Babalon par Spartakus FreeMann.
Dans le systĂšme de la Magick de Crowley, elle est dĂ©peinte comme la Femme Ăcarlate, la Grande MĂšre & MĂšre des Abominations. Sa forme divine est celle de la prostituĂ©e sacrĂ©e & son symbole principal est celui du Calice du Graal. Son consort est le Chaos, le « PĂšre de la Vie », forme masculine du Principe CrĂ©ateur. Babalon est souvent dĂ©crite comme une femme portant une Ă©pĂ©e et chevauchant la BĂȘte Ă laquelle sâest personnellement identifiĂ© Aleister Crowley. Dans un sens plus gĂ©nĂ©ral, Babalon reprĂ©sente la femme libĂ©rĂ©e et lâexpression de la pulsion sexuelle.
Babalon, la Porte de la Cité des Pyramides.
Dans le systĂšme de la Magick, lâadepte atteint lâĂ©tape finale lorsquâil ou elle doit traverser les Abysses, ce lieu sauvage du nĂ©ant et de la dissolution. Choronzon (voir notre Ă©tude sur Choronzon) rĂ©side en ce lieu et son rĂŽle est de piĂ©ger celui qui voyage dans ce monde dâillusions. Cependant, Babalon est juste de lâautre cĂŽtĂ© faisant signe Ă lâadepte. Si lâadepte se donne Ă Elle â le symbole de cet acte est le versement du sang de lâadepte dans son Graal â il sâimprĂšgne alors dâElle afin de renaĂźtre sous la forme dâun maĂźtre et dâun saint qui rĂ©side dans la CitĂ© des Pyramides. Ce processus est magnifiquement dĂ©crit dans le 15e Aethyr de la « Vision et la Voix ».
Le concept contenu dans lâimage de Babalon est celui dâun idĂ©al mystique, la quĂȘte afin de devenir un avec le tout. Ce processus requiert nĂ©cessairement le refus de nier quoi que ce soit, de devenir parfaitement passif au monde, de permettre Ă toutes les expĂ©riences dâadvenir, de sâabandonner soi-mĂȘme dans un dĂ©luge de sensations. Au travers de cela, le mystique arrive Ă un contact direct avec la vie, formulant ainsi le vin du Graal, Ă©tant la comprĂ©hension distillĂ©e qui est dĂ©rivĂ©e de lâexpĂ©rience brute. Ce processus a son analogie dans lâĆuvre de la Dame de la Nuit.
Babalon est décrite dans divers textes thélémites, mais son aspect le plus édifiant se situe dans la « Vision et la Voix » dans le passage qui explique la fonction du Calice :
« Quâil regarde la coupe oĂč le sang est mĂȘlĂ©, car le vin de la coupe est le sang des saints. Gloire Ă la Femme Ăcarlate, Babalon la MĂšre des Abominations qui chevauche la BĂȘte, car elle a projetĂ© leur sang aux quatre coins de la terre et vois ! elle lâa mĂ©langĂ© dans la coupe de prostitution ».
« Avec le souffle de ses baisers, elle lâa fait fermenter, et il est devenu le vin du Sacrement, le vin du Sabbat ; et au sein de la Sainte AssemblĂ©e elle lâa versĂ© pour ses adorateurs, et ils en sont devenus ivres, pour quâainsi, face Ă face ils regardent mon PĂšre. Ainsi, sont-ils rendus dignes de partager le MystĂšre de son saint vase, car le sang est la vie ».
« (Ce vin est tel que sa vertu irradie au travers de la coupe, et je titube sous son lâivresse. Et chaque pensĂ©e est dĂ©truite par lui. Il demeure seul, et son nom est Compassion. Je comprends par « Compassion » le sacrement de la souffrance, partagĂ©e par les vĂ©ritables adeptes du Plus Haut. Et câest lâextase dans laquelle il nây a nulle trace de douleur. Sa passivitĂ© (=sa passion) est comme lâabandon de soi au bien-aimĂ©) ».
