de Pauly.

CHAPITRE PREMIER

Nous avons appris : le Livre du Secret est celui de l’équilibre de la Balance. Nous avons appris : avant qu’il n’y ait eu « Balance », la face n’était point tournée vers la face Les Rois primitifs sont morts, faute de nourritures ; la terre a été dévastée jusqu’à ce que la Tête la plus désirable de vêtements précieux l’ait ornée et fortifiée.

Cette Balance a été suspendue en un lieu qui n’est pas. Furent pesés par elle ceux qui n’ont pas été retrouvés.

La Balance est stabilisée sans son corps n’adhérant à rien, invisible. Dans la Balance, on fit monter, et dans la Balance montent : ceux qui ne sont pas, ceux qui existent et ceux qui seront. Mystère dans le Mystère ; il fut disposé et préparé :

1° une sorte de crâne, rempli –

2° de rosée cristalline, –

3° une membrane éthéréenne, limpide et fermée, –

4° de la laine pure (chevelure) tombant en équilibre, –

5° la Volonté des Volontés se manifestant à la prière d’en bas, vue prévoyante de celui qui ne s’endort point et observe continuellement ;

6° la vision d’en bas par la vision lumineuse d’en haut. Dans le crâne, –

7° deux cavités du nez et le souffle se répand sur tout.

Bereschith bara ElohEm eth ha-schamaïm veth haarets. (Dans le principe Dieu créa le ciel et la terre).

Le Siphra di Tsénioutha
Menorah – Le Siphra di Tsénioutha

Six, dans le principe (bereschith), il créa six, (bara schith). Par eux, tout ce qui est en bas dépend des sept (formes) du crâne jusqu’à l’ornement des ornements. Et on ne tient pas compte de la seconde terre et cela est dit ailleurs ; il en est sorti celle qui subit la malédiction, comme il est écrit : « de la terre que l’Éternel a maudite (Gen. V, 29), elle était informe et vide, et les ténèbres sur l’abîme, et l’esprit de Dieu planait sur les eaux ». Les Treize mots sont relatifs aux treize parties de l’ornement des ornements. Six mille ans dépendent des six antérieures numérations ou Séfiroth, le septième millénaire de ce qui est seulement rigoureux, et tout a été dévasté pour douze heures, comme il est écrit : « elle était informe et vide, etc. »

Le treizième mot les élèvera par la miséricorde, et ils seront rétablis comme auparavant et tous les Six subsistent, comme il est écrit : il créa « (bara) », et comme il est écrit ensuite : « elle était (haleta) » ; et il est effectivement ainsi. Et à la fin de l’informe et du vide (tohou va-bohou) et de l’obscurité (d’après Isaïe, 2, II) : « sera exalté l’Éternel seulement en ce jour ». Des écailles sous l’aspect d’un grand serpent, étendu ici et là (de tous côtés). La queue sur la tête ; il transporte la tête derrière les épaules et se met en colère ; il observe et se cache ; il se montre une fois tous les mille petits jours. Il a des gibbosités sur les écailles, son extrémité dans sa condition. Sa tête a été brisée par les eaux de la grande mer, comme il est écrit (Ps. 74, 13) : « Tu as brisé les têtes des dragons au fond des eaux ». Ils étaient deux, ils sont ramenés à un. Dragons (Taninim) est écrit défectivement. Les têtes, selon le verset : « et une ressemblance au-dessus des têtes de la bête, étendue ». (Ezech., I, 22). Et le Seigneur (Élohim) dit : « Que la lumière soit (ïehi) et la lumière fut (vaïehi) ». C’est-à-dire, comme il est écrit (Ps. 33, 9) : « Car lui-même a dit, et il fut fait » ; « lui-même » (hou), seul ; « et il fut » (va-ïehi),seul. On les ramène ensuite à l’unité. Yod Hé Vav Yod, Yod Hé Vav, Vav Yod, Vav, la dernière lettre est la Shekhinah d’en Bas ; de même que le Hé désigne le Shekhinah (d’en Haut), et dans une seule Balance elles les lettres sont pesées. Et les animaux allaient et revenaient, comme il est écrit : « Dieu (Élohim) vit que la lumière était bonne. » (Isaïe, III, 10.) « Dites au juste qu’il est bon » ; elles les lettres montent en équilibre. Le premier dans sa solitude, mais tous en un ; on les voit se joindre et s’unir l’un avec l’autre c’est-à-dire le Yod et le Hé, comme deux époux qui s’embrassent ; six émanent de la branche de la racine du corps. La langue dit de très grandes choses. Cette langue a été cachée entre le Yod et le Hé, comme il est écrit (Isaïe, 44, 5) : « celui-ci (Zeh) dira à l’Éternel (Yhwh), je suis (UN), et celui-là se glorifiera du nom de Jacob, et un autre écrira de sa main à l’Éternel (Yhwh) et du nom d’Israël il se fera gloire réellement » L’un (Zéh) dira à l’Éternel (Yhwh) ; moi (ani), je descends, et tout cela est dit par Yod Hé Vav Tout est uni par la langue cachée dans la mère, celle-ci est ouverte à celui qui émane d’elle, le Père se tint au commencement, la Mère au milieu et revêtue de partout. Malheur à celui qui découvre leurs nudités ! Et Dieu (Élohim) dit : « que soient les luminaires dans l’étendue des cieux » ; le masculin domine le féminin, comme il est écrit (Prov., 10, 25) : « Le juste est le fondement du monde ». Le Yod resplendit par deux rayons, il resplendit et féconde le principe féminin. Le Yod reste seul, (après quoi) il monte à son degré en Haut. Et le féminin est obscurci, et la mère est illuminée, et elle est ouverte par ses portes. Survient la clé contenant les six et fermant la porte, elle s’applique au Bas à l’un et à l’autre côté. Malheur à celui qui ouvre la porte !

