Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I

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Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I, par Frater Achad.

Au Nom de l’Unique, par la GrĂące du Dieu Tri-Un & par la Faveur & par le Mandat du Fils Toujours Naissant, je vais Ă  prĂ©sent tenter d’exposer ce qui m’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©.

Primo, laissez-moi exposer ma conviction que cet Univers est l’ƒuvre Parfaite d’un Être Parfait, & que toutes les imperfections apparentes ne sont dues qu’aux limites de notre conscience finie, afin que mĂȘme celles-ci contribuent Ă  une plus grande Perfection du Tout.

Secundo, je crois qu’il existe un Ordre SuprĂȘme & Parfait en toutes choses, en dĂ©pit de tout dĂ©sordre apparent qui, Ă  nouveau, n’est que le rĂ©sultat des restrictions en l’homme lui-mĂȘme.

Tertio, l’essence de l’Ordre consiste en un parfait ajustement des parties pour le bien du Tout, afin que ce qui est le plus complexe soit le plus parfait ; mais cette complexitĂ© mĂȘme est due Ă  la combinaison de quelques IdĂ©es Ultimes qui construisent la PensĂ©e Unique de l’Être SuprĂȘme.

Je suis enclin Ă  croire que la perfection de l’Univers est progressive, Ă  un tel point que le Tout peut s’étendre & devenir de plus en plus complexe & de plus en plus grand tout en restant en accord avec l’Ordre Unique qui prĂ©vaut dans la moindre parcelle de ses atomes jusqu’à sa vaste & inconcevable circonfĂ©rence. Je suis enclin Ă  croire que cet univers fini n’est pas sphĂ©rique, bien que tendant toujours Ă  le devenir tandis que sa substance se matĂ©rialise. En d’autres mots, que la LumiĂšre prĂ©cĂšde la Vie qui est Sa Substance, & que la Vie prĂ©cĂšde la MatiĂšre qui est Sa substance. Ainsi, les rayons de LumiĂšre peuvent se propager sous la forme d’une Étoile tandis que la Vie toujours en devenir & la substance matĂ©rielle tendent Ă  s’étendre sous la forme d’une SphĂšre. Les rayons projetĂ©s, pour ainsi dire, ramĂšnent le Chaos primordial plus facilement que ne le ferait une simple sphĂšre qui s’étendrait uniformĂ©ment dans toutes les directions. Cette conception implique au moins une possibilitĂ© que je vais Ă  prĂ©sent dĂ©montrer.

Il y a un autre point important que je voudrais mentionner. Le Monde Spirituel des IdĂ©es est un Ordre Parfait ; le Monde MatĂ©riel de la Substance est un Ordre Parfait ; l’Âme du Monde & de l’Homme qui en est le rĂ©sultat est capable d’apprĂ©hender cet Ordre Parfait.

Et, de mĂȘme, l’esprit de l’Homme est parfait, son corps est fait Ă  l’Image & Ă  la Semblance de Dieu & de l’Univers, mais son Ăąme, possĂ©dant en son sein le pouvoir du choix personnel, ou volontĂ©, qui seul lui permet de progresser de maniĂšre libre & intelligente, est en mĂȘme temps susceptible de se susciter des distorsions si la volontĂ© personnelle est mal utilisĂ©e ou restreinte. En ce cas, l’ƒil de l’Âme voit des choses en dehors de leurs proportions & ordres, & cet astigmatisme doit alors ĂȘtre corrigĂ©. Autrement, l’homme est dans l’illusion, auto-gĂ©nĂ©rĂ©e, qui, cependant, en aucune maniĂšre ne peut interfĂ©rer avec l’Ordre VĂ©ritable de l’Univers, mais tend simplement Ă  le confiner & l’empĂȘcher de jouir de son hĂ©ritage dans toute sa plĂ©nitude.