La Vision et la Voix, 12e Aethyr, Aleister Crowley.
Lâorthographe de son Nom sous la forme de « Babalon » ne fut rĂ©vĂ©lĂ©e que dans la vision du 10e Aethyr oĂč ce nom est utilisĂ© afin de bannir les forces de Choronzon. La dĂ©couverte de la forme du Nom reprĂ©sente le succĂšs de la traversĂ©e des Abysses par Crowley et de son entrĂ©e dans la SphĂšre de Binah qui est attribuĂ©e Ă Babalon.
La CitĂ© des Pyramides est le domicile mystique des adeptes qui ont rĂ©ussi Ă traverser le Grand Abysse, ceux qui ont versĂ© leur sang dans le Graal de Babalon. Ils ont dĂ©truit leur ego afin de ne plus ĂȘtre que grains de poussiĂšre. Ils sont devenus des Enfants au sein de Babalon et lĂ , ils ont pour nom Saint : Nemo. Dans le systĂšme de lâAâŽAâŽ, ils sont appelĂ©s « MaĂźtres du Temple ».
La Grande Prostituée.
Babalon porte ce titre, car elle ne refuse personne et cependant elle demande un grand prix â le sang de lâadepte et son identitĂ© ego en tant quâĂȘtre terrestre. Cet aspect de Babalon est dĂ©crit plus avant par le 12e Aethyr :
« Voici le MystĂšre de Babylone, la MĂšre des Abominations, et câest le MystĂšre de son adultĂšre, car elle sâest abandonnĂ©e Ă tout ce qui vit, et elle a obtenu le partage de son mystĂšre. Et puisquâelle sâest faite servante de tous, par consĂ©quent est-elle devenue la maĂźtresse de tous ».
« Tu es belle, ĂŽ Babalon, et dĂ©sirable, car tu tâes offerte Ă tout ce qui vit, et ta faiblesse a soumis leur force. Car dans cette union tu as compris. Par consĂ©quent, tu es appelĂ©e ComprĂ©hension, ĂŽ Babylone, Dame de la Nuit ».
Le rĂŽle de Femme Ăcarlate.
Bien que Crowley ait souvent Ă©crit que Babalon et la Femme Ăcarlate sont une seule personne, il y a Ă©galement des moments oĂč la Femme Ăcarlate est perçue comme un reprĂ©sentant ou une manifestation physique du principe fĂ©minin universel. Dans une note du Liber Reguli, Crowley mentionne que des « Dieux de lâĂon », la Femme Ăcarlate et la BĂȘte sont « les Ă©missaires terrestres de ces Dieux ». Il Ă©crit ensuite dans ses Commentaires :
« Il est nĂ©cessaire de dire que la BĂȘte apparaĂźt ĂȘtre un individu dĂ©fini ; pour le perspicace, lâhomme Aleister Crowley. Mais la Femme Ăcarlate est une officiĂšre remplaçable quand le besoin sâen fait ressentir. Ainsi, jusquâĂ la date actuelle de cet Ă©crit, Anno XVI, Sun in Sagittarius, il y a eu de nombreux dĂ©positaires de ce titre ».
La Grande MĂšre.
Au sein de la Messe Gnostique, Babalon est mentionnée dans le Crédo Gnostique :
« Et je crois en une Terre Une, la MĂšre de tous, et en une Matrice oĂč tous les hommes sont conçus, et oĂč ils rĂ©sideront tous, MystĂšre des MystĂšres, de Son Nom BABALON ».
Babalon est identifiĂ©e avec Binah sur lâArbre de Vie, la sphĂšre qui reprĂ©sente la Grande MĂšre et les dĂ©esses-mĂšres Isis, Bhavani et Muat. En outre, elle reprĂ©sente toutes les mĂšres physiques.