CHAPITRE II

La Barbe de vérité.

Il n’en a pas été parlé, car elle est l’ornement de tout.

Des oreilles où elle commence, elle forme autour du visage un vêtement. Un fil blanc monte et descend, on compte treize parties dans l’ornement. De cet ornement il est écrit (Jérém., II, 6) : « un homme (isch) n’a point passé en elle et un homme (adam) n’a pas demeuré là. » L’homme (adam) c’est l’homme extérieur, il n’en sera pas question ici, encore moins de l’homme (isch).

En treize jaillissements, les sources se répandent ; quatre montent séparément, neuf se répandent dans le corps.

Première forme : Devant l’orifice des oreilles l’ornement commence à se former.

Deuxième forme : Il descend avec beauté vers les commissures des lèvres, et une commissure à l’autre se fixe.

Troisième forme : Un sentier s’étend sous deux ouvertures de cavités pour le passage du péché, comme il est écrit (Prov., 19, 11) : « Et c’est sa gloire d’oublier l’iniquité. »

Quatrième forme : Sous les lèvres, le poil va d’un côté à l’autre.

Cinquième forme : Un autre sentier s’étend au-dessous du premier.

Sixième forme : La Barbe couvre les parterres d’aromates jusqu’au commencement des parties supérieures.

Septième forme : Deux pommettes paraissent pour faire resplendir les lampes.

Huitième forme : L’influence de tout cela s’étend jusqu’au cœur ; en dépendent de l’influence le Haut et le Bas.

Neuvième forme : De ces poils qui pendent, l’un ne dépasse l’autre.

Dixième forme : De petits poils couvrent la gorge.

Onzième forme : Epais, les grands poils sont considérés dans leur proportion parfaite.

Douzième forme : Les lèvres sont vides de tous côtés. Pur, celui qui reçoit dés baisers.

Treizième forme : De l’influx de tout découlent treize onctions de baume très pur. Dans cet influx, tout repose et se trouve caché.

Au moment où arrive Tischri, qui est le septième mois, ces douze mois se trouvent dans le monde d’en Haut, et s’ouvrent les douze portes de miséricorde. De ce moment, l’Ecriture dit (Isaie, 55, 5) : « Cherchez l’Éternel alors qu’on le trouve ». Il est écrit (Gen., I, 11) : « Et Dieu dit : que la terre fasse germer le germe, que l’herbe renferme sa semence, que les arbres fruitiers, etc. » C’est cela même qui est écrit (Levitiq, 16, 3) : « Et vous mortifierez vos corps le neuvième du mois, au soir (à cette époque) ». (Deut., 3, 24) : « Seigneur (Dieu), tu as commencé à montrer à ton serviteur ta grandeur. » Yod Hé Vav. Hé est écrit complètement de tous côtés. Alors que, pour la germination de la terre, il n’est pas écrit complètement. Il n’est pas écrit : Yod Hé Yod (que soit), nous lisons Yod d’en Haut, Yod d’en Bas. Et il forma le Yod d’en Haut, le Yod d’en Bas (Yod Hé Yod-Iehi = (qu’il soit). Yod en Haut, Yod en Bas ; le Hé au milieu de deux Yod, synthèse de leur perfection, complète mais non de tous côtés. Ce nom a été arraché de cet endroit et planté dans un autre. Il est écrit (gen., 2, 8) :  » Et Yhwh planta Elohim « , le Hé est entre les deux Yod de Yod Hé Yod. Souffle du nez de l’Ancien sur le Petit Visage. Sans le souffle rien ne subsiste. Par le Hé, il est rendu parfait (achevé) Hé d’en Haut. Hé d’en Bas, comme il est écrit ( Jérém., 32, 17) : « Ahha Adonaï Elohim. (Ah ! Seigneur Dieu) « .