Ainsi, le Grand ƒuvre de l’Homme consiste en l’ajustement de l’ñme, ou de la SphĂšre Intellectuelle, afin qu’elle porte une parfaite ressemblance & correspondance avec l’Ordre MatĂ©riel & Naturel de l’Univers &, en mĂȘme temps, manifeste sa relation avec l’Ordre SuprĂȘme ou ArchĂ©typal. Cette possibilitĂ© de distorsion dans l’ñme l’a plongĂ©e dans les pires troubles, mais Ă  moins que cette Ăąme ne soit plastique, elle ne peut s’étendre & assumer le Plan du Grand Univers. L’Ɠuvre de l’homme consiste en la construction de son Ăąme aux moyens de sa volontĂ© personnelle & de l’imagination crĂ©atrice, sous la direction & la guidance de la VolontĂ© de l’Univers, dans le mĂȘme SchĂ©ma Universel qui doit ĂȘtre dĂ©couvert dans la PensĂ©e Unique de Dieu.

Mais comment l’homme trouvera-t-il ce Plan sur le TrĂ©teau du Grand Architecte ? Il peut toutefois essayer intelligemment de le faire, ainsi que nous dĂ©sirons le montrer.

Puisque l’Ordre Parfait consiste en une juste relation ; un ajustement & un ratio corrects de toutes les parties dans la subordination des IdĂ©es du Tout, nous devons tout d’abord considĂ©rer quelques-uns des prĂ©requis nĂ©cessaires Ă  cet Ordre.

L’Arbre de Vie des kabbalistes a Ă©tĂ© appelĂ© le « Minutum Mundum » ou « Petit Univers » & les Ă©tudiants de la Kabbale sont conscients que ce systĂšme possĂšde de plus grandes possibilitĂ©s qu’une simple classification de chaque chose au sein de l’Univers, ou idĂ©e dans l’esprit de l’homme. L’Univers, pour chacun de nous, consiste en ce que nous sommes capables d’apprĂ©hender de lui. Certains se satisfont de se sentir unis avec une partie trĂšs limitĂ©e de l’Univers ; d’autres rĂ©alisent que s’ils pouvaient, ne fĂ»t-ce qu’une seule fois, apprĂ©hender le VĂ©ritable Plan, tout pourrait alors ĂȘtre compris spirituellement. Mais ce Plan a Ă©tĂ© perdu, ou du moins il semble l’ĂȘtre.

Dans le Livre IV, Partie III nous pouvons lire : « Un excellent homme de grande intelligence, un kabbaliste instruit, surprit un jour Frater Perdurabo en disant que l’Arbre de Vie Ă©tait le schĂ©ma de l’univers. C’est comme si quelqu’un soutenait que le chat Ă©tait une crĂ©ature construite par la disposition des lettres C-H-A-T dans cet ordre. Il n’y a pas de doute que la Magick a excitĂ© le ridicule & la stupiditĂ©, puisque mĂȘme des Ă©tudiants Ă©duquĂ©s peuvent ĂȘtre coupables de si patentes violations des premiers principes du sens commun ».

Je peux dire que je n’ai pas la moindre idĂ©e de qui Ă©tait cet excellent homme & que j’ai un grand respect pour les idĂ©es de Frater Perdurabo, mais, au risque de tomber dans le mĂȘme vice que ce « guerrier inconnu », je romprai pour une fois avec Frater Perdurabo sur ce point, avant que ce traitĂ© ne soit terminĂ©.

En attendant, laissez-moi renvoyer les Ă©tudiants de la Sainte Kabbale aux schĂ©mas divers de l’Arbre de Vie qui peuvent ĂȘtre en leur possession.