Babalon dans le chapitre 49 du Livre des Mensonges.
FLEURS DE WARATAH
Sept sont les voiles de la danseuse dans le harem de ĂA.
Sept sont les noms, et sept sont les lampes auprĂšs de Son lit.
Sept eunuques La gardent, Ă©pĂ©es tirĂ©es ; Nul Homme pouvant sâapprocher dâElle.
En Sa coupe Ă vin sont sept fleuves, du sang des Sept Esprits de Dieu.
Sept sont les tĂȘtes de LA BĂTE quâElle chevauche.
La tĂȘte dâun Ange : la tĂȘte dâun Saint : la tĂȘte dâun PoĂšte : la tĂȘte dâUne Femme AdultĂšre : la tĂȘte dâun Homme de Valeur : la tĂȘte dâun Satyre : et la tĂȘte dâun Lion-Serpent.
Son nom le plus saint comporte sept lettres ; et il sâagit de
Ceci est le Sceau sur lâAnneau Ă lâindex de ĂA : et câest le Sceau sur les Tombes de ceux quâElle a tuĂ©s.
LĂ il y a Sagesse. Que Celui qui a de la ComprĂ©hension calcule le Nombre de Notre Dame ; car câest le Nombre dâune Femme ; et Son Nombre est Cent Cinquante-Six.
Sur ce chapitre, Crowley fait le commentaire suivant :
« 49 est le carré de 7.
7 est le nombre passif et féminin.
Le chapitre devrait ĂȘtre lu en relation avec le Chapitre 31, car ici ĂA rĂ©apparaĂźt.
Le titre du chapitre, la Waratah, est une voluptueuse fleur Ă©carlate, commune en Australie, et ceci relie le chapitre aux Chapitres 28 et 29 ; mais ce nâest quâune allusion, car le sujet du chapitre est NOTRE DAME BABALON, qui est conçue comme la contrepartie fĂ©minine de ĂA.
Cela ne sâaccorde pas trĂšs bien avec la thĂ©ogonie commune ou orthodoxe du Chapitre 11 ; mais on doit lâexpliquer par la nature dithyrambique du chapitre.
Au paragraphe 3, NUL HOMME est bien entendu NEMO, le MaĂźtre du Temple. Le Liber 418 expliquera la plupart des allusions dans ce chapitre.
Aux paragraphes 5 et 6, lâauteur sâidentifie franchement Ă la BĂTE Ă laquelle on fait rĂ©fĂ©rence dans le livre, et dans lâApocalypse, et dans le LIBER LEGIS. Au paragraphe 6, le mot « ange » pourrait renvoyer Ă sa mission, et le mot « lion-serpent » au sceau de son dĂ©can ascendant. (Teth Ś = Serpent = spermatozoĂŻde et le Lion dans le Zodiaque, qui comme Teth lui-mĂȘme possĂšde la forme dâun serpent. â dâabord Ă©crit ÏŽ = Lingam-Yoni et Soleil.)
Le paragraphe 7 explique la difficultĂ© thĂ©ologique mentionnĂ©e plus haut. Il nây a quâun symbole, mais ce symbole possĂšde de nombreux noms : de tous ces noms, BABALON est le plus saint. Il sâagit du nom auquel il est fait rĂ©fĂ©rence dans le Liber Legis, 1, 22.
Lâon remarquera que la figure, ou cachet, de BABALON est un sceau sur un anneau, et que cet anneau est Ă lâindex de ĂA.
Cela identifie davantage le symbole avec lui-mĂȘme. Lâon remarquera que ce sceau, mis Ă part lâabsence de bordure, est le sceau officiel de lâAâŽAâŽ
Comparez avec le Chapitre 3. On dit Ă©galement quâil sâagit du sceau figurant sur les tombes de ceux quâelle a tuĂ©s, câest-Ă -dire les MaĂźtres du Temple. En rapport avec le nombre 49, voir Liber 418, le 22e Ăther, tout comme les sources habituelles ».