Par les entrelacements des unions (lien), par le souffle des équilibrés Yod Hé Vav. Le Yod d’en défaut est entouré par le lien de l’Ancien, c’est la membrane d’en Haut qui est projetée et qui est cachée. Le Hé d’en Haut, qui est entouré par le souffle des narines, se répandant pour vivifier. Le Vav d’en Haut, lumière resplendissante, est entouré par son côté, les lettres se développent ensuite, et elles sont comprises dans le Petit Visage. Comme elles commencent au crâne, on les voit s’étendre dans tout le corps, afin de tout achever. Dans la laine pure. Lorsqu’elle pend, ces lettres sont suspendues, lorsqu’elle est révélée au Petit Visage, ces lettres résistent en lui, et il est nommé par elles.

Le Yod de l’Ancien est secret dans sa Couronne, parce que son nom ne s’y trouve pas, le Hé est ouvert par un autre, il est percé de deux cavités et il se révèle par ses formes. Le Vav est ouvert par un autre, comme il est écrit (Cantiq., 7, 9) : « allant droit à mon bien-aimé », dans la lampe resplendissante, pour cacher la porte. Un Vav d’en Haut, un Vav d’en Bas, un Hé d’en Haut, un Hé d’en Bas. Un Yod d’en Haut, aucun autre ne lui est associé, ni ne monte avec lui-même, si ce n’est le signe symbolique ; lorsque les deux (lettres) sont révélées (par la Doctrine), et sont unies en un seul degré, une seule société, afin d’être expliquées. Vav, Daleth sont renfermés dans Yod Hé Vav. Malheur si l’on enlève celui-là (le Yod) et si l’on révèle les deux lettres (Vav et Daleth). L’huile de l’aiguille de la Balance rend glissantes les lettres qui ne fécondent pas, elles en sont empêchées en cet endroit (Ezechiel, 1, 14) : « Et les bêtes allaient et venaient ». (Nomb. 24, 12) : « Va-t’en vers ton pays ». (Abdias, I, 4) : « Si tu t’élevais comme l’aigle, et si parmi les étoiles tu posais ton nid, de là je te précipiterais ». ( Gen. I, 12) : « Et la terre produisit l’herbe ». Quand ? Lorsque le nom fut planté. Et ainsi le vent souffle, et l’étincelle est produite.

Première forme de la tête. — Un crâne étendu de tout côté ; une rosée abondante, légère, de deux couleurs.

Deuxième forme.— Trois cavités dans lesquelles les lettres écrites sont révélées.

Troisième forme.— Noires, des quatre, suspendues sur les ouvertures incurvées, de telle sorte qu’il ne peut pas entendre ; une droite et une gauche, là, un sentier en haut, étroit.

Quatrième forme.— Un front qui ne rougit pas de colère contre le monde. Excepté lorsque la volonté le surveille.

Cinquième forme.— Des yeux de trois couleurs, pour faire trembler devant eux, ils sont lavés dans un lait pur. Il est écrit (Isaie, 3 :3, 20) : « tes yeux verront Jérusalem, cité paisible ». Et il est écrit (Isaïe, 1, 2) : « la justice y demeurera la nuit ».— « Cité paisible » désigne l’Ancien, qui est caché. Il est écrit : « Enéka (ton oeil) ».

Sixième forme.— Le nez pour faire connaître la face du Petit Visage. Trois flammes brûlent dans ses narines.

Septième forme.—Un degré profond pour saisir le bien et le mal. Il est écrit (Isaie, 42, 8) : « Moi, Yhwh, c’est mon nom ». Et il est écrit (Nombr., 32, 39) : « Moi je fais mourir et je vivifie. » Et il est écrit (Isaïe, 46, 4) : « Et moi, je porterai, et moi je me chargerai de tout. » — (Psaumes, 100, 3) : « Lui, il nous a faits, et non pas nous » — (Job., 23, 13) : « Et lui en Un, et qui le détournera ? » — « Lui », il est appelé ainsi. Celui qui est caché et introuvable ; « Lui », Celui qu’on ne peut imaginer en Haut ; « Lui », Celui qu’on ne peut appeler d’aucun nom. (Hé-Aleph Hé-Yod). — Aleph renferme Hé Vav Aleph, Vav contient Aleph, et ne renferme pas Hé Vav, Aleph est prononcé comme Aleph ; Aleph est prononcé comme Yod. Yod est prononcé Yod ; qui est le Caché d’entre tous les Cachés, et à qui on n’ajoute pas Vav Daleth —Malheur quand le Yod ne luit pas dans Vav Daleth, quand le Yod est enlevé de Vav Daleth par les péchés du monde : la nudité de tout est découverte, c’est pourquoi il est écrit (Lévitiq., 18, 7) : « Tu ne découvriras pas la nudité de ton père ! » Et quand le Yod est enlevé du Hé c’est pourquoi il est écrit (Lévitiq., 18, 6) : « Tu ne découvriras pas la nudité de ta mère », elle est ta mère, tu ne la découvriras pas. C’est ta mère, et d’elle il est écrit (Prov., 2, 3) : « car tu appelleras Mère l’Intelligence (Binah), etc. »