Examinons, par exemple, ceux que l’on trouve dans l’Introduction Ă  l’Étude de la Kabbale de Westcott, dans la traduction de la Kabbala Denudata de Mathers[1], dans Morales & Dogmes de Pike, dans Ancients Faiths de Inman, dans The Equinox Volume Un, NumĂ©ro 2, page 243, dans Doctrine & LittĂ©rature de la Kabbale de Waite, dans le traitĂ© de Ginsburg sur le sujet, dans le frontispice du Liber 777, etc., & nous remarquerons une chose vraiment frappante : ils varient tous grandement dans leurs proportions. Quelques-uns, comme nous le verrons, sont allongĂ©s & fins, d’autres courts & Ă©triquĂ©s. Seul le 777 donne un Arbre bien proportionnĂ©.

Il semblerait que cet aspect important de la proportion n’ait reçu que peu ou pas d’attention du tout par le passĂ©. Mais, laissez-moi Ă  nouveau vous renvoyer Ă  l’antique Sefer Yetsirah (comme je le fis pour la disposition des Sentiers dans Q.B.L.) ; nous pouvons y lire « Fixe le Plan en sa Pureté » afin de « replacer la Puissance Formatrice sur Son TrĂŽne », ou de « restaurer l’Outil de l’Ouvrier en Son Lieu ».

L’auteur de ce vieux traitĂ© ne faisait-il qu’utiliser des mots creux, ou voulait-il dire exactement ce qu’il Ă©crivait ? Il est possible qu’il ne sĂ»t pas comment le faire lui-mĂȘme, puisque le manuscrit du Sefer Yetsirah ne contient aucun diagramme de l’Arbre de Vie ; mais, dans tous les cas, nous pouvons au moins essayer de suivre ses indications & tenter, si possible, de dĂ©couvrir plus avant la LumiĂšre Ă  partir de l’étude des vĂ©ritables proportions de l’Arbre.

La formation de l’Arbre de Vie est entiĂšrement gĂ©omĂ©trique & comme on peut s’y attendre, nous trouvons les plus simples Ă©lĂ©ments de la gĂ©omĂ©trie Ă  sa base : le Point, la Ligne, le Cercle, le Triangle & les Figures Ă  angles droits.

La mĂ©thode adĂ©quate pour trouver les centres corrects des Dix Sephirot, & donc les Points connectĂ©s par les Sentiers, est comme suit : sur une ligne verticale, tracez avec un angle de compas inchangĂ© quatre cercles, le centre de chacun de ceux-ci Ă©tant la ligne, le point oĂč l’arc supĂ©rieur du cercle infĂ©rieur coupe la ligne formant le centre du cercle du dessus et ainsi de suite[2].

Donc :

Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I

Figure 1

Le centre du cercle supérieur donne le Point Central de Kether, les intersections du premier & du second cercle, les centres de Hokhmah & de Binah (les intersections du second & troisiÚme cercle forment le centre de Hessed & de Guebourah), le centre du troisiÚme cercle est Tiphereth, les intersections du troisiÚme & du quatriÚme cercle indiquent le centre de Netzach & de Hod, le centre du quatriÚme cercle est Yessod & le point inférieur de cette intersection avec la ligne verticale est Malkhut.

Cette mĂ©thode produit une Figure parfaitement proportionnĂ©e de l’Arbre de Vie & les Sentiers peuvent ĂȘtre dessinĂ©s en joignant les divers points. Ainsi :

Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I

Figure 2

Dans la Franc-Maçonnerie, la GĂ©omĂ©trie est considĂ©rĂ©e comme « la premiĂšre & la plus noble des Sciences » & comme « le commencement de tout enseignement ». L’Une des figures les plus simples est produite par l’intersection de deux cercles, formant ainsi ce qui est connu sous le nom de Vesica Piscis[3].

Les curieuses & merveilleuses propriĂ©tĂ©s de la Vesica Piscis & du Rectangle formĂ© par sa longueur & sa profondeur, ont Ă©tĂ© l’objet de profondes spĂ©culations &, peut ĂȘtre nulle part ailleurs n’ont elles Ă©tĂ© mieux dĂ©crites que dans le Magister Mathesios par notre FrĂšre Sydney T. Klein[4]. Je suis certain qu’il ne verra aucune objection si je cite quelques passages de son Ɠuvre[5], qui a ouvert mes yeux Ă  merveilleux paysages.