Livre des Mensonges â Aleister Crowley â Traduction par Philippe Pissier.
La Femme Ăcarlate et le Livre de la Loi.
Chapitre I :
15. Maintenant saurez-vous que le prĂȘtre & apĂŽtre Ă©lu de lâespace infini est le prince-prĂȘtre la BĂȘte ; et en sa femme appelĂ©e la Femme Ăcarlate est tout pouvoir donnĂ©. Ils rassembleront mes enfants en leur bercail : ils apporteront la gloire des Ă©toiles dans le cĆur des hommes.
16. Car il est à jamais un soleil, et elle une lune. Mais à lui est la secrÚte flamme ailée, et à elle la voûte de lumiÚre stellaire.
Chapitre III :
43. Que la Femme Ăcarlate prenne garde ! Si la pitiĂ©, la compassion et la tendresse visitent son cĆur ; Si elle dĂ©laisse mon Ćuvre pour jouer avec de vieilles douceurs ; alors, ma vengeance sera connue. Je me tuerai son enfant : jâaliĂ©nerai son cĆur : je la chasserai loin des hommes : telle une prostituĂ©e craintive et mĂ©prisĂ©e elle rampera dans les rues humides du crĂ©puscule, et mourra gelĂ©e et affamĂ©e.
44. Mais quâelle se dresse avec fiertĂ© ! Quâelle me suive dans ma voie ! Que son Ćuvre soit lâĆuvre de la mĂ©chancetĂ© ! Quâelle tue son cĆur ! Quâelle soit bruyante et adultĂšre ! Quâelle soit couverte de joyaux, et dâhabits luxueux, et quâelle soit sans honte devant tous les hommes !
45. Alors je la hisserai aux pinacles du pouvoir : alors jâengendrerai dâelle un enfant plus puissant que tous les rois de la terre. Je la comblerai de joie : avec ma force elle verra & frappera lâadoration de Nu : elle atteindra Hadit.
Le Livre de la Loi â traduction Ă©ditions des Gouttelettes de RosĂ©e
Babalon dans les autres Ă©crits de Crowley.
« Aux heures noires de la terre, lorsque la superstition chrĂ©tienne sâest abattue si malignement si les peuples de lâEurope, lorsque notre Saint Ordre fut dispersĂ© & la saintetĂ© de ses prĂ©ceptes violĂ©s, certains conservĂšrent la VĂ©ritĂ© en leur cĆur, &, amants de la LumiĂšre, ils portĂšrent la Lampe de la Vertu sous le Manteau du Secret. & ceux-ci, Ă certaines saisons, allaient de nuit par voies ouvertes ou cachĂ©es dans les bruyĂšres & les montagnes, & lĂ ils dansaient ensemble, & par dâĂ©tranges dĂźners & sorts divers, ils Lâappelaient, celui que lâennemi appelait dans lâignorance Satan, & qui Ă©tait en vĂ©ritĂ© le Grand Dieu Pan ou Bacchus, ou mĂȘme Baphomet que les Templiers adorĂšrent en secret, & comme lâadorent les Illustres Chevaliers du VI°, du Saint Ordre Kadosh, comme apprennent Ă lâadorer toutes les Dames Compagnes du Saint Graal, ou Babalon la Belle, ou mĂȘme le Zeus Apollon des Grecs.
Et chacun & chacune, lorsquâil fut introduit dans ce sanctuaire, fut fait compagnon de lâIncarnĂ© par la Consommation du rite du Mariage. ConsidĂ©rez cela ».
De Nuptiis Secretis, V DU SABBATH DES ADEPTES, Aleister Crowley.