CHAPITRE III

Neuf formes ornementales sont indiquées pour la Barbe.

Tout ce qui reste caché, et qui ne se révèle pas, doit être considéré comme sublime et précieux. (Et lui), Et elle est appelée trésor.

Première forme.— De la Barbe poils sur poils, depuis l’ouverture des oreilles jusqu’aux commissures des lèvres.

Deuxième forme.— Elle va d’une commissure à l’autre. Troisième forme. — Sous les deux narines un sentier rempli de poils, de sorte qu’on ne le distingue pas. Quatrième forme. — Les côtés (les joues) sont couverts de part et d’autre. Cinquième forme.—Y apparaissent des pommettes rubescentes comme une rose.

Sixième forme. — En mèches tombent les poils noirs, jusqu’à la poitrine.

Septième forme.— Les lèvres sont rouges comme la rose, incurvées.

Huitième forme.— De petits poils descendent jusqu’à la gorge, et d’autres couvrent la nuque.

Neuvième forme.— De grands et de petits poils se séparent avec égalité. Par eux, est révélé l’être fort et puissant, celui qui observe. Il est écrit (Psaumes, 118,4) : « De l’abîme j’ai appelé l’Éternel ». David dit neuf fois Yah = l’Éternel jusqu’à ces mots : « Toutes les nations m’ont entouré, pour qu’elles l’entourent et le protègent. » (Gen., I, 12) : « Et la terre produisit l’herbe, l’herbe reproduisant sa semence selon son espèce, et l’arbre donnant son fruit dont la semence est en lui, selon son espèce. »

Ces Neuf formes sont extraites (arrachées) du nom complet, et plantées ensuite dans le nom complet, comme il est écrit (Gen., 2, 8) : « Et l’Éternel Dieu (Yhwh Elohim) planta (les formes de la Barbe) », on en distingue treize, celle qui est en Haut. En Bas, il y en a neuf. Vingt-deux lettres ont été sculptées dans leur couleur.— À propos de cette Barbe, celui qui rêve qu’il saisit la Barbe de l’Homme d’en Haut avec ses mains, et qui tend les mains vers lui, aura la paix avec son Maître ; ses ennemis lui seront soumis. Bien plus, Barbe d’en Haut, de la lumière d’en Bas, d’en Haut une grande miséricorde est appelée par le Petit Visage Hessed, simple miséricorde, niais après avoir mêlé sa lumière, elle brille, et elle est appelée grande miséricorde. Il est écrit (Gen., I, 20) : « Et Élohim dit : que les eaux produisent un être vivant nageant. » C’est comme si l’on disait : Yah a étendu sa lumière de celle-ci en celle-là. Tout fut produit en un même moment ; les bonnes eaux et les eaux mauvaises, c’est pourquoi il est écrit : Yscheretsou (qu’elles produisent) ; les deux sont indiquées par ce terme. Une Haya (un être) en Haut, une Haya en Bas. Une Haya bonne, une Haya mauvaise. Et Élohim dit ( Gen., I, 26) : « faisons un homme ». Il n’est pas écrit ha-adam (l’homme), mais adam (homme), afin d’établir une opposition avec l’homme d’en Haut qui est formé dans le nom complet. Quand l’un est complet, l’autre est complet. Il est complet comme mâle et femelle, pour tout produire. Yhwh est le principe masculin, Élohim est le principe féminin. Le principe masculin s’est étendu et s’est constitué dans ses formes, comme un membre viril, par l’orifice du membre ; les Rois, qui avaient été détruits, ont été rétablis ; les Rigueurs du mâle, fortes au commencement, à la fin adoucies. Relativement au principe féminin, c’est le contraire.

