Une Lettre Privée de Parzival, par Frater Achad.
Donnée à certains Princes & à certaines Princesses de la Rose-Croix sous le Sceau de leur Obligation du CinquiÚme Degré.
« Je savais que lâhomme seul Ă©tait incomplet,
Ni à gauche, ni à droite me suis-je tourné afin de saluer
Le mirage du faux enseignement, mais au contraire
Jâai brossĂ© le Voile Mystique qui dissimule la Promise !
Jâai mis Ă nu le chemin qui correctement arpentĂ© par un Homme
Le mĂšnera des TĂ©nĂšbres Ă la LumiĂšre.
Oh ! Miroir des Cieux et de lâEnfer !
Je passai ma vie avec la Femme et je fis bien ! »
Tombe du Sheikh Hadji Ibrahim de Berbela.
« Car je suis divisĂ©e par Ă©gard pour lâamour, pour lâopportunitĂ© de lâunion ». (Liber AL, I, 29)
Salutations
Parzival
Par la Grace du Dieu Trine & par la faveur & nomination de Sa TrĂšs SacrĂ©e MajestĂ© Baphomet, X° OTO & Vice-Roi pour le Dominion du Canada, Ă tous les TrĂšs Excellent & TrĂšs Parfaits Princes & Princesses du Chapitre de la Colombie Britannique du Saint Ordre de la Rose-Croix Heredom ; Salut & SantĂ©, au Nom de Babalon & de la BĂȘte Conjointes, du Sauveur Secret & de IAO.
TrĂšs Excellents & Parfaits Princes & Princesses,
Fais ce que tu veux sera le tout de la Loi.
Ă cause des grandes peines que vous avez endurĂ©es & des grandes joies que vous pouvez avoir gagnĂ©es, je suis obligĂ© de vous Ă©crire Ă vous, tous les mots de consolation & de sagesse tandis que la LumiĂšre me vient, & que ma comprĂ©hension de vos troubles mây pousse. Ne pensez point, je vous en prie, que jâoutrepasse mon autoritĂ© & que je vous expose les MystĂšres de Notre Saint Ordre qui sont au-delĂ de votre Grade. Ce que je dis Ă prĂ©sent, je le dis par ma propre autoritĂ© en tant quâhomme, & non en ma capacitĂ© officielle, & ce que je vous rĂ©vĂšle Ă prĂ©sent nâest que mon propre commentaire sur certains passages du Liber Legis, Loi par laquelle nous nous sommes engagĂ©s Ă chercher Ă comprendre & Ă suivre en tant que loi suprĂȘme de nos Vies.
Souvenez-vous donc, « Fais ce que tu veux sera le tout de la Loi » & Ă©galement « Lâamour est la Loi, lâamour sous la volontĂ© ».
Ăcoutez, je vous en prie, avec attention & considĂ©rez bien mes mots Ă la lumiĂšre de votre intelligence.
Le Commentaire de Parzival sur les mystĂšres du sexe.
« Je suis divisĂ©e par Ă©gard pour lâamour, pour lâopportunitĂ© de lâunion »
« Chaque homme et chaque femme est une étoile »
« Chaque nombre est infini, il nây a pas de diffĂ©rence »
Liber Legis.
« Chaque mouvement est une course déterminée, sans interférence ».
Message du MaĂźtre Therion.
Que signifie ceci ?
Si chaque nombre est infini & quâil nây a aucune diffĂ©rence, alors que le « 0 » reprĂ©sente la Femme & que le « 1 » reprĂ©sente le Lingam, les organes physiques de lâHomme & de la Femme. Quâil nây ait aucune diffĂ©rence entre eux, ils sont divisĂ©s par Ă©gard pour lâamour, pour lâopportunitĂ© de lâunion. Les plans intermĂ©diaires sont sous la Loi de la Raison, & ils sont damnĂ©s. Que ce qui prend place dans notre Nature Spirituelle ne soit pas sujet Ă la Raison. Les attractions & les rĂ©pulsions de nos natures Physiques ne sont pas des sujets de la Raison. Leurs mouvements sont Naturels, & elles sont nos vĂ©ritables guides. Ne faites pas de diffĂ©rence entre elles.