Dans les emblĂšmes de lâO.T.O., Babalon est associĂ©e Ă lâĆuf : « LâĆuf est posĂ© par « lâAigle Blanc » (femme) et on lui attribue le nombre 156 ; il est ainsi la manifestation de Babalon. Le VĂ©hicule de lâOeuf est le Fluide Vaginal ; ainsi, il nâest pas lâOvum. Mais il est plutĂŽt la puissance magicke de la femme. Il est fertilisĂ© par le Sperme qui est congĂ©nital de la nature de lâ Ćuf. Lâhomme doit aussi ĂȘtre en phase avec la femme, un lien magicke doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ© entre eux ».
Chaque acte de souffrance, de sacrifice, chaque acte de vie qui coule dans lâhomme comme le flot de sang qui irrigue chaque partie de lâĂȘtre, devient un fardeau pour lâAdepte. Il dĂ©verse alors tout dans la coupe de BABALON, la Femme Ăcarlate, ce quâil a acquis et ce quâil est devenu. Dans son Liber Cheth vel Vallum Abiegni, nous pouvons lire :
« Tu verseras ton sang, qui est ta vie, dans la coupe dorĂ©e de la fornication. Tu mĂȘleras ta vie Ă la vie universelle. Tu nâen conserveras pas une goutte. Alors, ton cerveau sera muet, et ton cĆur cessera de battre, et toute vie sâĂ©chappera de toi… »
Origines bibliques.
Principalement, la forme divine de Babalon semble dĂ©river dâun passage de lâApocalypse, une source de grande inspiration pour la cosmologie de Crowley. Dans lâApocalypse, nous trouvons ce passage :
3 Il me transporta alors en esprit dans un dĂ©sert. Je vis une femme assise sur une bĂȘte au pelage Ă©carlate. Cette bĂȘte Ă©tait couverte de titres offensants pour Dieu, elle avait sept tĂȘtes et dix cornes. 4 La femme Ă©tait vĂȘtue dâhabits de pourpre et dâĂ©carlate, et parĂ©e de bijoux dâor, de pierres prĂ©cieuses et de perles. Elle tenait Ă la main une coupe dâor pleine de choses abominables et dâobscĂ©nitĂ©s dues Ă sa prostitution. 5 Sur son front, elle portait gravĂ© un nom mystĂ©rieux signifiant : « La grande Babylone, la mĂšre des prostituĂ©es et des abominations de la terre. » 6 Je vis quâelle Ă©tait ivre du sang de ceux qui appartiennent Ă Dieu et de ceux qui ont rendu tĂ©moignage Ă JĂ©sus. Ă sa vue, je fus profondĂ©ment bouleversĂ©.
Apocalypse 17:3-6 (traduction Semeur).
Ătymologie.
Le nom de Babalon peut dĂ©river de plusieurs sources. Tout dâabord, il y a une ressemblance Ă©vidente avec Babylone. Babylone Ă©tait une grande citĂ© de la MĂ©sopotamie, source de la culture sumĂ©rienne. La divinitĂ© Ishtar offre une ressemblance assez troublante avec la Babalon de Crowley. Babylone elle-mĂȘme est une ville souvent citĂ©e dans la Bible, habituellement en tant quâimage du paradis tombĂ© en ruine, un avertissement contre la malĂ©diction de la dĂ©cadence :
1 AprĂšs cela, je vis un autre ange descendre du ciel. Il dĂ©tenait un grand pouvoir, et toute la terre fut illuminĂ©e du rayonnement de sa gloire. 2 Il cria dâune voix forte : Elle est tombĂ©e, elle est tombĂ©e, la grande Babylone. Et elle est devenue un antre de dĂ©mons, repaire de tous les esprits impurs, repaire de tous les oiseaux impurs, et dĂ©testables. 3 Car toutes les nations ont bu le vin de sa prostitution furieuse. Les rois de la terre, avec elle, se sont livrĂ©s Ă la dĂ©bauche, et les commerçants de la terre ont fait fortune grĂące Ă son luxe dĂ©mesurĂ©. TroisiĂšme parole : le chĂątiment de Babylone 4 Puis jâentendis encore une autre voix venant du ciel qui disait :- Sortez du milieu dâelle, membres de mon peuple, afin de ne pas participer Ă ses pĂ©chĂ©s et de ne pas ĂȘtre frappĂ©s avec elle des flĂ©aux qui vont lâatteindre. 5 Car ses pĂ©chĂ©s se sont amoncelĂ©s jusquâau ciel, et Dieu sâest souvenu de toutes ses actions injustes.