Vav Yod Hé. Les secousses de secousse dans le sein immergeant. Le Yod est petit, il se trouve au milieu. Si les Rigueurs doivent être adoucies, on cherchera l’Ancien sacré. Voici le serpent sur la femme, et formant en son sein un nid d’impureté pour y constituer une mauvaise demeure. Comme il est écrit (Gen., 4,1) : « Et elle conçut et engendra Caen », le nid de la demeure des mauvais esprits qui amènent des perturbations et des maux ; il est rétabli en cet homme, en deux, en genre et en espèce.— Ils sont unis en genre et en espèce ; cuisses et bras, droite et gauche. Cela est divisé en ses côtés formant le mâle et la femelle. Yod Hé Vav. Le Yod, le mâle ; le Hé, la femelle ; le Vav, comme il est écrit : « mâle et femelle, il les créa, les bénit et les nomma homme (Adam) » ; l’image et la figure de l’homme (adam), étaient assises sur le trône (céleste), et comme il est écrit (Ezech., 1, 26) : « Et au-dessus de la ressemblance du trône comme l’apparence d’un homme, au-dessus, en haut. » Autre explication. Que les eaux produisent. Targum (paraphrase chaldaïque) : s’agitent.

Comme s’il était dit : tandis que, en remuant, les lèvres produisent des mots, la prière d’un cœur juste et d’un esprit pur, et les eaux produisent une âme vivante 2. Et lorsqu’un homme dit, dans leur ordre, ses prières à son Seigneur, et que ses lèvres murmurent de cette manière d’en Bas vers le Haut, pour exalter la magnificence de son Seigneur, à l’endroit de son irrigation de la fontaine profonde ; elle flue et coule immédiatement après et s’étend par l’entraînement, d’en Haut vers le Bas, de cette irrigation du fleuve dans chaque degré jusqu’au dernier degré, afin que l’influx bienfaisant se répande partout du Haut vers le Bas. Alors, il cherche à lier les liens par tous les liens de la méditation concordante, et toutes les demandes sont acceptées, soit les demandes de l’assemblée, soit la demande personnelle. Or la demande que l’homme désire adresser à son Seigneur est ordinairement disposée de neuf manières. Ou alphabétiquement ou par le rappel des mesures (attributs) du Saint, béni soit-il, miséricordieux et bienfaisant, etc. Ou par les noms vénérables du Saint, béni soit-il, qui sont Ehié, Yad, Yod-Hé-Vav, El, Élohim, Yhwh-Tsebaoth, Schaddaï, Adonaï. Ou par les dix Séfiroth, c’est-à-dire : Malkouth, Yessod, Hod, Netsah, Tiphereth, Gebourah, Hessed, Binah, Hochmah, Kether. Ou par le rappel des justes qui sont les Patriarches, les Prophètes et les Rois. Ou par les cantiques et les louanges dans lesquelles se trouve la véritable Tradition (Kabbale). Et mieux encore, si l’on sait ordonner les formes de son Seigneur, comme il convient, ou si l’on connaît la montée de Bas en Haut, ou si l’on sait faire descendre l’influx du Haut en Bas, et dans toutes ces neuf manières, est nécessaire une grande attention ; de celui qui ne prie pas ainsi, il est dit (Samuel, I, 2, 30) : « et ceux qui me méprisent seront bafoués. » Et par la méditation du mot Amen, qui contient deux mots : Yhwh et Adonaï. Et l’un cache sa Bonté et sa bénédiction dans le trésor appelé hékhal (palais). C’est ce qui est indiqué dans le verset (Habac., 2, 20) : « mais l’Éternel est dans son Temple saint. Silence devant lui. » C’est pourquoi nos maîtres (de mémoire bénie) ont signifié allégoriquement que tout ce qui est bon de l’homme est dans sa maison, comme il est écrit (Nomb., 12, 7) : « Dans toute ma maison il est » ; on paraphrase : « dans tout ce qui est avec moi. » Si l’on médite selon chacune de ces neuf manières, comme il convient de le faire, on est un homme qui honore le Nom du Seigneur, son Saint Nom. À ce propos, il est écrit (I Samuel, 2, 30) : « Car j’honorerai ceux qui m’honorent et mépriserai ceux qui me méprisent. » — Je l’honorerai en ce monde, en l’affermissant et en satisfaisant à toutes ses demandes, et tous les peuples de la terre verront que le Nom du Seigneur a été invoqué par lui et ils le craindront. Et dans le monde à venir il sera digne de s’asseoir au milieu des Saints, aussi un tel homme n’adresse-t-il aucune prière, attendu qu’il a mérité d’être protégé spécialement par son Maître, et qu’il peut en méditer, ainsi qu’il convient de le faire. Que signifie : « Ceux qui me méprisent seront bafoués ? » — Il s’agit de celui qui ne sait pas faire l’union du Nom Saint, ni entrelacer les nœuds par lesquels on opère cette union, ni attirer où il le faut (faire descendre de Haut vers le Bas), ni honorer le Nom de son Maître. Il eût été préférable qu’il n’ait pas été créé, et plus encore qu’il n’ait pas été créé pour celui qui ne concentre toute son attention en disant : Amen. C’est pourquoi, à propos de celui qui remue les lèvres avec un cœur pur, au sujet des eaux purifiantes, il est écrit nettement ( Gen., I, 26) : « Et Élohim dit : faisons l’homme. » Comme s’il avait été parlé de l’homme qui sait opérer l’union de l’image (tsélem) et de la ressemblance (demouth), comme on doit le faire. Et ils domineront les poissons de la mer.