AprĂšs avoir discutĂ© des propriĂ©tĂ©s du CarrĂ© maçonnique, obtenu par le triangle rectangle au moyen des mesures 3, 4 & 5 de cĂŽtĂ©, il souligne qu’une vague d’enthousiasme doit avoir submergĂ© le monde lorsque l’on a dĂ©couvert cette gĂ©omĂ©trique maniĂšre de crĂ©er un angle droit tel que donnĂ© par Euclide I, 11 est basĂ©e sur un triangle Ă©quilatĂ©ral obtenu par la jonction du vertex avec le centre de la base.

« Ce Triangle Ă©quilatĂ©ral » Ă©crit-il, « était le plus ancien symbole, en connexion avec le Vesica Piscis, que nous connaissions du Logos Divin &, comme la Bible a dĂ©clarĂ© que l’univers fut créé par le Logos, ainsi est formĂ©e la Loge qui reprĂ©sente l’univers qui fut créé naturellement au moyen du Triangle Ă©quilatĂ©ral. Un grand mystĂšre doit ĂȘtre apparu Ă  ceux qui, comme les philosophes grecs, postulĂšrent que tout sur Terre a sa contrepartie dans les cieux, & qui, dans leur mysticisme religieux, cherchĂšrent toujours les signes de la transcendance dans l’environnement temporel.

Mais en quels respect & rĂ©vĂ©rence durent-ils tenir la GĂ©omĂ©trie lorsqu’ils trouvĂšrent que le Triangle Ă©quilatĂ©ral Ă©tait lui-mĂȘme gĂ©nĂ©rĂ©, comme dans le premier problĂšme d’Euclide sur lequel repose toute Science de la GĂ©omĂ©trie, par l’intersection de deux cercles.

Cette figure n’était pas seulement regardĂ©e comme un symbole de la Trine Personne Divine, mais comme partie de la figure qui est limitĂ©e par les arcs de deux cercles & qui prend elle-mĂȘme un tiers de chaque cercle qui la gĂ©nĂšre & dans lesquels le triangle est formĂ©, Ă©tait naturellement tenue de temps plus anciens comme le plus sacrĂ© des EmblĂšmes chrĂ©tiens, celui de la rĂ©gĂ©nĂ©ration ou de la nouvelle naissance. On l’a nommĂ©e Vesica Piscis (Vessie de Poisson) pour les mĂȘmes raisons qui menĂšrent le Rabbi MaĂŻmonides, au douziĂšme siĂšcle alors qu’il traitait d’un pareil sujet religieux, Ă  recommander Ă  ses Ă©tudiants : “Lorsque vous avez dĂ©couvert la signification, ne la divulguez pas, car les gens ne peuvent philosopher ou comprendre que pour l’infini il n’existe pas de sexe.”

figure 3

Figure 3

Le Vesica Piscis est intimement connectĂ© avec la dĂ©couverte par Auguste CĂ©sar, telle que narrĂ©e par Baronius, d’une prophĂ©tie dans un livre sibyllin prĂ©voyant un grand Ă©vĂ©nement Ă  venir qui passera par la naissance d’Un qui sera le vĂ©ritable Roi des Rois & qu’Auguste dĂ©dia alors un autel en ce lieu au “Dieu Inconnu”. »

FrĂšre Klein continue alors en dĂ©montrant comment le Vesica Piscis Ă©tait le fondement vĂ©ritable de l’Architecture gothique, & que son influence compte dans le changement soudain du style normand, qui Ă©tait basĂ© sur les propriĂ©tĂ©s du carrĂ© plutĂŽt que du triangle.