Apocalypse 18:1-5 (traduction Semeur).
Une autre possibilitĂ© est dĂ©rivĂ©e du mot Ă©nochien BABALOND, qui est traduit par « prostituĂ©e ». Câest sans doute lâexplication la plus probable puisque la « Vision et la Voix » fut obtenue par Crowley au travers dâun voyage astral suivant le systĂšme magick Ă©nochien.
Crowley a probablement choisi lâorthographe Babalon pour sa signification kabbalistique. En remplaçant la lettre « y » de Babylone par un « a », le mot « AL » apparaĂźt au centre du mot. Lâensemble se dĂ©compose alors comme suit : Bab-al-on. Bab est le mot arabe pour « porte » ; « AL » est la ClĂ© du Liber Legis, et aussi le nom kabbalistique de Dieu ; « ON » est le nom de la citĂ© Ă©gyptienne que les grecs appelaient HĂ©liopolis, la CitĂ© des Pyramides. Par la guĂ©matria, Babalon, ŚŚŚŚŚŚąŚ, Ă©quivaut Ă 156 qui est le nombre de carrĂ©s de chaque tablette des Ă©lĂ©ments du systĂšme Ă©nochien de Dee et de Kelly. Ces tablettes sont elles-mĂȘmes identifiĂ©es avec la CitĂ© des Pyramides, chaque carrĂ© Ă©tant la base dâune pyramide.
Jack Parsons et le Liber 49.
Ce livre contient lâexpĂ©rimentation magicke de lâinvocation dâun Ătre Elemental, la DĂ©esse Babalon, et les rĂ©sultats qui en dĂ©coulent, telle quâeffectuĂ©e par Jack Parsons, Frater 210, de lâOrdo Templi Orientis.
Voici ce que Parsons Ă©crivait Ă son sujet en mars 1946 e.v. : « Cette force [celle dâHorus] est totalement aveugle, dĂ©pendante des hommes et des femmes en qui elle se manifeste et quâelle guide. Il est Ă©vident que cette guidance tend vers la catastrophe. Cette tendance est due principalement Ă notre manque de comprĂ©hension de notre propre nature. Le dĂ©sir rĂ©primĂ©, les peurs, la haine rĂ©sultants du faussement de lâamour ont pris une direction homicide et suicidaire. Cette impasse est brisĂ©e par lâincarnation dâune autre force, nommĂ©e Babalon. La nature de cette force se rattache Ă lâamour, Ă la comprĂ©hension et Ă la libertĂ© dionysiaque et elle est le contre poids nĂ©cessaire Ă la manifestation dâHorus ».
« Lâon doit se souvenir que toute activitĂ© humaine, aprĂšs que les fonctions vitales soient remplies, naĂźt du besoin dâamour ou du besoin dâĂȘtre aimĂ©. Il est par consĂ©quent assez vrai que dans la comprĂ©hension tout pouvoir est octroyĂ©. Une comprĂ©hension du principe de la bipolaritĂ© devrait rendre cela assez clair. »
à Kazim : « Abyssus abyssum invocat »
Plus sur le sujet :
Babalon, Sources : Thelemapedia. Traduction & adaptation par Spartakus FreeMann, dĂ©cembre 2007 e.v., Nadir de Libertalia. Extrait de « Notes pour la comprĂ©hension du futur antĂ©rieur » de Spartakus FreeMann â in 22° â : ✠in 18° â : Anno IVxv a.n.
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