CHAPITRE IV

L’Ancien est caché et mystérieux.

Le Petit Visage est visible et n’est pas visible.

S’il se révèle, il est écrit en lettres S’il ne se manifeste pas, il se cache sous des lettres qui ne sont pas disposées à leur place, de telle sorte qu’en lui ce qui est en Haut et ce qui est Bas ne sont pas régulièrement disposés.

Et Dieu (Élohim) dit : « que la terre produise une âme vivante selon son espèce, bétail et reptile, etc. » C’est à quoi se rapporte (Psaumes, 36, 7) : « Homme et bête, tu les conserves, Eternel ! » L’un et l’autre ont beaucoup de commun. –(Lévitiq., I, 2) : « Quand l’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel, en bétail, vous offrirez. », Car ils (les animaux) sont compris dans l’espèce  » homme « . Lorsque l’homme d’en Bas descendit selon l’image d’en Haut, il y avait (en lui) deux esprits, de deux côtés, celui de droite et celui de gauche, l’homme était composé, de droite une âme (nischmata) sainte, de gauche une âme animale (néphesch haya). L’homme pécha, le côté gauche s’étendit, et furent étendus ceux qui étaient sans corps, lorsqu’ils se joignirent l’un à l’autre, ils engendrèrent, de même que d’un animal provient une multitude la par un seul accouplement.

Vingt-deux lettres sont invisibles et vingt-deux lettres sont visibles. Un Yod est mystérieux, un Yod révélé. L’invisible et le visible dans la Balance des formes s’équilibrent. De Yod émanent le masculin et le féminin, Vav Daleth. Là, le Vav est mâle et Daleth féminin. D’où Daleth Vav ce qui donne do (= deux). Daleth Vav sont le masculin et le féminin, Daleth Vav, deux : deux paires. Le Yod, seul, est le mâle, le Hé la femelle, le Hé était auparavant Daleth, il fut ensuite fécondé par le Yod, par le membre il produisit le Vav. Il s’en suit que dans le Hé il y a Daleth Vav, et dans le Yod il y a Hé, d’où (Yod Hé Vav). On voit que Yod Vav Daleth paraît contenir Yod Hé Vav. Yod Vav Daleth qui est mâle et femelle est produit, il est ensuite composé pour couvrir la mère. ( Gen., 6, 2) : « les enfants de Dieu (Elohim) virent les filles de l’homme. » C’est cela comme il est écrit (Josué, 2, 1) : « deux hommes comme espions en disant. » — Comment filles de l’homme ? Car il est écrit (I Rois, 3, 16) : « alors deux prostituées allèrent vers le roi. » C’est d’elles qu’il est écrit (ibid.) :  » car elles virent que la Sagesse d’Elohim en lui, etc.  » Alors, elles allèrent, et non auparavant. Dans le palais de l’union des sources, deux étaient unis en Haut ; ils descendirent en Bas, possédèrent la terre, et en perdirent (négligèrent) la bonne partie qui était en eux. Couronne de miséricorde. Et ils furent couronnés par l’attribut des vignes. (Exode, 14, 15) : Et l’Éternel dit à Moïse : « pourquoi cries-tu vers moi ? » — Vers moi, faites attention.— « Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils marchent. » — Et qu’ils marchent, faites attention. À l’influence, il (Moïse) était suspendu, il désirait vénérer la Barbe.— (Exode, 15, 26) : « Et si tu fais ce qui est juste à ses yeux, et si tu écoutes ses préceptes, et si tu observes tous ses décrets. » Jusque-là. Car je suis l’Éternel qui te guéris. Faites attention à cela.

CHAPITRE V

(Isaïe, I, 4) : « Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquités, à la race corrompue, aux enfants, etc. »

Sept degrés : Yod Vav Daleth, Hé Hé, Vav Hé, Hé Yod, Et Vav Vav, sont émanés Daleth, Hé Hé.