figure 4

Figure 4

Il divulgue ensuite de grandes merveilles du Vesica Piscis & souligne : « Le rectangle formĂ© par la longueur & la profondeur de cette mystĂ©rieuse figure en sa forme la plus simple a plusieurs qualitĂ©s extraordinaires ; il peut ĂȘtre coupĂ© en trois parties Ă©gales, par des lignes directes comme suit » :

Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I - figure 5

Figure 5

Et ces parties seront prĂ©cisĂ©ment & gĂ©omĂ©triquement similaires l’une par rapport Ă  l’autre ainsi qu’à la figure dans son ensemble, ce qui s’applique Ă©trangement au Symbolisme rattachĂ© Ă  la TrinitĂ© en l’UnitĂ©, & cette subdivision peut ĂȘtre Ă©tendue indĂ©finiment sans en changer la forme ; quel que soit le nombre de fois que cette opĂ©ration est effectuĂ©e, les parties restent identiques Ă  la figure originale, conservant toutes ses propriĂ©tĂ©s extraordinaires, & aucun autre rectangle ne peut dĂ©tenir cette curieuse propriĂ©tĂ©. Il peut aussi ĂȘtre coupĂ© en quatre parties Ă©gales par des lignes droites parallĂšles aux deux cĂŽtĂ©s, & Ă  nouveau chacune de ces parties sera exactement similaire l’une par rapport Ă  l’autre ainsi qu’à l’ensemble, & le processus peut ĂȘtre reproduit indĂ©finiment, le triangle Ă©quilatĂ©ral apparaissant partout :

Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I - figure 6

Figure 6

« Une fois encore, si deux de ces tri sous-divisions sont prises individuellement, la forme de celles-ci est exactement similaire gĂ©omĂ©triquement Ă  la moitiĂ© de la figure, & le triangle Ă©quilatĂ©ral apparaĂźt Ă  nouveau partout dans les deux divisions ».

figure 7

Figure 7

« Dans la figure ci-dessus, j’ai opĂ©rĂ© une tri-sous-division au sixiĂšme degrĂ©, & afin d’aider l’Ɠil j’ai marquĂ© par des lignes plus grasses l’une de ces divisions dans chaque degrĂ©. À nouveau, la diagonale est exactement du double de la longueur de son cĂŽtĂ© le plus petit, caractĂ©ristique tout aussi unique & qui approfondit son utilisation, afin de dĂ©couvrir les dessins & cette propriĂ©tĂ© est, bien sĂ»r, toujours bonne pour tous les rectangles formĂ©s par chaque sous-division, mais peut-ĂȘtre que sa plus mystĂ©rieuse propriĂ©tĂ© pour ceux qui ont Ă©tudiĂ© la gĂ©omĂ©trie, & pour qui cette figure Ă©tait un Symbole de la Divine TrinitĂ© dans l’UnitĂ©, Ă©tait le fait qu’elle mettait entre leurs mains les moyens de dĂ©couper un triangle en trois parties Ă©gales par les angles droits. Les trois grands problĂšmes du Moyen-Age Ă©taient “la duplication d’un cube”, “la quadrature du cercle” & “la trisection d’un angle”, mĂȘme Euclide fut incapable de dĂ©montrer comment le faire, & cependant on voit que la diagonale A-B de la quatriĂšme figure & la diagonale A-E de la figure qui suit, trisectionne, en fait, l’angle D-A-C. Il est vrai que cela dĂ©montre uniquement comment trisectionner un angle, mais c’est l’angle qui reprĂ©sente le MĂ©tier & il est créé par le triangle Ă©quilatĂ©ral. Toutes ces propriĂ©tĂ©s uniques placent cette figure bien au-dessus de celle du carrĂ© pour le travail pratique, car, mĂȘme lorsque la diagonale d’un carrĂ© est donnĂ©e, il est impossible de trouver la longueur exacte d’un de ses cĂŽtĂ©s, ou vice versa. »