Ăcoutez alors cet enseignement, TrĂšs Excellents & Parfaits Princes & Princesses, ils sont divisĂ©s par Ă©gard pour lâamour, pour lâopportunitĂ© de lâunion.
Si « 0 » reprĂ©sente la Femme dans sa nature ĂtoilĂ©e, que On, Ob, Oe, Od, soient bien figurĂ©s dans vos esprits comme des Ătoiles suivant leurs courses dĂ©terminĂ©es sans interfĂ©rence. Ăgalement, que Ia, Ib, Ie, Id, soient bien figurĂ©s comme des Ătoiles masculines se mouvant dans leurs courses.
Les courses des Ătoiles sont continues, chacune doit voyager selon son orbite propre, mais Ă certains moments lorsque, par exemple, « Oa » vient dans lâ« aspect » favorable avec « Ia », leurs rayons se mĂȘlent parfaitement ensemble & une certaine union prend place. Pendant un temps, la Joie de cette union sâaccroĂźt, ensuite peut-ĂȘtre elle diminue, selon les courses dĂ©terminĂ©es de ces Ătoiles. Mais, lorsque, pour un temps, « Oa » perd le contrĂŽle de « Ia », est-elle mĂ©contente ? Se plaint-elle que la course de « Ia » est mal ordonnĂ©e car il continue son voyage ? Non, car alors il y aurait disharmonie & dĂ©saccord entre ces sphĂšres. Au contraire, si elle voyage passivement, jusquâĂ ce que le rayon de « Id » ou de « Ie » sâunisse dans la course naturelle avec le sien. Ă nouveau, elle se sent joyeuse de cette union, & Ă©tant une vierge sage, elle sait que cette joie est celle du « 0 » & du « 1 », de lâHomme & de la Femme, car il nây a pas de diffĂ©rence en rĂ©alitĂ©, tous les nombres sont infinis.
Ă prĂ©sent, observons-nous nous-mĂȘmes, observons nos vies de tous les jours & celles de ceux qui nous entourent. Si un Amour Spirituel naĂźt entre un homme & une femme, si ils sont soudainement attirĂ©s lâun vers lâautre pour quelque raison inconnue, ils admettent que ceci est un Acte de Dieu « inĂ©vitable ». Cependant, dans la plupart des cas, cet amour naĂźt au moment oĂč leur raison leur dit quâil nâest pas sage de se soumettre Ă leurs sentiments profonds, & la tristesse & la misĂšre en sont les seuls rĂ©sultats. LâAmour Spirituel Ă©choue Ă satisfaire la Raison.
Si, dâun autre cĂŽtĂ©, une attraction purement physique naĂźt, la « raison » dit souvent « cela nâen vaut pas la peine, câest impure, non naturel ». Ă nouveau, la misĂšre en rĂ©sulte. La volontĂ© physique ne satisfait pas la raison.
Mais, pourquoi devrions-nous satisfaire la raison, cette maudite ? Le Spirituel & le MatĂ©riel ne sont-ils pas divisĂ©s pour lâopportunitĂ© de lâunion ?
LâAmour Spirituel & lâAmour MatĂ©riel, proprement compris & correctement utilisĂ©s, engendreront & sâattireront lâun lâautre.
Non, une fois que le cĂŽtĂ© SacrĂ© & Spirituel de ce MystĂšre est entiĂšrement compris, le dĂ©sir physique seul est un guide certain & dĂ©fini qui nous montre quand les parties Ă©toilĂ©es de notre nature sont dans un « aspect » favorable lâune pour lâautre.
Lorsque le dĂ©sir de lien physique naĂźt dans un homme ou dans une femme, il nây a pas de raison pour que lâunion ne prenne pas place. MĂȘme chez les animaux infĂ©rieurs, une telle indication sera immĂ©diatement reconnue.