Hé Vav Yod, Hé Hé, sont émanés Vav Vav, Daleth Vav à l’extérieur, désignant mystérieusement l’homme mâle et femelle, ils sont Daleth Vav, Bereschith bàra. Bereschith, c’est le discours (Maamar) ; bara, c’est la moitié du discours. Père et fils. Caché et révélé. L’Éden d’en Haut est caché et mystérieux ; l’Eden d’en Bas s’écoule pour s’épancher et se révéler Yhwh Yah Elohim. Eth Adonaï Ehié, droite et gauche se rejoignent en un. Ha-Schamaim v’eth. Comme il est écrit :  » Et la Beauté (Tiphereth) et la Victoire (Netsah), se rejoignent en un.  » Ha-arets. Comme il est écrit (Ps., 8, 2) :  » qu’il est beau ton nom dans tout l’univers. » (Isaïe, 6, 5) :  » Et l’univers est rempli de sa gloire.  » lehi rakia bethoh ha-maïm (qu’il y ait une étendue au milieu des eaux), pour faire la distinction entre le Saint et le Saint des Saints.

L’Ancien (Attika) vers le Petit (Visage) se développe, et s’y attache ; s’il ne se développe réellement, la bouche disant de grandes choses est rompue, et il est couronné par de petites couronnes sous cinq espèces d’eaux, comme il est écrit (Nombr., 19, 17) : « Et l’on répandra sur lui des eaux vives dans un vase. » (Jérém., 10) : « Il est le Dieu (Élohim) de la vie et le roi de l’univers. » (Ps. 116, 9) « Je marcherai devant l’Éternel sur la terre de la vie » — (I Samuel, 25, 29) : « Et l’âme de mon Seigneur sera liée, etc. », et Gen., 2, 9) : « l’arbre de la vie au milieu du jardin » Yah, Yod, Hé, Ehéï. Entre les faux et les eaux. Il y a dés eaux parfaites et des eaux non parfaites, une miséricorde parfaite et une miséricorde incomplète. Et l’Éternel dit (Gen., 6, 3) : « Mon esprit ne disputera point toujours avec l’homme, car, lui aussi, il est chair. » Et l’Éternel dit : « après qu’elle eut été disposée ensuite dans le Petit (Visage). En disant : il appela par le nom, on signifie que l’Ancien parle mystérieusement. Mon esprit ne contestera pas avec l’homme, celui d’en Haut parce que de cet esprit qui souffle de deux narines, l’influx est poussé en Bas. Et c’est pourquoi il est écrit :  » Et ses jours seront de cent vingt ans. « Le Yod (Yod Vav Daleth) est complet et incomplet. Yod seul vaut cent, avec deux lettres, comptées deux fois, cela fait cent vingt ans. Yod, seul, quand il se révèle dans le Petit Visage vaut dix mille ans. D’où il est écrit (Ps., 139, 5) : « tu poseras ta main sur moi.  » (Gen., 6, 4) :  » Les Nephilim (géants) étaient sur la terre.  » C’est d’eux qu’il est écrit (Gen., 2, 10) :  » Et de là il est divisé en quatre parties.  » De l’endroit où le jardin est divisé, ils sont appelés les  » Tombés  » (Nephilim), comme il est écrit :  » Et là, il se divise.  » Ils étaient sur la terre. En ces jours et non à l’époque suivante. Jusqu’à ce que vint Josué ; et les enfants d’Elohim ont été cachés jusqu’à l’apparition de Salomon, qui s’unit aux filles d’Adam. C’est pourquoi il est écrit (Eccles., 2, 8) :  » Et les délices « . Il est écrit au féminin et non au masculin. Les fils d’Adam, auxquels il est fait allusion, font partie de ces autres esprits qui ne sont point contenus dans la Sagesse d’en Haut. Comme il est écrit (I, Rois, 5,12) :  » Et l’Eternel donna la Sagesse à Salomon.  » Et il est écrit (id., 4, 51) :  » Il était le plus sage des hommes.  » Car ils ne sont point contenus dans l’homme (Adam) ; et l’Eternel donna la Sagesse, le Hé d’en Haut. Il était sage d’entre les hommes, car, par Elle, il reçut la Sagesse d’en Bas. Il y a les Guiborim (puissants) qui le sont dès ce monde. Le monde d’en Haut, les hommes du Nom (de renommée). Ils s’étaient exercés au nom. A quel nom ? Au Saint Nom auquel ils s’étaient habitués, et non les saints d’en Bas. Et ils ne s’étaient pas accoutumés, si ce n’est au nom. Les  » hommes du nom « , simplement, et non pas les hommes de Yod-HéVav Hé (Yhwh). A cause du mystère caché, ils ne se servaient point du Nom, sinon par diminution, quoique sans diminution. Les  » hommes