J’ai citĂ© le FrĂšre Sydney Klein in extenso afin de lui rendre crĂ©dit pour son Ɠuvre dĂ©taillĂ©e quant Ă  cette matiĂšre importante, & j’ai ainsi donnĂ© au lecteur une idĂ©e claire des possibilitĂ©s uniques de ces symboles, aussi bien que de leur profonde signification religieuse & de l’effet rĂ©el que leur application pratique produit sur toutes les architectures de la pĂ©riode gothique. Sur cette base, nombre des plus importantes cathĂ©drales & Ă©glises furent Ă©rigĂ©es, & leur beautĂ© ne peut ĂȘtre niĂ©e. Lorsque nous comparons quelques-unes des plus belles structures gothiques avec les pyramides, par exemple, nous ne pouvons que remarquer la diffĂ©rence ; mais aprĂšs tout, la pyramide est une vĂ©ritable structure symbolique dans tous ses dĂ©tails, alors que la cathĂ©drale gothique ne nous dĂ©voile qu’une partie de la vĂ©ritĂ©.

Imaginez ma joie dĂ©bordante lorsque j’ai dĂ©couvert que cet antique Arbre de Vie kabbalistique, avec toutes ses merveilleuses possibilitĂ©s comme moyen de clarification mentale de chaque idĂ©e dans l’Univers — Naturel, Humain & Divin — Ă©tait, dĂšs le dĂ©part, entiĂšrement basĂ© sur le mĂȘme principe fondamental du Vesica Piscis, & n’était, par consĂ©quent, pas un dessin figĂ©, mais capable d’une progression infinie vers l’Infiniment Petit ou l’Infiniment Grand. Car il peut ĂȘtre tracĂ© de telle maniĂšre qu’il apparaĂźt avec tous ses dĂ©tails & propriĂ©tĂ©s, se rĂ©pĂ©tant eux-mĂȘmes indĂ©finiment dans toutes directions de l’Espace de l’Infini.

Imaginez ce que cela signifie pour un kabbaliste qui a arrangĂ© toutes les idĂ©es en son esprit, en un ordre bien Ă©quilibrĂ©, de dĂ©couvrir un moyen de perpĂ©tuer dans la pensĂ©e toutes ces IdĂ©es, & d’ĂȘtre capable de rĂ©aliser que l’Arbre de Vie sur lequel elles sont basĂ©es est un ARBRE VIVANT, avec ses Racines dans l’Infiniment Petit & ses Branches & Fruits s’étendant jusqu’aux plus lointaines Limites de l’Univers.

Voici la nature de la découverte, ou révélation, qui me vint le 14 avril, & qui sera la base de nos études & recherches qui vont suivre.

Lire la suite, chapitre 2.

Traduction française des oeuvres de Frater Achad par Spartakus FreeMann disponible sur Lulu.com.

Plus sur le sujet :

Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I, traduction française par Spartakus FreeMann, 2005-2016 e.v.

Notes :

[1] Traduction française de Spartakus FreeMann disponible sur Lulu.com.

[2] Cette mĂ©thode me fut enseignĂ©e il y a quelques annĂ©es par Frater Nubem Eripiam, qui prĂ©tendait l’avoir dĂ©couverte. Cette mĂ©thode de construction telle que donnĂ©e par le Liber 777, bien que produisant un arbre parfaitement proportionnĂ©, ne montre pas les cercles qui le gĂ©nĂšrent.

[3] Le vesica piscis est l’intersection de deux cercles de mĂȘme diamĂštre dont le centre de chacun fait partie de la circonfĂ©rence de l’autre. Le nom veut dire littĂ©ralement en latin la « vessie du poisson Â». Cette figure est aussi appelĂ©e mandorle (NDT).

[4] « Magister-Mathesios Â» par S.T. Klein in ARS QUATUOR CORONATORUM n°23, 1910 (NDT).

[5] Op. cit., vol. XXIII, 1910, pp. 107-151.

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