Mais chez lâhomme, cet « ĂȘtre raisonnable », ce signe est devenu insuffisant, il doit sottement parler de contrats, de lois morales etc. ; comme si pour un instant, celles-ci pouvaient rĂ©ellement prendre la place de la nature.
Chez les hommes & les femmes de vĂ©ritable intelligence, ce nâest â Dieu merci â pas le cas. Ils sâunissent physiquement, & en faisant cela ils rĂ©alisent la vĂ©ritable joie & lâUnion Spirituelle bĂ©nie. Ils rĂ©alisent quâen rĂ©alitĂ©, il nây a spirituellement quâUN HOMME & UNE FEMME, & que deux corps physiques, mĂąle & femelle, durant lâacte de la copulation, ressentent la joie de lâUnion Spirituelle de ces DEUX, qui sont en VĂ©ritĂ© toujours unis. La vĂ©ritable indication de lâindividu homme & femme Ă©tant dans lâ« aspect » avec lâHomme CĂ©leste & la Femme CĂ©leste, toujours conjoints, est le DĂSIR NATUREL qui naĂźt dans un couple. Il nây a aucun autre test certain. Il nây a pas dâautre vĂ©ritable union, jusquâĂ ce que, ayant uni en permanence nos natures Ă©toilĂ©es avec les LEURS, nous reconnaissions que toute union physique entre le Lingam & le Yoni, produire en nous la Joie de ce Sacrement Divin.
Il ne reste quâun mot Ă dire. Que ceux qui, jusquâĂ prĂ©sent ont considĂ©rĂ© la copulation en tant quâacte SacrĂ© & Sublime pour la production de la Joie Spirituelle, rĂ©alisent la valeur du DĂ©sir Physique comme le seul fondement de cette opĂ©ration magique. Sans lui, le magicien Ă©chouera dans sa tĂąche dĂ©terminĂ©e & il blasphĂ©mera ce Sacrement quâil cĂ©lĂšbre.
Que ceux qui ont regardĂ© lâacte comme un moyen de produire une simple sensation physique, se souviennent quâil est Divin & TrĂšs SacrĂ©.
« Aussi, prenez votre comble et votre dĂ©sir dâamour Ă volontĂ©, quand, oĂč, et avec qui vous le voulez ! Mais toujours pour moi. Si cela nâest pas juste ; si tu confonds les marques de lâespace, disant : Elles sont unes ; ou disant, Elles sont plusieurs ; si le rituel ne mâest pas toujours consacrĂ© : alors attends-toi aux inquiĂ©tants jugements de RĂą Hoor Khuit !
Ceci rĂ©gĂ©nĂ©ra le monde, le petit monde ma soeur, mon cĆur & ma langue, vers qui jâenvoie ce baiser. Aussi, ĂŽ scribe et prophĂšte, bien que tu sois des princes, ceci ne tâassouvira ni te tâabsoudra. Mais que lâextase soit tienne et joie de la terre : toujours Pour moi ! Pour moi ! » (Liber Legis, I, 51-53).
Que tous se souviennent de ceci, que lorsquâun Courant Actif opĂšre dans leurs vies, câest le temps de lâunion avec ceux qui font naĂźtre ce courant & que lorsque ce courant passe, il est temps dâĂȘtre « passif » jusquâĂ ce que la prochaine manifestation de la Passion Divine revienne. Alors, dans cette alternance de lâActif & du Passif ils percevront un autre MystĂšre, car ils sont Ă©galement divisĂ©s par Ă©gard pour lâamour, pour lâopportunitĂ© de lâunion.
Lâamour est la loi, lâamour sous la volontĂ©.
Au nom de Babalon & de la BĂȘte Conjointes, du Sauveur SacrĂ© & dâIAO.
Aumn.
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Image par Jonny Lindner de Pixabay