du nom « , simplement, ils sont exclus de l’idée générale d’  » homme « . Il est écrit (Ps., 49, 14) :  » Et l’homme ne demeurera pas à l’honneur. L’homme à l’honneur signifie à l’honneur du Roi. Il ne demeurera pas longtemps sans esprit. Treize rois font la guerre à sept, on voit sept rois sur la terre ; ils remportent la victoire. Neuf dépassent ceux qui influaient sur leur volonté, et personne ne peut retenir leur main Cinq rois se sauvent rapidement devant quatre, ne pouvant subsister. Quatre rois vont à la rencontre de quatre, ils en dépendent comme des raisins dans une grappe, liés en eux, sept canaux portent témoignage et ne restent pas à leur place. L’arbre qui est adouci reste à l’intérieur. Dans ses branches les oiseaux réunis font leur nid. Ceux qui peuvent y cherchent l’ombre. Dans cet arbre, il y a deux voies pour le même but, sept colonnes autour de lui, et quatre animaux tournent autour de lui ; sur les quatre côtés. Un serpent fait 370 sauts, il saute sur les montagnes et bondit sur la colline, comme il est écrit (Cantiq., 2, 8) :  » sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines « . Sa queue dans la gueule entre ses dents. Il est troué de chaque côté. Quand il se lève, le dominateur est transformé en trois esprits, comme il est écrit ( Gen., 5, 22) :  » Et Hénoch marcha avec le Seigneur (Elohim).  » Et il est écrit (Prov., 22, 6) :  » Instruis (hanoq) l’enfant selon sa voie « , en enfant connu. Avec Elohim et non avec Yhwh. Et il ne fut pas sous le nom. Car Elohim le reçut et l’appela de son nom. Trois maisons de jugement qui sont quatre, quatre maisons de jugement d’en Haut, quatre d’en Bas, comme il est écrit (Lévitiq., 19, 35) :  » ne commettez l’iniquité ni dans le jugement, ni dans la qualité, ni dans le poids, ni dans la mesure.  » Il y a un jugement rigoureux, un jugement qui n’est pas rigoureux, un jugement dans la balance, un jugement qui ne se pèse pas dans la balance. Il y a un jugement de réunion. Celui qui n’est discerné ni par l’un ni par l’autre.— (Gen., 6, 1) :  » Lorsque l’homme commença à se multiplier.  » Voici ce qui est écrit : dans la chair également (b’schagam), l’homme d’en Haut. Et il est écrit :  » sur la face de la terre. « — (Exode, 34, 29) :  » Et Moïse ne s’aperçut pas que la peau de son visage resplendissait.  » C’est pourquoi il est écrit (Gen., 3, 21) :  » tuniques de peau ». Resplendissait, comme il est écrit (I, Samuel, 16, 13) :  » Et Samuel prit la corne d’huile.  » Il n’y a pas d’onction, si ce n’est par la corne.— (Ps., 89, 18) :  » Et par ta volonté notre corne sera élevée. (Ps., 132, 17) :  » Là sortira la corne de David.  » Il est le dixième roi. Il provient du Jubilé qui est la Mère. Comme il est écrit (Josué, 6, 5) :  » Et ce sera lorsque retentira la corne du Jubilé « , resplendissement jubilaire, la dixième est couronnée par la Mère, par la corne seront retrouvées la libération et l’abondance, pour faire revenir l’esprit à lui-même. C’est la corne du Jubilé. Le Jobel est le Hé. Et le Hé, c’est le souffle de l’esprit sur tout, et tout reviendra à sa place, comme il est écrit (Jérém., 1) :  » Ah ! Eternel Dieu,  » quand on verra le Hé vers le Hé, Yhwh sera appelé Elohim, nom complet ; et il est écrit (Isaie, 2, 11) :  » Et Yhwh, seul, sera exalté en ce jour.  » (Autre exemplaire) : Lorsque le Hé se tournera vers le Hé, et que le Yod sera enlevé, la vengeance viendra en ce monde. Et malheur ! Si ce n’était à cause de l’Adam, Yod Hé Vav Hé, le monde n’existerait plus, et tout serait détruit. D’où il est écrit :  » Et sera glorifié, etc. « 

Jusque là, fini et terminé, le Mystère du Roi. C’est-à-dire le Livre secret Heureux celui qui entre et sort et les connaît, les voies et les sentiers. Béni soit le Dieu de l’Univers. Amen ! Et Amen !

Plus de textes du Zohar :

Plus sur le sujet :

Le Siphra di Tsénioutha – Paul Vulliaud.

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